JEUDI 12 NOVEMBRE
5ème Jour de création (jeudi)
Création des êtres vivants dans le ciel et les eaux.
Au cinquième jour, le Seigneur maître de la vie
A créé tous les êtres vivants au fon des mers et dans les hauteurs des cieux
Il les bénit en disant
Soyez féconds et multipliez-vous
Et voici qu’ils surgirent pour vivre dans l’eau et dans le souffle de l’Esprit !
Au Jour de sa visite
Le Seigneur a parlé au cœur de Jérusalem
Combien j’ai désiré rassembler tes enfants comme l’oiseau rassemble ses petits sous ses ailes
En mourant sur la Croix il a étendu les bras
Figure de l’Arbre de Vie du Royaume nouveau
Et les oiseaux viennent chercher refuge dans ses branches loin du filet de l’oiseleur.
Et nous qui attendons dans la foi le retour glorieux du Seigneur
Nous sommes plongés dans les eaux du baptême dans la piscine de la Vie
Désormais le monstre qui régnait dans les eaux n’a plus d’empire sur nous
Car Jésus le Christ, le Fils de Dieu Sauveur,
Est resté comme Jonas, pendant trois jours et trois nuits
Enfermé dans le ventre du monstre, dans les abîmes de la mer.
Ressuscité le troisième jour
Il dit aux disciples de jeter le filet dans la mer
Image de la Bonne Nouvelle jetée come un filet dans l’océan du monde
Pour que les hommes rassemblés dans le Royaume
Chantent la Gloire de Dieu pour les siècles des siècles.
Nous fêtons aujourd’hui Saint Josaphat (1584-1623)
Né en Volhynie (Nord-Ouest de l’Ukraine actuelle), il est encore adolescent à l’époque de l’Union de Brest-Litovsk (1596) où une partie de l’Eglise d’Ukraine se rattache à Rome et constitue l’Eglise gréco-catholique ukrainienne ou Eglise ruthène. A vingt ans, il entre au monastère de la Sainte Trinité à Vilnius, alors dans le royaume polono-lituanien : la communauté monastique vit selon la règle de St Basile. A trente ans, il en devient l’un des supérieurs.
Déchiré en lui-même par cette séparation entre catholiques romains et orthodoxes, il se dévoue à la cause de l’unité, polémique avec les orthodoxes tout en gardant une grande douceur.
Nommé évêque de Polock en Biélorussie en 1617, il se trouve dans une région où les antagonismes sont exacerbés plus encore par des considérations politiques et culturelles que par des points de vue religieux. Au cours d’une émeute provoquée par des intégristes orthodoxes, alors qu’il accomplissait une visite pastorale à Vitebsk (en, Biélorussie, la patrie de Chagall), il est lynché et jeté dans le fleuve, martyrisé pour son attachement à l’Eglise romaine. Son corps se trouve dans un autel de la basilique Saint-Pierre de Rome.
Méditation du matin
Fin de l’épitre à Tite :
Paul va envoyer en Crète soit Artémas (qui est avec Paul à Nicopolis plus vraisemblablement celle d’Epire en Grèce. Nous ne savons rien de lui) soit Tychique :il fait partie de l’équipe apostolique d’Ephèse. Très actif dans la mission, compagnon de Paul lors du 2ème transfert à Rome puis renvoyé à Ephèse auprès de Timothée.
Paul passe l’hiver à Nicopolis d’Epire au bord de la mer.
D’autres compagnons apparaissent : Zénas le juriste, ami d’Apollos que nous connaissons bien depuis le temps pascal (voir Actes 18/24, 1 Co. 1/12 ; ¾-6 etc…)
Billet à Philémon 7-20
Philémon (= amical, affectueux) :
Cet homme a été conduit à la foi par Paul à Colosses et a collaboré avec lui. Il est marié à Apphia (v.2). C’est un propriétaire terrien riche, avec un esclave nommé Onésime. Dans sa propriété se réunit l’Eglise locale formant ainsi une Eglise domestique.
