Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mardi Saint - Prière du matin

Chers frères et sœurs

Contemplons cette icône. Nous sommes à la Cène comme nous y conduit l’Evangile de ce jour. Nous le voyons c’est la discussion à table entre les apôtres. Que se disent - ils ?

            L’Evangile du jour nous répond : «  Jésus a dit : «Amen, amen, je vous le dis :
l’un de vous me livrera. »
 Les disciples se regardaient les uns les autres perplexes, de qui parle-t-il ? »

 

            Et l’Evangile continue : « Il y avait à table, appuyé contre Jésus, 
l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.
 Simon-Pierre lui fait signe  pour tâcher de savoir qui est celui dont il parle. Le disciple s’allonge donc sur la poitrine de Jésus
 et lui dit :
« Seigneur, qui est-ce ? »
 Jésus lui répond :
« C’est celui pour qui je vais tremper le morceau et lui donner. »
Il trempe donc le morceau et le donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. »

            L’icône nous permet de bien comprendre : celui qui préside le repas est toujours à gauche – là où est le Christ - et le second en dignité est à droite, donc en face, de l’autre côté : c’est Pierre. Mais de ce fait, Pierre peut difficilement parler à Jésus ! En revanche le plus jeune, - le dernier placé - se trouve par cette disposition tout près de Jésus.  Comme en réalité ils sont couchés en demi-cercle sur des divans, il suffit à Jean de se pencher sur Jésus pour lui parler et recevoir la terrible réponse.

            Nous sommes donc bien entrés dans la Passion : nous savons qui va trahir. Cette trahison désormais plombe l’atmosphère du repas, même si les apôtres n’ont peut-être pas tous bien compris ce que prophétisait Jésus tant cela paraît impensable

Avec mon amitié.

 

Lecture du livre du prophète Isaïe  49, 1- 6

 

« Écoutez-moi, îles lointaines !
 Peuples éloignés, soyez attentifs !

            
J’étais encore dans le sein maternel
 quand le Seigneur m’a appelé ;
 j’étais encore dans les entrailles de ma mère
 quand il a prononcé mon nom.
         

            Il a fait de ma bouche une épée tranchante,
 il m’a protégé par l’ombre de sa main ;
 il a fait de moi une flèche acérée,
 il m’a caché dans son carquois.
 Il m’a dit :
 « Tu es mon serviteur, Israël, 
en toi je manifesterai ma splendeur. »
         

            Et moi, je disais :
« Je me suis fatigué pour rien,
 c’est pour le néant, c’est en pure perte
 que j’ai usé mes forces. »
 Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur,
 ma récompense, auprès de mon Dieu.
 Maintenant le Seigneur parle,
 lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère 
pour que je sois son serviteur,
 que je lui ramène Jacob,
 que je lui rassemble Israël.
 Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur,
 c’est mon Dieu qui est ma force.
         

            Et il dit :
« C’est trop peu que tu sois mon serviteur
 pour relever les tribus de Jacob,
 ramener les rescapés d’Israël :
je fais de toi la lumière des nations,
 pour que mon salut parvienne
 jusqu’aux extrémités de la terre. »

 

                                    – Parole du Seigneur.

 

 

Commentaire :

 

            Nous continuons à découvrir par Isaïe qui est le mystérieux Serviteur de Dieu qui est le personnage central de cette Passion. C’est dans la méditation de ces textes – entre autres – que les apôtres ont peu à peu compris, - guidés par Jésus : « il souffla sur eux et leur donna l’intelligence des Ecritures » -, le sens de ces jours saints.

 

            La mission du Serviteur : il est Celui en qui « Dieu se glorifiera », c’est-à-dire se manifestera, rayonnera. Il a la charge de ramener Jacob, de rassembler Israël, c’est-à-dire tout le peuple élu autour de Dieu. Mais plus encore : c’est trop peu Israël « je vais faire de Toi la Lumière des nations » païennes donc ! Là encore nous entendons la prophétie de Siméon à la présentation au Temple. Il est donc pour tous les hommes « jusqu’aux extrémités de la terre » !

