Vendredi Matin de la 6ème semaine de Pâques
Bien chers frères et sœurs du blog paroissial,
En ce jour – 22 mai – nous fêtons Notre dam de Bonsecours. Je dirai la messe ce soir avec vous dans le cœur, dans le sanctuaire familier. Je vous propose ce matin de conclure votre méditation de la Parole par une prière universelle comme nous faisons chaque année au jour de la fête. Je vous donne aussi un schéma pour prier le chapelet dans l’esprit de la fête de ce jour. Je vous souhaite une très belle et bonne fête.
Bien à vous
Le flash de la Résurrection
Chaque jour, une idée pour contempler cette réalité merveilleuse.
A reprendre durant la journée, à assimiler pour pouvoir en parler à d’autres
La nouveauté apportée dans la Résurrection touche aussi l’homme dans sa culture.
Ce « Petit traité » ne serait pas complet si cet aspect n’était pas évoqué. L’homme est un « être de culture » : il façonne et est façonné par un ensemble d’aspects intellectuels, artistiques, par des institutions, des croyances qui lui permettent de se comprendre, de comprendre ce qu’il vit et de vivre avec d’autres qui partagent ses points de vues ou d’autres points de vue. La culture rend l’homme apte à vivre. Les hommes ont beaucoup de points de culture communs, de questions existentielles communes et les réponses divergent, se complètent, s’excluent, évoluent…
Michaël Edwrads donne cette définition que j’aime beaucoup : « La culture est tout ce par quoi nous essayons de louer notre monde, de comprendre sa déchéance et d’y remédier. La culture sous l’optique chrétienne, ne témoigne-t-elle pas d’abord par la littérature, la peinture, la musique de l’attrait irrésistible du monde et du bonheur de vivre ? Ne réagit-elle pas aussi à la disgrâce du monde et au malheur de vivre, à une réalité déchue où l’histoire nous apprend que nous continuons de tomber ? Et ne s’attache-t-elle pas surtout, en prenant la mesure de la catastrophe, à la dépasser, à réaliser ou à imaginer un changement profond ? Le commencement étant perdu, le présent se partageant malaisément entre la merveille et l’horreur, la culture vise à un nouveau commencement.»
Jésus – comme tout être humain - lui-même a vécu comme un être de culture, avec beaucoup de points communs avec les hommes de tous les temps mais aussi des différences notables, Jésus était de culture hébraïque. Il a senti et vécu en lui-même cette expérience de toute culture faite d’émerveillement, de souffrance d’une déchéance et d’un espoir de recommencement.
Quand St Paul affronte à Athènes la culture grecque – la sagesse grecque – alors qu’il semble se couler dans la culture et la religion de ceux qui l’écoutent, pour mieux les aborder, tout à coup au verset 31, il affirme : « Dieu a en effet fixé un jour où il doit juger le monde avec justice par – notons bien l’expression si originale pour parler de Jésus - l’homme qu’il a désigné, comme il en a donné la garantie à tous en le ressuscitant des morts ». Celui qui va exercer le jugement est un homme qui sait intimement qui nous sommes et connaît notre culture.
« L’homme Jésus ressuscité », pour reprendre l’expression paulinienne, éclaire par sa vie et son message « l’expérience radicale qui sert de base à toute culture, le sentiment d’une contradiction angoissante entre les deux faces, heureuse et malheureuse du vécu et la recherche inquiète et incessante d’autre chose, d’un au-delà de l’infortune » qui est ressentie par tout homme aussi bien dans sa vie personnelle ou familiale que dans la vie de son pays. La perte d’une harmonie heureuse de l’homme et de l’univers est si ressentie de nos jours, d’une manière habituelle et d’autant plus dans une période de crise comme celle que nous vivons. (à suivre)
DE TON ESPRIT LA TERRE EST PLEINE
TU REMPLIS L’UNIVERS DE TON FEU
Viens Esprit du Père, Sois la Lumière
Fais jaillir des cieux Ta splendeur de Gloire Alleluia
Esprit de Sagesse Toi qui nous enseignes
A bénir le Père et a crier vers Lui Alleluia.
Lecture du livre des Actes des Apôtres 18/9-18, ICI
Commentaire
Ce que la liturgie ne nous fait pas lire : v. 1 à 8.
- v. 1 : D’Athènes – lourd de son échec – Paul se rend à Corinthe, soit par terre 90Kms soit par mer, du port du Pirée au port de Cenchrées. C’est une opulente ville d’affaires de 200 000 habitants environ, avec une grosse colonie romaine et la résidence du proconsul d’Achaïe. Paul y restera 18 mois. (v. 11)
La ville voisine de Cenchrées – 8 kms – était aussi une ville importante.
Comme à Athènes, Paul prend le pouls de la ville et se promène dans cette belle ville. Il a le temps.
