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Quelle joie dans le texte d’Isaïe 

28 è dimanche dans le temps année A

            Au milieu d’une actualité sombre et difficile à Jérusalem, le prophète annonce à nouveau « la Promesse de Dieu » faite à Abraham : ce sera un grand banquet sur la montagne de Jérusalem « pour toutes les nations », les nations autour d’Israël.

 

            Plus que les mets promis – viandes grasses et vins décantés – ce banquet divin apportera une joie sans précédent : le voile de tristesse qui couvre l’humanité depuis sa séparation avec Dieu – cette tristesse que nous connaissons si bien en ce moment qui assombrit tout même les plus beaux moments de joie – le voile de tristesse sera enlevé… et même la mort vaincue puisque le linceul – symbole de la mort – sera lui aussi enlevé : «  Dieu fera disparaître la mort pour toujours. 
Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages 
et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. »

            Et tout est conclu par un solennel « Dieu a parlé » quelle majesté !

            Isaïe ensuite imagine la réponse du peuple : un éclat de joie et d’acclamation ! Une profession de foi en Dieu « Le Sauveur » !

            Quelle magnifique promesse de l’Eucharistie !

 

            Israël en de nombreuses périodes sombres de sa vie a vécu de ce texte qui soutenait son espérance… ou qui la faisait retrouver quand on l’avait perdue ou oubliée.

            Petit à petit, grâce aux prophètes, ce repas de fête va devenir « une repas de noces » : les prophètes ont enseigné, en effet, que Dieu nous aimait comme un époux aime son épouse et qu’il attendait de l’humanité un amour en retour. Le Cantique des Cantiques en est l’explicitation la plus nette et la plus poétique comme le paume 44 : un jour, Dieu viendra épouser son peuple et le fera entrer dans une communion intime avec Lui… « dans la maison du vin. »[1]

            Chaque repas de sabbat, chaque repas de fête rappelait ce banquet de noces promis ! La « fiancée sabbat » : « Tel un prince heureux allant d'un cœur léger vers la réalisation de son désir, le Juif accueille « La Reine Chabbat » avec le doux chant : « Allons, mon bien-aimé, à la rencontre de la fiancée, accueillons le Chabbat. ».[2]

            Chaque repas même au temps de Jésus porte en lui sa gravité sainte à cause de cette promesse.

 

            Et nous voici avec l’Evangile : quel contraste !  Quelle dureté ! Nous sommes à la fin du ministère de Jésus. Les grands prêtres et les pharisiens à qui il parle lui résistent de plus en plus, avec opiniâtreté. Dieu organise le festin des noces promis, celle de son Fils Bien Aimé… Dieu se donne lui-même en son Fils, comme promis… et les hommes préfèrent leur commerce, leurs champs, les activités terrestres où ils pensent trouver leur bonheur !... et d’autres se débarrassent de Dieu en tuant les serviteurs venus les inviter !

            Nous revient en mémoire la conclusion de la parabole des vignerons homicides entendue il y a deux dimanches : « le Royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à d’autres ». C’est la même annonce aujourd’hui…

            … Puisque les serviteurs doivent faire entrer les autres, bons comme mauvais – dans la salle du festin des noces.

            Cette entrée nécessite cependant, notre acquiescement : nous aussi, nous sommes des « invités » et nous devons répondre. On ne va pas aux noces avec Dieu en « touriste » comme cet homme qui est là dans la salle sans avoir même pris la peine d’aller chercher auprès du marié la robe des noces offerte pour assister au banquet. On peut voir une allusion au baptême offert à tout homme : tout est don, le banquet et la robe du banquet de noces. Encore faut-il prendre la peine d’aller recevoir ces cadeaux divins.

 

[1] Citation du Ct des Ct.

[2] A Chabad.org site

 

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