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Samedi Matin de la 6ème semaine de Pâques

Bien chers frères et sœurs du blog paroissial, voyageons encore avec St Paul ce matin et émerveillons-nous que Dieu suscite sans cesse les hommes qu’il faut pour l’annonce de la Bonne Nouvelle : aujourd’hui Apollos. Il agira ainsi pour nous au bon moment.

Bien  à vous

 

 

Le flash de la Résurrection

Chaque jour, une idée pour contempler cette réalité merveilleuse. 
A reprendre durant la journée, à assimiler pour pouvoir en parler à d’autres

 

La Bible et le Christ nous enseignent que « l’autre chose » sans cesse attendu et recherché ne peut pas être trouvé dans l’histoire des hommes laissés à eux-mêmes. « Le heurt entre ce qui réjouit et ce qui afflige se résout … dans une joie imprévisible et entièrement supérieure » qui est donnée dès maintenant et dans le Royaume. 

« Nous passons de l’homme originel crée à l’image et selon la ressemblance de Dieu à l’homme déchu et pécheur et à l’homme racheté et glorifié…l’image divine étant restaurée et transcendée dans l’Incarnation… du Jardin d’Eden à un sol maudit vers le Jardin sublime du Paradis », par le jardin de Gethsémani et celui de la Résurrection.

 

La foi chrétienne éclaire magnifiquement toutes les entreprises de la culture : toute icône est une fenêtre vers « l’autre chose » accompli dans le Christ, le monde nouveau venu dans notre monde aujourd’hui… et la peinture reçoit aussi la même mission à sa manière. Qu’est ce qu’une cathédrale, sinon une œuvre de pierre, pensée, priée, sculptée pour assurer au milieu de la cité que « l’autre chose » - la réponse à « l’insatisfaction sans cesse ressentie » - recherché par tous se trouve dans l’ouverture au Royaume qui vient d’en haut… et que pour le moment comme dit St Paul nous ne voyons qu’en miroir, en énigme ». On parle peu de beauté dans le Bible parce que la réalité, c’est la Gloire éblouissante de Dieu, Gloire qui surgit dans l’histoire de l’homme et qui rayonne déjà dans la beauté de la création. La cathédrale n’a pas été construite pour exalter la beauté divine mais « pour abriter un morceau de pain » - comme a dit Mgr Aupetit à propos de Notre Dame de Paris - qui EST la Présence de l’Eternel dans le temps des hommes, l’ouverture vers le Royaume qui vient. Il est « l’autre chose » déjà donné. « Seigneur, j’aime la beauté de Ta Maison et le Lieu du séjour de Ta Gloire. » (Ps 25/8) Michaël Edwards commente : « la beauté du Tabernacle a pour rôle de rendre sensible au cœur , non la beauté de Dieu, mais sa Gloire transcendante. » Toute œuvre d’art même non-chrétienne nous affranchit de notre espace familier, suspend un moment notre temps monotone, laisse un espace intérieur pour entrevoir, pressentir, « l’autre chose »  que nous cherchons. L’expérience de la beauté peut ouvrir à l’expérience spirituelle. Mais « l’autre chose » est donné, il fait irruption librement dans la vie d’un homme etle comble sans le rassasier.

 

C’est ainsi que « le christianisme fournit la raison d’être de la culture et de l’art » : la foi, en effet,  conduit au centre de l’expérience culturelle, au-delà des formes nombreuses qu’elle prend.

La culture naît de l’exclusion de l’Eden, d’une harmonie heureuse de l’homme et de l’univers que nous n’avons pas de peine à imaginer mais qui ne correspond pas à la réalité telle que nous la vivons. » Mais la foi chrétienne enseigne aussi que la rénovation progressive de la création et du rapport entre l’homme et la création ne se trouve pas telle qu’elle dans l’œuvre culturelle de l’homme : elle suppose la rénovation totale de l’homme par la grâce, l’effort humain saisi lui aussi dans la grâce,  pour ouvrir l’entreprise culturelle à l’action de l’Esprit Saint et permettre à la Gloire de Dieu de rayonner sur toute chose. La source est dans le monde divin présent en Christ – le Christ total, Christ déployé en Eglise - depuis la Résurrection dès maintenant et épanoui totalement après la mort.

 

DE TON ESPRIT LA TERRE EST PLEINE
TU REMPLIS L’UNIVERS DE TON FEU

Feu qui illumine, Souffle de vie
Par Toi resplendit la Croix du Seigneur Alleluia

Par Toi les apôtres parlent sans crainte
Annonçant le Christ qui nous a sauvés.

