Jeudi Matin de la 5ème semaine de Pâques

Bien chers frères et sœurs du blog paroissial,

Remous dans la communauté… entre tendances fortes. Nous connaissons cela !... qui fait donc partie de l’histoire de l’Eglise depuis le début. Ce qui est condamnable, c’est la violence des propos ou des gestes entre groupes opposés… comme ces violences lancées contre Paul et Barnabé dans leur mission en Anatolie. Mais la « disputatio » entre tendances diverses fait partie naturellement de la vie ecclésiale… comme l’obéissance à la Parole de Dieu et à la décision réfléchie prise dans l’Esprit Saint des responsables. Plein d’enseignement pour aujourd’hui !

Bien  à vous

 

 

Le flash de la Résurrection

Chaque jour, une idée pour contempler cette réalité merveilleuse. 
A reprendre durant la journée, à assimiler pour pouvoir en parler à d’autres

 

Donc être chrétien, ce n’est pas être seulement un honnête gentlemen, poliment éduqué…comme tout le monde devrait être… et comme l’école de la 3^ème République en avait fait le projet et l’avait réalisé. Quand j’étais en primaire à l’école publique, nous avions une leçon de morale chaque jour… dont la moralité, apparemment, ne différait guère de celle que je recevais au catéchisme, à la sortie de l’école à 11H.

Pensez-vous que nos enfants vivent aujourd’hui la même chose ? Privée de ses sources spirituelles, cette morale a doucement évolué vers d’autres valeurs… et même l’absence d’enseignement moral commun montre que tout a volé en éclats et que notre société n’a plus de morale commune…sauf dans les mots car là, tout le monde s’arrange, pourvu que le discours soit sauf ! Prenons un exemple : le respect de la vie proclamé par tous même pour le condamné à mort… que dire alors de l’avortement, de la vie dans les EPHAD et de l’euthanasie… je ne poursuis pas, vous le faîtes sans moi. Le respect des droits de l’homme… parlons-en en économie…Le discours est sauf, les faits crient le contraire… et la liberté d’expression est-elle si libre que cela dans notre pays ? ce n’est pas étonnant , le monde que nous faisons est un monde déchu, après la rupture avec Dieu, il est donc mêlé de bon et de mauvais. Toujours insuffisant.

Le problème est pour notre société : comment faire vivre ensemble des citoyens qui n’ont plus de morale commune car ils n’ont plus de vision de l’homme commune. Mais cela c’est le problème de la Cité.

Nous autres chrétiens, il nous est demandé et donné de transmettre et de montrer autant que faire se peur, la nouveauté de l’Evangile. Et cette nouveauté exprime le renouvellement de l’homme opéré par le Christ dans sa Pâque.

 

DEMEUREZ EN MOI, COMME JE DEMEURE EN VOUS,
C’EST LA GLOIRE DE MON PÈRE QUE VOUS PORTIEZ DU FRUIT.

Je m’en vais vous préparer une demeure
et je reviendrai pour vous prendre avec Moi
Voici la demeure de Dieu parmi les hommes :
demeurez en Moi, et je demeurerai en vous.

Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis,
pour que vous alliez et portiez un fruit qui demeure :
Allez vous aussi travailler à ma vigne !
Et je vous donnerai les fruits de ma résurrection.

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres 15/7-21, ICI

 

Commentaire

 

- v. 7 : la discussion est vive nous dit St Luc. On en est convaincu quand on voit les tempéraments qui s’affrontent et selon la culture du pays généralement avec passion !

 

- v. 7-11 : Pierre intervient avec sérénité et fermeté. Ce qui est admirable c’est cette sérénité de Pierre, pourtant lui aussi d’un tempérament prompt à réagir – on l’a vu tout au long de l’Evangile – mais ici quelle paix et quelle maîtrise au milieu de gens agités.

- Il commence par évoquer la conversion de Corneille.

- Et dans cet événement, le don de l’Esprit Saint reçu par les païens en quête du Christ avant même leur baptême et comme pour les disciples d’origine juive « sans faire la moindre différence ». (v. 9) Comme pour nous, « c’est par la foi que Dieu a purifié leurs cœurs. »

- Puis pierre ajoute une phrase très sévère à l’encontre des judaïsants : « imposer aux païens après cette manière de faire de Dieu, le joug de la loi que personne n’a su porter, est une provocation de Dieu. » (v. 10)

- La conclusion théologique et pratique des événements ainsi médités est une affirmation capitale et qui est au cœur du christianisme : « c’est par la grâce du Seigneur Jésus que, nous le croyons, nous avons été sauvés exactement comme eux. » (v. 11)

 

- v. 12 : le calme se fait devant les faits. Alors Barnabé et Paul racontent leur mission en terre païenne… avec tous les signes et prodiges qui sont la caution donnée par Dieu comme promis à cette mission.

 

- v. 13-18 : Tout n’est pas dit !  Jacques le cousin du Seigneur (Jacques le frère de jJean est déjà mort martyr) intervient, chef de la tradition judaïsante de Jérusalem, homme très pieux et très austère. Comme tout fils d’Israël, il a cherché dans l’Ecriture une confirmation à cet était des choses : l’arrivée des païens. Il l’a trouvé chez Amos 9/11. Jacques rappelle d’abord le dessein de Dieu d’avoir « un peuple qui appartienne à son Nom » c’est-à-dire Israël mais aussi de prendre parmi les nations, un peuple à son nom.

Chez Amos, le prophète associe la restauration de la hutte branlante/écroulée de David – le peuple saint ainsi décrit sans flatterie ! – et conversion des nations au Dieu Vivant. Le peuple de Dieu est donc maintenant composé de circoncis et d’incirconcis. 

 

- v. 19-21 : En conséquence, Jacques propose qu’on ne complique pas la vie aux païens qui se tournent vers Dieu mais seulement qu’ils appliquent les commandements liés à l’Alliance avec Noé : respect de Dieu, de la vie et fuite de l’immoralité. Et il rappelle à l’attention des incirconcis «  le caractère ancien et répandu de la lecture hebdomadaire de Moïse, c’est-à-dire du Pentateuque, dans les synagogues. » (Tob note v)

 

Cantique de la Sagesse 9

Dieu de mes pères et Seigneur de tendresse,
par ta parole tu fis l'univers,
tu formas l'homme par ta Sagesse
pour qu'il domine sur tes créatures,
qu'il gouverne le monde avec justice et sainteté,
qu'il rende, avec droiture, ses jugements.
Donne-moi la Sagesse,
assise près de toi.

Ne me retranche pas du nombre de tes fils :
je suis ton serviteur, le fils de ta servante,
un homme frêle et qui dure peu,
trop faible pour comprendre
les préceptes et les lois.
Le plus accompli des enfants des hommes, *
s'il lui manque la Sagesse que tu donnes,
sera compté pour rien.

Or la Sagesse est avec toi,
elle qui sait tes œuvres ;
elle était là quand tu fis l'univers, *
elle connaît ce qui plaît à tes yeux,
ce qui est conforme à tes décrets.

Des cieux très saints, daigne l'envoyer,
fais-la descendre du trône de ta gloire.
Qu'elle travaille à mes côtés
et m'apprenne ce qui te plaît.
Car elle sait tout, comprend tout, *
guidera mes actes avec prudence,
me gardera par sa gloire.