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Le baptême du Seigneur.

           St Jean écrit : « Bien-aimés,
 celui qui croit que Jésus est le Christ,
 celui-là est né de Dieu ; celui qui aime le Père qui a engendré aime aussi le Fils qui est né de lui… C’est lui, Jésus Christ
 qui est venu par l’eau et par le sang :
non pas seulement avec l’eau
mais avec l’eau et avec le sang.
 Et celui qui rend témoignage, c’est l’Esprit
car l’Esprit est la vérité.
 En effet, ils sont trois qui rendent témoignage, 
l’Esprit, l’eau et le sang 
et les trois n’en font qu’un.
 Nous acceptons bien le témoignage des hommes ; 
or, le témoignage de Dieu a plus de valeur 
puisque le témoignage de Dieu,
 c’est celui qu’il rend à son Fils. »


            Voilà la clé de lecture que nous donne la liturgie.

            Jésus est venu par l’eau et le Sang : nous songeons tout de suite à l’épisode de la Croix que seul St Jean rapporte : la lance qui perce le cœur du Christ dont il sort de l’eau et du sang. Cette descente de Jésus dans l’eau par solidarité avec les pécheurs qui accomplissent ce rite de Jean Baptiste pour se préparer à l’accueillir, lui, le Christ et cette remontée de l’eau avec l’Esprit qui vient sur lui, annonce le mystère pascal du salut des hommes, mort et résurrection du Christ qui donne l’Esprit Saint et salut qui nous parvient par le baptême dans l’eau et l’Esprit et par le Sang de l’eucharistie reçu dans la communion.

            L’eau, le Sang et l’Esprit du baptême dans le Jourdain et du baptême dans la mort dont parle Jésus en Luc 12/49 : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! » Jésus appelle donc son mystère pascal «  son baptême ».

            Mais le récit de St Marc ajoute quelques précisions : visiblement quand il raconte le baptême de Jésus, St Marc a dans l’esprit la création : l’eau, la parole du Père qui est le Fils et l’Esprit qui place au-dessus des eaux. Voilà une 11ème parole de Dieu : la désignation de son Fils comme son « Fils, son Aimé, en qui lui-même se plaît. » St Marc pense aussi au cri d’Isaïe et de tous ceux qui attendaient, avec tant d’ardeur, la venue du Messie : « Les cieux se déchirent » au-dessus du Christ dans le Jourdain/ « Ah ! si tu fendais les cieux et si tu descendais »  écrit Isaïe 63/19. Et enfin, bien entendu, St Marc songe au déluge avec la colombe qui apporte la réponse que la création a repris après l’abondance des eaux et son travail purificateur.

            Nous avons donc plusieurs épisodes bibliques superposés qui donnent le sens profond de cette scène du baptême : la création, le Déluge - et sa réplique que fut le passage de la mer par le peuple de Moïse – le désir des fidèles du Seigneur –, le baptême de Jésus dans le Jourdain par Jean Baptiste et la mort de Jésus sur la Croix (sang, eau et Esprit donnés)

            Ce baptême est donc le commencement du salut des hommes, la victoire de Dieu sur le Mal, la rénovation et l’achèvement de la Création, le commencement de la révélation du Mystère divin de l’amour du Père du Fils et de l’Esprit, l’annonce que le Ciel est ré - ouvert et que Dieu dans le Fils bien Aimé, est au milieu des hommes pécheurs, solidaire avec eux jusqu’à partager leur pénitence sans avoir lui-même péché.

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