Argument de la lettre à Philémon :
Depuis Rome, Paul prisonnier écrit à son ami Philémon pour lui demander d’accueillir avec bienveillance son esclave fugitif qui l’a volé et s’est enfui : Paul l’a converti et baptisé. Il lui renvoie son esclave comme « son frère dans la foi »… et lui demande de le lui renvoyer car c’est un compagnon efficace !
v.7 : Paul exprime sa grande amitié à Philémon, souligne son soin affectueux pour tous les chrétiens, « les saints »
v.8-9 : Puis Paul aborde le sujet ! En rappelant à Philémon qu’il a « en Christ » comme apôtre, le pouvoir de prescrire ce que Philémon doit faire… Il préfère lui parler au nom de la charité…
Avec un peu de charme paulinien : « tel que je suis maintenant, un vieil homme… de plus prisonnier pour le Christ ». Paul sait y faire !
v. 10 : « j’ai quelque chose à te demander pour Onésime » : Paul lui donne le titre de « mon enfant à qui, en prison, j’ai donné la vie dans le Christ. » : il a donc catéchisé et baptisé Onésime en prison.
v. 11 : Onésime veut dire « avantageux, utile ». Paul rappelle à Philémon que son esclave lui a fait du bien autrefois, puis lui a été « inutile » : forcément il s’est enfui !… maintenant il est très utile à Paul !
v. 12-14 : Paul aurait pu d’autorité garder Onésime… mais cela aurait « forcé » Philémon (v.14)
Mais il le renvoie à Philémon pour que ce dernier l’accueille et, « non par contrainte mais volontiers » le lui renvoie à Rome !
Notons le v.12 : « je te le renvoie lui qui est comme mon cœur »
v.15-16 : il faut maintenant régler l’accueil d’Onésime par Philémon car un esclave fugitif mérite la mort selon les lois.
Paul demande à Philémon de le recevoir « comme un frère bien aimé »… qui t’es donné pour l’éternité.
v. 17-18 : insistance !
Reçois-le comme si c’était moi. S’il y a des frais ou dette, « porte cela à mon compte »
v.19 : c’est tellement important que Paul qui, d’habitude, dicte toutes ses lettres, ici écrit quelques mots… pour dire à Philémon « Je n’ajouterai pas – tout en le faisant !- que toi aussi, tu as une dette envers moi, et cette dette, c’est toi-même. » !
v.20-21 : conclusion irrésistible : « frère, donne-moi cette satisfaction dans le Seigneur, fais que mon cœur trouve du repos dans le Christ. »… « je t’écris en me fiant à ton obéissance … je sais que tu feras plus que je ne dis »
Paul ne fait pas de grand discours sur l’esclavage admis par tous. Mais quand il y a un cas, il fait tout pour que l’esclave soit reçu comme un frère… même s’il s’est enfui. La communauté chrétienne primitive a sans doute connu bien d’autres cas semblables. Une vraie révolution.
Le billet associe dans la signature l’équipe qui entoure Paul le prisonnier : Epaphras qui loge avec lui en prison et l’équipe extérieure : Marc, Aristarque macédonien de Thessalonique, Démas qui n’a pas encore abandonné Paul et Luc.
Méditation du soir :
Evangile selon St Luc 17/20-25
v.20 : « Quand vient le Règne de Dieu ? » Deux sens à cette question :
-la date : c’est une vraie préoccupation à l’époque de Jésus… on cherche des signes qui annonceraient cette venue.
- d’une manière plus générale : comment cela se passe…comment on le voit…
La réponse de Jésus est très précise : « La venue du règne de Dieu n’est pas observable. »Jésus dit « ne peut pas être épié » par l’observation des astres ou des augures…
Autrement dit, la venue du Règne ne relève pas de l’observation sensible, - on ne peut pas en guetter l’apparition - mais par la foi.
et il développe…
v. 21 : pas ici, pas là … « voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. » Sens ? à la fois
- = « en vous » : c’est une réalité spirituelle, intérieure au cœur des croyants.
- = « au milieu de vous », au milieu du groupe rassemblé, présent là dans le Christ.
v.22-25 : non plus en public devant les pharisiens, mais aux disciples. Et il s’agit là de la venue finale du Royaume quand le Fils de l’homme paraîtra dans la Gloire.
On désirera cette venue. C’est la prière de l’Eglise à la fin de l’Apocalypse : « Viens Seigneur Jésus ! Marana tha ! »
On l’annoncera partout, faussement… « N’y allez pas, n’y courez pas. »
La venue sera aussi soudaine que l’éclair.
Mais avant tout cela, il faut que le Fils de l’homme vive sa Pâque.