Corinthe – ville fondée 1000 ans av. le Christ - est prise en 44 par César qui y établit des Vétérans et reconstruit une superbe ville, celle qu‘a connue Paul. C’est le début de 3 siècles de grande prospérité jusqu’en 267, quand la cité sera ravagée par les Hérules.
On peut y voir de magnifiques monuments : le temple d’Apollon - le plus ancien de la Grèce (550-525 av JC) - possède un péristyle de 38 colonnes. Une grande rue dallée relie l’agora au port de Léchaion, sur le golfe de Corinthe, la Mer Ionienne. Elle est bordée de boutiques, de temples et de bâtiments publics. On peut fréquenter le marché qui se tient dans une vaste basilique, aller aux bains d’Euryclès, les plus beaux de la ville, fréquenter le Péribole d’Apollon, vaste cour entourée de galeries où s’élevait la statue du dieu.
On entre sur l’Agora (la place publique Esplanade de 200m sur 100m) par des propylées (=vaste et solennel portail) qui étaient composés au temps de St Paul d’un arc monumental recouvert de marbre et surmonté de deux chariots de bronze doré portant Phaéton (le fils du dieu soleil) et Hélios (le dieu soleil) ; tous les commerces sont là et les bâtiments publiques. Au centre, le bèma, sorte de tribune monumentale sur laquelle toute personne peut prendre la parole et haranguer la foule et où le gouverneur romain rendait la justice. C’est là que fut jugé le cas de Paul en 51 par le procureur Gallion (Actes 18/12-17).
La fontaine Pirène est un des plus beaux monuments de la ville, un réservoir d’eau de source aménagée en 5 bassins magnifiques par le riche mécène Hérode Atticus. Le mur aux Triglyphes est un ensemble cultuel grec. Un escalier donnait accès à une chambre souterraine contenant une source sacrée et un sanctuaire oraculaire situé sous les boutiques du Nord-Ouest. Un prêtre se glissait dans un canal souterrain secret qui débouchait près de l’autel et lui permettait de donner des oracles.
Un vaste Stade, devant la basilique Julienne.
Devant le bâtiment du sénat de la ville qui est sur l’Agora, commence la route de Cenchrées, l’autre port de Corinthe de l’autre côté de l’isthme, sur le golfe Saronique, sur le Mer Egée. Ces deux ports étaient reliés entre eux sur terre par une voie dallée – appelé le diolkos – de 6 à 8 kms de long. Le diolkos évitait aux navires qui devaient se rendre de la mer Ionienne à la mer Égée un dangereux périple autour de la péninsule du Péloponnèse, dont les trois caps ont une réputation de coups de vent. Les bateaux étaient en partie déchargés et les marchandises transportées sur des chariots. Quant aux bateaux ils étaient tirés par des esclaves d’un port à l’autre. Cette voie est une des sources d’enrichissement de la ville de Corinthe et explique aussi le nombre très grand des dokers et des prostituées dans ces deux ports.
Corinthe, ville de passage, ville riche, était connue dans tout l’empire pour son immoralité et son hédonisme. On parlait d’ « agir comme un Corinthien » pour désigner un comportement dépravé. « Une Corinthienne » était synonyme de « prostituée ». Il faut dire que sur l’Acrocorinthe, la montagne s’élevant au-dessus de la cité, se trouvait le temple d’Aphrodite, la déesse de l’amour. Selon l’historien géographe de l’époque, Strabon, Corinthe contenait plus de mille esclaves vouées à la prostitution sacrée !
Le Diolkos.
v. 2 – 3 : En arrivant à Corinthe, Paul rencontre un couple tout à fait exceptionnel, Priscille et Aquilas, chrétiens, arrivés à Corinthe car expulsés de Rome par l’Empereur Claude, édit daté habituellement de 49. Paul de la même tribu qu’Aquilas, entre en relation avec eux, le couple l’accueille chez eux et tous travaillent le tissage de toile de tentes comme on les faisait en Cilicie la patrie de Paul, avec du pin de chèvres. Aquilas est un juif devenu chrétien avec son épouse. Originaire du Pont – nord de la Turquie aujourd’hui – ils sont « cosmopolites » avant l’heure : c’est un riche citoyen romain qui possède plusieurs maisons situées dans différentes villes de l’Empire : on lui en connaît à Rome, Ephèse et Corinthe. Ses demeures sont suffisamment vastes pour accueillir les réunions d'une église locale (assemblée des croyants), qu'il semble avoir fondée avec sa femme Priscille qui, elle aussi, est juive, ralliée à Jésus.
