8ème dimanche C
„L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur, qui et bon; et l’homme mauvais tire le mal de son coeur, qui est mauvais: car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du coeur”.
Les lectures liturgiques de ce dimanche nous rappellent la grande responsabilité de chaque parole que nous prononçons.
La parole humaine, qu’elle soit parlée ou écrite, a un pouvoir énorme.
Une bonne parole peut transformer un ennemi en ami, le plus grand pécheur en saint, elle peut rendre un mariage, une famille et des amis heureux.
Avec des mots, nous nous tournons vers Dieu dans la prière. Sur la parole du prêtre, le Christ lui-même descend à l’autel.
D’un autre côté, les paroles mauvaises peuvent détruire l’unité, tuer spirituellement et amener l’enfer sur terre.
Il faut malheureusement admettre que nous vivons une époque de grande dévalorisation des mots. Les raisons de cet état de fait sont multiples.
L’une d’entre elles est la crise de la vérité. Au lieu de servir la vérité, la parole sert le mensonge.
Il y a beaucoup de mensonges de nos jours. Les adultes comme les enfants mentent souvent. Les politiciens, les médias, les journaux, les livres et les publicités mentent.
Les gens modernes n'aiment pas le silence, c'est pourquoi les paroles humaines coulent comme un fleuve puissant. Nous entendons et lisons des milliers de mots parlés et écrits chaque jour.
On peut se demander combien de ces paroles sont bonnes, utiles et édifiantes ?
Lorsque nous utilisons des mots, essayons-nous de les faire apporter du bien, ou rejoignons-nous ce fleuve de mots souvent sale ?
Si nous exprimons une opinion, en particulier concernant une autre personne, nous devrions suivre le conseil offert à chacun d’entre nous par le célèbre philosophe Socrate.
C'est lui qui a dit que si nous voulons dire quelque chose sur une autre personne, nous devons passer chaque mot au crible suivant trois tamis.
Le premier est le tamis de la vérité, il faut donc vérifier si ce que l’on veut dire est vrai, si c’est cohérent avec la réalité.
Le deuxième tamis est le tamis de la bonté. Si ce que nous voulons dire est bon, c’est-à-dire si cela ne causera pas d’inconfort ou de préjudice à l’autre personne.
Le troisième tamis est celui de la nécessité.
Est-il nécessaire que je dise cela ? Cette nécessité aura-t-elle pour but d’aider autrui ?
Aujourd’hui, il faut nous dire ouvertement que nous avons un penchant particulier pour émettre des jugements et des opinions. Souvent, rien n’est aussi évident pour nous que les erreurs et les faiblesses des autres. Parfois, rien ne nous donne autant de satisfaction que d’en parler.
Nous sommes heureux de parler de ce que nous avons entendu et d’ajouter notre « grain de sel » pour compléter le tableau.
Nous parlons de choses que nous ne ferions jamais, de choses auxquelles nous ne penserions même jamais, c'est pourquoi il y a souvent autant d'implication interne dans nos histoires.
Et cette attitude a été remarquée aujourd'hui par le Christ lui-même, qui dit : „Qu’as-tu à regarder la paille dans l’oeil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton oeil à toi, tu ne la remarques pas?”.
Aujourd’hui, le Christ nous appelle à être responsables de chaque parole que nous prononçons. Par conséquent, si vous voulez dire quelque chose, demandez-vous si c'est vrai, si c'est bien et si c'est vraiment nécessaire.
Si vous répondez « oui » trois fois, vous pouvez le dire en toute conscience.
Si vous pensez voir quelque chose, avant de dire quoi que ce soit, vérifiez que vous n'avez pas une poutre dans l'œil qui obscurcit la réalité.
Efforçons-nous aussi de rechercher la bonté de notre intérieur, car l'homme bon tire la bonté du bon trésor de son cœur, et ne nous trompons pas en pensant qu'on peut être une personne vraiment pieuse si l'on ne travaille pas sa propre langue.
Alors, avant de dire un mot, réfléchissons s’il ne serait pas préférable de garder le silence dans une situation donnée.
Père Ryszard Watorek
Commentaires
Seigneur forge ds mon âme un esprit de vérité
TOI qui es Chemin de Vérité et de Vie.
Qu 'en Toi ,et avec l'aide de Ton Esprit je voie
La poutre en moi
et que ,seulement ensuite ,sorte du trésor de mon coeur
une heureuse parole
qui console,aide et guide mon frère...ma soeur...
Je ne vois pas!
《Que je voie SEIGNEUR ! 》
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Ne pas émettre une critique sans pouvoir aller dire en face
Dans la charité,
Et avec grand courage,
Ce qui ne va pas
Ce que je pense vraiment .
Amen Avec ton aide ,
Merci Seigneur!