Petit journal du concile Vatican II
On peut résumer ainsi : le concile Vatican II, c’est 2 ½ ans de préparation, 4 années de déroulement, 4 sessions et 4 inter sessions.
2 ans ½ de préparation…
1- une commission ante préparatoire chargée de recueillir les questions qui se posent auprès des évêques, des supérieurs d’ordres, des universités, des théologiens… 2598 personnes consultées, 1998 réponses, soit 77%, 5000 pages imprimées.
2 – une commission préparatoire composée d’une commission directrice et de 10 sous-commissions selon les dicastères correspondants. Ces commissions étaient formées de membres effectifs qui votaient et de théologiens consultés. Chacune était présidée par le cardinal de la congrégation concernée. Cela faisait environ 850 clercs au travail. De ce travail sortirent 70 documents soumis aux Pères.
3 – Jean XXIII avait ajouté à toutes ces commissions un « secrétariat pour l’unité des chrétiens » et l’avait confié au cardinal Béa le théologien et confesseur de Pie XII. Ce secrétariat jouera un rôle essentiel au Concile.
Convocation
Le St Siège a envoyé 2850 convocations au Concile, à l’ouverture un peu moins de 100 étaient absents ! Pour les 4 sessions, environ 2400 pères participèrent au débat.
Ils étaient 750 à Vatican I, entre 29 et 200 à Trente, 318 à Nicée.
Les 2750 étaient originaires de 196 pays différents… 36% d’Europe, 34% d’Amérique, 20% d’Asie et Océanie, 10% d’Afrique .
La plupart des Pères étaient venus avec un secrétaire et/ou un conseiller théologique.
En plus des Pères, le Pape avait nommé 484 experts pour aider les Pères.
Enfin, il y eut selon les sessions entre 50 et 100 observateurs non catholiques (orthodoxes et protestants) ou catholiques laïcs. Ils allèrent en augmentant selon les sessions !
Avec les journalistes, le personnel de service et des groupes divers qui tournèrent autour du Concile, on pense que c’est 7500 personnes qui travaillèrent pour la réussite du Concile.
La salle de réunion était la nef de St Pierre, bien aménagée avec des tribunes entre les piliers. Il y avait deux bars dans chaque bas-côté afin de permettre aux Pères de se retrouver et de discuter. La sonorisation était excellente et la répartition des micros facilitait les débats.
En haut de la nef, près de la confession de Pierre, un fauteuil avec le Livre de l’Evangile ouvert posé dessus. Il était intronisé chaque jour après la messe célébrée dans les différents rites de l’Eglise catholique et présidait les débats.
4 années et 4 sessions
Il y eut 168 séances de travail tous ensemble de 9H à 12H. (On disait congrégation générale). L’après-midi était consacré au travail personnel, aux rencontres de commissions nationales qui se sont vite mises en place, pour des conférences, débats divers et rencontres personnelles. Aussi important que le travail du matin.
Il y eut 10 séances solennelles publiques en particulier pour les votes des textes.
Les inter sessions sont aussi des moments importants par la confrontation avec l’Eglise locale, par les rencontres d’experts qui proposeront de nouveaux textes.
L’animation du concile
Les modérateurs : ils sont 4 dont Cardinaux Suenens, Agagianian, Döpfner et Lercaro.
Le conseil des présidents : 10 cardinaux nommés, dont cardinaux Tisserant, le seul de Curie, Alfrink , Frings, Liénart, Ruffini, Siri, Spellman…
Un secrétariat des affaires extraordinaires présidé par Cardinal Cigognani secrétaire d’Etat
Le secrétaire du concile : Mgr Felici.