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Exode 15ème temps

Prière 

voir à la fin.

 

Texte étudié : Lévitique 8/1-17 et 9/22-24

 

Lecture attentive du texte.

Temps de prière silencieuse.

 

Lecture du commentaire.

 

Nous avons achevé la lecture de l’Exode sur la construction et la consécration du « sanctuaire », la Tente de la Rencontre et de l’Arche de l’alliance.

Nous allons lire quelques passages du livre du Lévitique, si peu lu par les chrétiens.

 

L’extrait d’aujourd’hui nous raconte la célébration de l’investiture que Grand Prêtre Aaron – frère de Moïse - et des prêtres, ses fils. Le sacerdoce mis en place n’est donc un sacerdoce de vocation personnelle au choix de Dieu, mais un sacerdoce héréditaire dans une descendance, celle d’Aaron. Cela conduira jusqu’au Grand Prêtre de l’époque de Jésus, Hanne et Caïphe. 

Jésus lui – de la tribu de Juda et de la famille royale de David – sera prêtre non dans la descendance héréditaire d’Aaron du temps de Moïse (désormais dépassé) mais dans la descendance spirituelle de Melchisédech, du temps d’Abraham, celui à qui la Promesse a été faite, Promesse réalisée en Christ. (Voir le psaume 109/4 : « le Seigneur l’a juré, Tu es prêtre selon l’ordre du Roi Melchisédech pour l’éternité ».)

 

Nous assistons avec tout le peuple (v.1-5) à l’investiture d’Aaron et de ses fils.

 

-v.6 : un bain purificateur d’eau

- v. 7-8 : une vêture

tunique avec ceinture, manteau et éphod fixé sur le manteau.

Ephod : comme un tunique de lin sur laquelle devant et derrière se trouvait une pierre précieuse sur laquelle étaient gravés les noms des 12 tribus (6 de chaque côté) et sur laquelle, devant, était fixé le pectoral, ou poche à oracles (carrée), qui renfermait l’Ourim et le Toummim, (oui ou non) c’est-à-dire les moyens de connaître la réponse de Dieu aux questions posées. C’est pourquoi Aaron, revêtu de l’éphod, est appelé celui qui «portera continuellement sur son cœur le jugement des enfants d’Israël» (Exode 28.30) c’est-à-dire qu’il avait la charge de la conduite sainte de tout Israël. Le tout était recouvert par un riche surplis laissant à nu le pectoral, et bordé de grenades et de clochettes. On l’appelait « le manteau de l’éphod » (Exode 28.31). Le grand-prêtre, avant d’entrer dans le lieu saint pour officier, devait revêtir ce manteau dont les clochettes, par leur tintement, appelaient le peuple au recueillement et le rassuraient en écartant les mauvais esprits que la superstition populaire se représentait comme rôdant toujours autour des sanctuaires. (Dict. biblique Westphal)

 

-v.9 : sur la tête le turban et un fleur d’or fixée sur le devant comme signe de consécration.

 

- v.10-11 : consécration par l’huile de la Demeure, aspersion de l’autel et consécration de l’autel avec l’huile. Les vêtements sacerdotaux le seront au v.30.

 

- v.12 : consécration personnelle de Aaron par versement d’huile sur la tête.

 

- v.13 : investiture moindre des fils d’Aaron : tuniques, ceintures et calottes.

 

- v.14-17 : les sacrifices

un sacrifice pour le pardon des péchés du Grand Prêtre et de ses fils. Le sang est mis sur le pourtour  de l’autel en signe de communion entre le sang du bouc - représentant Aaron et ses fils - et l’autel - représentant Dieu. 

Cela s’appelle « rite de l’expiation » pour le péché, pour le pardon du péché.

 

-  v. 18-21 : l’holocauste sacrifice brûlé en entier sur l’autel.

 

- v. 22 : enfin le sacrifice pour « l’investiture » du Grand Prêtre… on traduit par « investiture ce que le texte désigne ainsi « remplissement des mains »… on marque l’oreille, le pouce de la main et le pousse du pied droit de Aaron. En effet, au v. 26-27, Moïse met dans les mains d’Aaron et des ses fils pour les offre : un gâteau de pain azyme, une galette, de la viande pour qu’ils offrent tout cela à Dieu. Moïse les fit ensuite brûler sur l’autel.

 

- Et le tout dura 7 jours (v.33). Le 8ème jour, on reprend la fête et les sacrifices.

 

- 9/22-24 : conclusion. Aaron bénit le peuple au nom de Dieu après être d’abord entré dans le Tente devant Dieu. « Aaron éleva les mains vers le peuple et le bénit. … Puis ils sortirent tous deux de la Tente pour bénir le peuple. La Gloire de Dieu apparut à tout le peuple, une flamme jaillie de devant Dieu qui dévora sur l’autel l’holocauste et les graisses. A cette vue le peuple entier poussa des cris de jubilation et tous tombèrent la face contre terre »

 

Maintenant, lisez-cela et concluez !