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres 18/23 -28, ICI

Commentaire

Ce que la liturgie ne nous fait pas lire.

- v. 18 : Paul demeure donc à Corinthe 18 mois.  Il va vivre une expérience dans cette cité dont nous avons écho dans son enseignement. À Corinthe, en effet,  depuis le 6e siècle avant JC, se déroulaient tous les 4 ans les “jeux isthmiques”, qui attiraient des athlètes d’un peu partout. Après un sacrifice à Poséidon, patron de l’Isthme, les compétitions duraient plusieurs jours. Les vainqueurs étaient couronnés de pins. Ecoutons l’écho de ces olympiades dans l’épître aux Corinthiens : « Ne savez-vous pas que, dans les courses du stade, tous courent, mais un seul obtient le prix ? Courez donc de manière à le remporter. Tout athlète se prive de tout ; mais eux, c’est pour obtenir une couronne périssable, nous une impérissable. Et c’est bien ainsi que je cours, moi, non à l’aventure ; c’est ainsi que je fais du pugilat, sans frapper dans le vide. Je meurtris mon corps au contraire et le traîne en esclavage, de peur qu’après avoir servi de héraut pour les autres, je ne sois moi-même disqualifié. » (1Co 9 /24-27)

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 Athlète couronné. Sur un vase.
Durant ce séjour, Paul écrivit aussi les deux lettes aux Thessaloniciens.

 

Paul profite de son long séjour à Corinthe pour fonder une communauté chrétienne, dans la ville de Cenchrées, port à 12 kms de Corinthe. St Paul dans l’épître aux Romains évoque un des membres éminents de cette communauté : Phœbée, « elle fut une protectrice pour nombre de chrétiens et pour moi-même. » (Rm 16,2) Paul fut en effet protégé par cette femme puissante qui était son « patron » : « le patron pouvait représenter son protégé en justice et lui permettre de défendre ses intérêts sur la plan du droit ; il s’engageait pour lui comme témoin et garant. Pourvus d’un tel patron, Paul et les siens, n’étaient plus à Corinthe les étrangers vulnérables qu’ils étaient à Philippes.» Phoébé était une femme d’affaires comme Lydie de Philippes ; Elle devint le noyau de la communauté chrétienne de la ville chez qui elle se réunissait.

 

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Le port de Cenchrées.

 

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En entrant dans Corinthe

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La fontaine Pirene

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Le Temple d’Apollon

Paul et ses compagnons – Priscille et Aquilas - prennent le bateau pour Éphèse. Avant de partir Paul avait fait un vœu pour une raison inconnue et s’était fait raser la tête. 

C’est une traversée de 400 km à travers l’archipel des Cyclades.

 

- v . 19 - 21 : A Ephèse, Paul se sépare du couple tout en allant parler du Christ à la synagogue de la ville. Ils lui demandèrent de rester mais Paul refusa promettant de revenir.

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De Cenchrées à gauche à Milet, port d’Ephèse à droite à travers l’archipel, des Cyclades.

- v. 22-23 : Paul reprend le bateau pour Césarée ; passe à Jérusalem (130 kms) et monte à Antioche (780 kms ou 500 kms par bateau depuis Césarée) et va rester une année dans sa ville d’attache.

Puis, il repart en mission – c’est le 3ème voyage missionnaire qui commence – par les premières communautés fondées en Phrygie et en Galatie. Nous sommes au printemps 54.

 

- v. 24 : Quittant un moment St Paul, les actes se concentrent sur un nouveau venu très important pour l’Eglise primitive : Apollos. C’est un juif d’Alexandrie (Egypte) de la forte communauté juive de la ville, « Docteur de la Loi, bon orateur et charismatique, de tendance johannique (=baptiste), il est catéchisé par Aquilas et Priscille à Ephèse. » C’est un juif hellénisé ; son nom est tiré de la mythologie antique, dérivé d’Apollon, nom qui n’est connu que dans la région d’Alexandrie et de la Cyrénaïque.

 

- v. 25 : Il parlait justement de Jésus mais n’avait reçu que le baptême de Jean.

 

- v. 26 : Sans peur, il parle du Christ à la synagogue. Priscille et Aquilas entendirent parler de lui  et le catéchisent en complétant ses connaissances.

 

- v. 27 : Apollos désirait se rendre en Grèce ; Priscille et Aquilas l’encouragèrent à se rendre à Corinthe et écrivirent qu’on lui fît bon accueil. Il fit du bon travail dans la ville surtout auprès des juifs à qui il montrait comment l’Ecriture désigne bien Jésus comme Messie.

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Voyage jusqu'à Césarée

 

 

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