IV, La mort de Jésus.
4ème station du Chemin de Croix devant le St Sacrement :
Evangile de Jésus Christ selon St Luc chapitre 23 /45 à 56
Il était déjà presque midi ; l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures, car le soleil s'était caché. Le rideau du Temple se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.
A la vue de ce qui s'était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : « Sûrement, cet homme, c'était un juste. » Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s'en retournaient en se frappant la poitrine. Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, et qui regardaient.
Alors arriva un membre du conseil, nommé Joseph ; c'était un homme bon et juste. Il n'avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d'Arimathie, ville de Judée, et il attendait le royaume de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Puis il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un linceul et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne encore n'avait été déposé.
C'était le vendredi, et déjà brillaient les lumières du sabbat. Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.
Première méditation
St Luc souligne beaucoup la présence des amis et des disciples de Jésus, notamment les femmes qui l’avaient suivi depuis la Galilée, autour de la Croix, mais « à distance ». Simon de Cyrène l’avait déjà suivi en portant sa croix, modèle du véritable disciple qui suit le Christ en portant sa croix. Et Voilà que l’ami riche et influent apparaît : Joseph d’Arimathie. Jésus a été guidé par Joseph au commencement de sa vie… et un autre Joseph prend soin de lui après sa mort. Jésus n’est donc pas abandonné même si les apôtres les plus proches sont absents. L’Eglise est là au pied de Jésus sur la Croix et l’Eglise prend soin de son corps en le déposant, dans un linceul, sur la pierre d’un tombeau tout neuf.
Durant ce temps du carême et ce temps de la passion qui s’annonce, tenons nous aussi avec la première Eglise tout près de Jésus. En étant devant l’ostensoir, nous sommes au pied de Jésus Ressuscité, ce Jésus qui porte les traces des plaies de la Croix, dans cet éternel acte d’offrande au Père, paisible « Père entre tes mains je remets mon esprit. » Demandons lui la grâce de remettre toute notre vie entre les mains du Père comme lui, maintenant, tous les jours à chaque eucharistie, et au moment de notre mort.
CHANT :SEIGNEUR MON DIEU D’UN CŒUR SIMPLE ET JOYEUX J’AI TOUT DONNE.
Evangile de Jésus Christ selon St Jean 19/25 à 30
Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple: « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit : « J'ai soif. » Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.
Deuxième méditation.
Il y a ceux qui entourent le Christ crucifié « à distance »… peut-être à cause de l’interdiction d’approcher. Et ceux qui ont pu être au pied de la croix : Marie la Mère de Jésus, Marie Madeleine la disciple toute proche et Jean l’apôtre, l’ami intime.
Le dernier événement qui se passe à ce moment là est capital pour nous, pour l’Eglise : Jésus donne sa Mère à son apôtre le plus proche, et en lui, il donne à Marie sa mère, tous ses disciples – l’Eglise future, la nôtre – : elle devient ainsi la Mère de l’Eglise.
Et ces deux femmes au pied de la croix – Marie la toute pure et Marie la pécheresse pardonnée – sont la figure de l’Eglise, de l’Eglise Sainte (Marie la Mère de Jésus) composée de pécheurs convertis et à convertir (Marie Madeleine).
Le Seigneur a soif… soif physique dans cette souffrance terrible de la crucifixion. Il a soif aussi de l’amour et de l’amitié de ses disciples et proches. Il est comme éternisé dans cette soif de notre amour : « Vrai Dieu, disait St François de Sales, que l’amour divin est amoureux de notre amour. »
« Il remit l’Esprit »… Son dernier souffle est le premier don du Souffle Saint par Jésus à cette première Eglise qui est là au pied de la Croix en attendant l’effusion sur les apôtres du Jour de Pâques et sur tout le peuple le Jour de Pentecôte.
CHANT : O SEIGNEUR ENVOIE TOPN ESPRIT QUI RENOUVELLE LA FACE DE LA TERRE.