- v. 4 - 6 : comme de coutume, Paul contacte les juifs de la synagogue et dispute avec eux. L’arrivée de Silas et de Timothée lui permit de ne plus travailler le jour et de se consacrer entièrement à la Parole auprès de juifs et craignants Dieu. Mais le ton monte , les injures juives pleuvent. Paul n’insiste pas, secoue ses vêtements et prend congé d’eux en leur annonçant qu’il va s’adresser aux païens.
- v. 7 -8 : la mission auprès de juifs na pas été si inféconde que cela. Un Justus – païen devenu juif – l’accueille chez lui… dans la maison continue à la synagogue ! Le chef de cette synagogue, Crispus – encore un romanisé - se convertit avec toute sa famille et beaucoup d’autres que Luc ne nomme pas.
- v. 9-10 : Pourtant Paul doit être accablé par que Jésus vienne le consoler en le félicitant et en lui assurant qu’il « a un peuple nombreux à lui dans cette ville.
- v. 12 – 17 : l’hostilité juive reprend contre Paul, sous Gallion frère aîné du grand auteur latin Sénèque, procurateur en Achaïe en 51-52 ou 52-53. L’argument est religieux : Paul prêche un culte illégal de Dieu. Gallion en profite pour dire que le gouverneur romain qu’il est, n’est pas concerné par cette question « une doctrine, des noms (sans doute les titres donnés à Jésus) et la loi qui vous est propre. » Et il les renvoie du tribunal. La fureur des juifs excités se retourne alors vers le pauvre successeur de Justus à la tête de la synagogue, le pauvre Sosthène qui est roué de coups.
Paul avec le couple de Priscille et Aquilas et leur enfant.
PRIERE UNIVERSELLE
SOLENNITE DE NOTRE DAME DE BONSECOURS.
Pour notre Eglise diocésaine, Notre évêque uni au Pape, les prêtres et les diacres et tout le peuple saint
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
Pour tous les consacrés de notre ville et tous ceux qui peinent sur le chemin de la vie parfaite,
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
Pour tous les couples et ceux qui se préparent au mariage, pour ceux qui n’ont pas pu se marier et ont dû reporter,
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
Pour les médecins de notre cité et le personnel qui se dévouent auprès des malades, pour ceux qui sont épuisés, vidés et malmenés après ce travail intensif,
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
Pour toutes les mamans qui viennent de mettre au monde un enfant dans la joie ou dans la peine,
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
Pour tous les enseignants, les étudiants et les scolaires, ceux qui ont repris, ceux qui ont peur, ceux qui sont perdus après cette longue interruption
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
Pour ceux qui dirigent notre ville et pour tous les responsables économiques dans cette crise qui commence, pour ceux qui sont affrontés au licenciement à faire ou à subir,
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
Pour toutes les personnes âgées, celles qui sont seules, dépendantes et dans la tristesse, celles qui souffrent de leur isolement et pour les familles séparées
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
Pour tous les grands parents
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
Pour les malades de nos amis, de nos familles, pour ceux luttent contre la maladie, ceux qui souffrent des suites de l’épidémie,
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
Pour tous ceux qui sont perdus, dans la détresse, la peur et l’inquiétude du lendemain
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
Pour tous les jeunes, ceux qui sont dans la force de la vie et ceux qui sont sans but ni avenir , encore plus désespérés
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
Pour tous ceux qui viennent prier dans ce sanctuaire et pour notre assemblée
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
Pour tous les défunts, ceux de nos familles, ceux qui sont morts dans l’épidémie, dans la solitude
Par notre Dame de Bonsecours, nous Te prions.
MARIE, PLEINE DE GRÂCE, RESPLENDISSANTE DE LA BEAUTÉ DE DIEU
AVANCE COMME UNE ÉPOUSE PARÉE DE SON AMOUR
Tu montes du désert appuyé sur celui que tu aimes,
Enivrée de son parfum, auprès de Lui, tu t'avances
Car Il t'as réveillée à l'heure de la joie de son coeur.
Le soleil de la Croix a brûlé ton visage
Mais ton bien-aimé te comblera des baisers de sa Gloire
Il fait paître son troupeau parmi les lys.
Commentaires
Je voulais vous demander cette intention de prière : pour les 26 ans d'ordination diaconale de Jean-Marie en la fête de Notre-dame de Bonsecours. Nous remercions Notre Dame pour tant de grâces reçues, son soutien dans les moments difficiles. Nous lui confions les années à venir.
Qu'elle protège notre famille. Jean-Matthieu a fait sa Profession de Foi le matin même de l'ordination de Jean-Marie.
En union de prière et de joyeuse action de grâces avec Jean-Marie et Michelle et leurs enfants et toute la communauté de leurs amis en ce beau jour anniversaire. Que Notre Dame de Bonsecours les abrite tous sous son manteau de tendresse pour les mener à son Fils Jésus-Christ Notre Seigneur.