MERCREDI 11 NOVEMBRE

Prière du matin

 

4^ème jour de création (Mercredi)      Création du soleil, lune et étoiles

 

Au quatrième jour, le Seigneur Dieu qui habite une Lumière Inaccessible 

A créé le soleil, la lune et les étoiles 

Afin qu’ils marquent le jour et la nuit 

Que par les temps et les fêtes, ils rythment les jours de notre vie 

Et tournant notre cœur vers le Soleil Levant venu nous visiter.

 

Jésus Soleil véritable

A choisi de faire sa demeure dans le sein de Marie 

Comme un héros, il est sorti de la chambre nuptiale 

Et bondissant, Joyeux et plein de force 

Il a accompli le chemin de sa Pâque 

Il est descendu du Ciel sur la terre pour nous conduire de la terre jusqu’au Ciel.

 

Lorsqu’il mourut sur la Croix 

Le soleil et la lune ont perdu leur éclat 

En voyant la mort du Juste pour les injustes 

Mais le Troisième Jour, Il s’est levé chevauchant le soleil couchant 

Et ses yeux, plus brillants que le soleil, illuminent la Nouvelle Jérusalem.

 

Lorsqu’à la fin des temps 

Sera manifestée dans la gloire, le signe de sa Croix 

Le soleil s‘obscurcira, la lune et les étoiles s’éteindront 

Alors descendra du Ciel d’auprès de Dieu 

La nouvelle Jérusalem, belle comme une épouse parée pour son Epoux.

 

Son Visage resplendira de la lumière du Seigneur 

Elle n’aura plus besoin de l’éclat du soleil 

Car le Seigneur sera son flambeau 

Dans la joie d’une fête éternelle pour les siècles des siècles.

 

 

Nous fêtons aujourd’hui Saint Martin.

 

Saint Martin (316- 397)

Les Églises d'Orient l'appellent "saint Martin le Miséricordieux". Il est né en 316, en Pannonie, l'actuelle Hongrie, sur les frontières de l'Empire romain où son père était en garnison. A 15 ans, il est soldat car la loi romaine obligeait les fils de soldats à s'enrôler dans l'armée. Il est muté en Gaule et c'est là, qu'à Amiens, il rencontre un pauvre grelottant à qui il donne son manteau (Martin ne donne que la moitié de son manteau. En effet, chaque nouvelle recrue de l'armée Romaine recevait un don de l'empereur ou du sénat, correspondant à la moitié de son équipement, l'autre partie était payée par les deniers personnels. Martin n'a donné que la partie du manteau qui lui appartenait. L'autre partie était propriété de l'état romain). La nuit suivante, le Christ lui apparaît revêtu de la moitié du manteau donné. Martin, sérieux et grave, hésitait à devenir chrétien : il s'y décide enfin. 

Il quitte l'armée pour rejoindre à Poitiers, St Hilaire (315-367). Avec lui, il fonde le premier monastère des Gaules, à Ligugé, en Poitou. C'est là qu'il sera enlevé par les habitants de Tours qui en font leur évêque. 

Martin commence l’évangélisation des campagnes, jusque-là délaissées. Il meurt, à Candes, sur les bords de Loire, disant en 397: "Seigneur, s'il le faut, garde-moi en vie, car je ne refuse pas le labeur." 

En France, près de 500 localités et bourgades portent son nom.
 Moine, évêque missionnaire, Apôtre de la Gaule, Saint Martin est le premier saint à être vénéré sans avoir subi le martyre. Déjà de son vivant, il eut un rayonnement immense qui se poursuit après sa mort.

 

Méditation du matin

 

De l’épitre à Tite 3/1-7

 

Comme toujours dans St Paul, les appels à la vie morale sont liés à la nouveauté du baptême ; ils sont l’expression de cette nouveauté qui est nous par l’Esprit. Mais toujours, Paul est tendu vers la Vie Eternelle, vers l’accomplissement de ce qui n’est que commencé en nos jours terrestres. 