 

            Qui est-il ? Le texte est plus précis que celui d’hier : le Seigneur l’a appelé dans le sein maternel (comme Jérémie déjà), alors que le serviteur était encore dans les entrailles de sa mère, Dieu a prononcé son  Nom, lui donc donné une mission et lui a dit qui il était pour Dieu. Le serviteur a su encore dans le sein son identité profonde pour Dieu. Il aura une parole tranchante comme un épée - c’est-à-dire qui dit la vérité dans toute sa  profondeur – une parole comme un épée qui atteint son but.

           

            Comment agit-il ? Toujours dans la faiblesse humaine, parfois déçu de l’inefficacité de sa mission mais aussi dans le certitude de son droit devant Dieu et de sa récompense, dans le certitude qu’il a du prix aux yeux de Dieu. Seul Dieu est sa force.

 

           

            Nous pouvons contempler le Christ dans ce portrait du Serviteur d’Isaïe.

 

 

 

 

SEIGNEUR N’ELOIGNE PAS DE MOI TON SECOURS

PRENDS SOIN DE MA DEFENSE.


podcast
 

Voici mon Serviteur que j’ai choisi, mon Elu sur qui repose mon Esprit

Pour qu’il apporte aux nations le Salut.

 

Il ne crie pas, il n’ouvre pas la bouche, il ne brise pas le roseau broyé

Il n’éteint pas la mèche qui vacille.

 

Le Seigneur m’appelé dès le sein de ma mère, il a fait de ma bouche une épée tranchante

Il m’a caché à l’ombre de sa Main.

 

Il a fait de moi une flèche aiguisée, Il m’a dit : « tu es mon serviteur »

Sur toi je ferai resplendir toute ma gloire.

 

Et je disais : « je me suis épuisé en vain », pour rien j’ai épuisé mes forces

Mais mon droit subsistait auprès du Seigneur

 

Le Seigneur m’a donné une langue de disciple, pour que je sache consoler celui qui est sans force

Le Seigneur Dieu m’a ouvert l’oreille.

 

J’ai tendu le dos à ceux qui me frappaient,  je n’ai pas résisté car le Seigneur est mon soutien

Je n’ai pas retiré mon visage aux outrages et aux crachats

 

J’ai rendu mon visage aussi dur que la pierre, c’est pourquoi je ne ressens pas les outrages

J’en suis sûr, je ne serai pas confondu.

 

PastedGraphic-7.jpg

Le Serviteur de Dieu Jésus
Par Ligier Richier. Calvaire de St Etienne de Bar le Duc.

Commentaires

  • Penchée tout contre le cœur battant de l'Amour ,je demande pardon pour mes infidélités,égoïsmes, reniements ,trahisons...
    Pour ce manque de courage parfois pour affirmer et défendre la foi chrétienne car ce n'est plus à la mode de parler de Jésus-Christ et surtout de dire que j'en reçois joie et bonheur !
    Son amour souffre de ne pas être aimé en retour, alors comme Pierre je lui redis: "tu sais tout , tu sais bien que je t'aime..."

    Une intention:
    Nos amis ,nos familiers , notre famille, notre paroisse nous manquent ! Donne nous Seigneur la grâce de ne pas craquer mais de DURER dans ce confinement, et la grâce de la prière régulière et quotidienne dans tes pas à l'approche des fêtes pascales.

  • Prions pour toutes les personnes de nos relations, les diverses personnes des groupes dans lesquels nous sommes, les personnes de nos familles ; les personnes avec lesquelles nous ne parlons jamais de notre foi ; nos enfants, notre conjoint : que le Seigneur nous inspire quand il le faut, quand c'est possible pour dire notre espérance.

Les commentaires sont fermés.