« Puis Jésus emmena les apôtres au dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit. Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel.

Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie. Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu. »(Evangile selon St Luc 24/50-53)

 

Vous voyez comment St Luc nous présente Jésus comme Grand Prêtre dont la fonction principale était de bénir le peuple au Nom de Dieu. C’est ce qu’enseigne St Pierre en Ac3/25-26 : « C’est vous qui êtes les fils des prophètes et de l’Alliance que Dieu a conclue avec vos pères, quand il disait à Abraham : En ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre. C’est pour vous d’abord que Dieu a suscité son Serviteur, et il l’a envoyé vous bénir, pourvu que chacun de vous se détourne de sa méchanceté. »

 

Et l’épitre aux Hébreux va reprendre à partir du chapitre 8, tous les rites du Grand Prêtre que nous voyons initier dans ce texte de Lévitique pour montrer que le Christ réalise le vrai Grand Prêtre attendu (He 10/4-16) : « Il est impossible, en effet, que du sang de taureaux et de boucs enlève les péchés. Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché ;alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre. »… Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime le premier culte pour établir le second.

Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.

Tout prêtre, chaque jour, se tenait debout dans le Lieu saint pour le service liturgique, et il offrait à maintes reprises les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais enlever les péchés. Jésus Christ, au contraire, après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. Il attend désormais que ses ennemis soient mis sous ses pieds.(Ps 109/1) Par son unique offrande, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu’il sanctifie. »

« Sanctification »…ce dont tout Grand Prêtre avait la charge en portant le pectoral sur son cœur !

 

Nous n’avons pas l’habitude de contempler le Christ comme Grand Prêtre. Mais cette vision est très présente dans nos écrits du Nouveau Testament ! Elle nous fait héritiers de toute cette voie du culte véritable mis en place durant l’Exode.

Vous avez remarqué aussi que le rite de la bénédiction et de la consécration d’un autel dans le culte chrétien a hérité des gestes de l’Ancien testament : eau, huile du St Chrême… idem pour consacrer la Demeure d’une église.

 

Parmi les insignes que porte un évêque  – symboles du Christ – nous trouvons :

- le bâton du pasteur (la crosse)

- l’anneau de l’époux

- la mitre/turban du Grand Prêtre

- la croix pectorale qui est le pectoral de notre Grand Prêtre le Christ

- en même la calotte !

 

La chasuble du célébrant est cet ephod/pectoral sur laquelle dit le pape François, sont inscrits tous les noms des paroissiens du prêtre qui célèbre… dont il a la charge de la sanctification !

 

On voit la continuité mais aussi les ruptures : les rites et les objets sont désormais tous « christifiés ».

 

La prière d’ordination d’un évêque

 

« Dieu et Père de Jésus-Christ notre Seigneur, Père plein de tendresse,
Dieu de qui vient tout réconfort,
Toi qui es au plus haut des cieux et qui regardes les plus humbles,
Toi qui connais toutes choses avant même qu’elles soient,
tout au long de l’ancienne Alliance,
tu commençais à donner forme à ton Église par ta parole de grâce;
dès l’origine, tu as destiné le peuple issu d’Abraham à devenir un peuple saint ;tu as institué des chefs et des prêtres et toujours pourvu au service de ton sanctuaire,car, depuis la création du monde, tu veux trouver ta gloire dans les hommes que tu choisis.

Et maintenant, Seigneur, répands sur celui que tu as choisi, la force qui vient de toi, l’Esprit souverain que tu as donné à ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ, l’Esprit qu’il a lui-même communiqué aux Saints Apôtres qui établirentl’Église en chaque lieu comme ton sanctuaire, à la louange incessante et à la gloire de ton Nom.

 

Père, toi qui connais le cœur de chacun, donne à celui que tu as choisi pour l’épiscopat de remplir sans défaillance la fonction de Grand prêtre et de pasteur de ton peuple saint en te servant jour et nuit.

Qu’il s’emploie sans relâche à intercéder auprès de toi
et à te présenter l’offrande de ton Église.

Accorde-lui, par la force de l’Esprit qui donne le sacerdoce, le pouvoir de remettre les péchés ainsi que tu l’as commandé.

Qu’il répartisse les ministères comme tu l’as disposé toi-même,
et qu’il délie de tout lien avec l’autorité que tu as confiée aux Apôtres.

Que sa bonté et la pureté de son cœur fassent de sa vie un sacrifice qui te plaise.

 

Par ton Fils, Jésus Christ, par qui te sont rendus, à toi, notre Père,
la gloire, l’honneur et la puissance, avec l’Esprit-Saint dans la sainte Église, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen

 

Pontifical romain pour l’ordination de l’évêque, des prêtres, des diacres, Desclée/Mame, 1996, p. 39-41.

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