 

v.1 -3 : Soumission aux autorités. C’est un point étonnant : les chrétiens ne sont pas des anarchistes ou des rebelles par principe, comme leur maître qui ne conteste ni l’autorité du Grand Prêtre ni l’autorité de Pilate. Pour la vie ordinaire, on doit développer en nous le sens de l’obéissance comme disciple d’un maître qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur une croix… à l’encontre d’Adam qui s’est fait désobéissant à Dieu. Certes si l’ordre va contre les principes fondamentaux de l’Evangile, la résistance intelligente devient légitime.

L’apôtre rappelle l’élégance de la vie chrétienne (sans injure, ni querelle, bienveillance, continuelle douceur…)

 

v. 3 : Paul fait appel à son expérience… « nous aussi autrefois ». Il évoque les relations tendues et les ambiguïtés dans le peuple d’Israël… comme les évangiles nous le montrent.

 

v. 4-5 : « MAIS » ce « mais » marque le changement : ce changement, c’est la manifestation de la bonté de Dieu et son amour pour les hommes dans la venue du Christ.

On retrouve toute la théologie de St Paul, « son annonce » : 

Cette venue du Christ était pour nous sauver de ce manque d’amour

non pas par des actions justes que nous aurions accomplies

mais par sa miséricorde

miséricorde qui nous arrive par le baptême (« bain de la nouvelle naissance ») et par la rénovation réalisée par l’Esprit Saint.

 

v.6-7 : Cet Esprit nous l’avons reçu en abondance… 

… par Jésus Christ le Sauveur. 

Cette réception de l’Esprit nous rend justes dès maintenant

et nous plonge dans l’espérance,

et cette espérance, c’est d’hériter de la Vie Eternelle.

 

 

Méditation du soir

 

Evangile selon St Luc 17/11-19

 

 

v.11 : Jésus est en train de monter vers Jérusalem (rappelons-nous : l’évangile de St Luc a comme plan un long pèlerinage de Jésus depuis la Galilée jusqu’à Jérusalem pour y mourir… « parce qu’il ne convient pas qu’un prophète meurt hors de la ville sainte ». Luc nomme toujours la ville sainte selon l’antique formulation juive « Jérousalem »). 

Il passe « aux confins de Samarie et de Galilée », il ne passe donc pas dans ces contrées mais « à leurs frontières ». On s’attendrait à avoir « aux confins de la Galilée et de la Samarie » mais c’est l’inverse ce qui fait qu’il est difficile de savoir où Jésus est exactement !

 

v.12 : Dix lépreux le rencontrent à l’entrée d’un village (ils vivent hors des villages) … de loin selon les préceptes de la loi (Lev.13/46). Ils ne s’approchent pas de Jésus à cause de la contagion et sont obligés de crier :

 

v. 13 : « Jésus Maître » : c’est la seule fois que Jésus est appelé ainsi dans tout le Nouveau Testament. En revanche, le titre de  ‘maître » est souvent donné par les disciples dans St Luc : c’est le titre emblématique de St Luc. Jésus est le Maître.

 

v.14 : sans les guérir, Jésus les envoie vers le prêtre (Lev 14/2-3) pour constater leur guérison !

Les lépreux obéissent sans mot dire !

En chemin, ils sont guéris.

 

v.15-16 : Un, s’apercevant de sa guérison, revient vers Jésus…Il glorifie Dieu et surtout, se prosterne aux pieds de Jésus, geste qu’on ne fait que devant Dieu au Temple.

 

v. 17-19 : Jésus commente ce retour : où sont les 9 autres ?

Seul cet homme est revenu… un samaritain !

 

Mais attention ! Tous sont guéris… mais un seul est « sauvé », celui qui est revenu rendre grâce et se prosterner devant Jésus ! Sa FOI l’a sauvé. Le salut n’est pas automatique… on peut être guéri de la lèpre et ne pas être sauvé ! Pour être sauvé, il faut donner sa foi à Jésus : c’est cette foi donnée qui nous sauve de la séparation avec Dieu  qui est le mal le plus profond. Il y a dans la bouche de Jésus le « lève-toi » qui n’est pas encore complètement compris : c’est seulement quand Jésus sera « relevé » de la mort dans résurrection, qu’on comprendra ce « lève-toi » dans toute sa plénitude : c’est le mot qui dira la résurrection.