VENDREDI 13 NOVEMBRE

6^ème Jour de création (vendredi)  

Création des mammifères et de l’homme.

 

Au sixième jour, quand Dieu voulut achever l’œuvre de ses mains 

Alors que la Sagesse infinie jouait à ses côtés comme son enfant bien aimé 

Il dit « faisons l’homme à notre image et comme à notre ressemblance. »

 

A sn image, Il le créa 

Et le façonna du limon de la terre 

Et Dieu combla l’homme de toutes bénédictions car Il vit que cela était très bon.

 

Qui est l’homme, Seigneur, pour que Tu aies souvenir de lui ? 

Tu l’as créé presque à l’égal des Anges  

Le couronnant de gloire et de splendeur. 

Mais l’homme se détournant de Toi 

A brisé ton Alliance et quitté la maison du Père.

 

Dieu a tellement aimé le monde 

Qu’Il nous a donné son Fils Unique 

Image du Dieu Invisible, le Premier Né de toute créature 

Pour récapituler en sa chair toutes choses du ciel et de la terre.

 

Il s’est fait en tout semblable à ses frères 

Pour devenir leur Grand Prêtre miséricordieux et fidèle 

Et faire resplendir en tout homme la Gloire qui nous était destinée.

 

C’est pourquoi Dieu L’a exalté et fait Seigneur 

Afin qu’en Lui nous revêtions l’homme nouveau 

Car depuis toujours, Il nous a prédestinés à reproduire l’image de son Fils 

Pour que nous chantions sa Gloire dans l’Esprit Saint pour les siècles des siècles.

 

Nous fêtons aujourd’hui… à titre d’exemples !

 

Saint Abbon Bénédictin, abbé de Fleury (✝ 1004) Sainte Agostina Livia Pietrantoni religieuse de la Congrégation des Soeurs de la Charité (✝ 1894) Saints Antonin, Nicéphore, Zébinas, Germain et Manathas martyrs à Césarée de Palestine (✝ 308) Saint Arcade et ses compagnons, martyrs en Afrique (✝ 437) Saint Brice évêque de Tours (✝ v. 444) Saint Caillin(VII^e siècle) Saint Callisto (Calixte) Caravario martyr (✝ 1930) Bienheureux Carl Lampert prêtre autrichien martyr (✝ 1944) Saint Dalmas Evêque de Rodez (✝ v. 580)  Saint Damascène Martyr (✝ 1681) Saint Devinice (VI^e siècle) Vénérable Enrico Battista Stanislao Verjus évêque missionnaire en Nouvelle Guinée (✝ 1892)  Saint Eugène de Tolède évêque de Tolède (✝ 657) Sainte Fercinte (VI^e siècle) Saint Floride évêque de Città di Castello en Italie (VI^e siècle) Saint Gredifaël (VII^e siècle) Saint Himier ermite dans la vallée de la Suze en Suisse (✝ v. 610) Saint Homobon de Crémone Laïc à Crémone (✝ 1197) Bienheureux Jean Gonga Martinez et Marie Giner Gomis martyrs en Espagne (✝ 1936) Saint Kilien (✝ 670) Saint Léonien abbé (✝ v. 518) Saints Luigi Versiglia et Calliste Caravario Martyrs en Chine (✝ 1930) Bienheureux Marc (✝ v. 1280) Sainte Maxellende Vierge et martyre à Caudry (✝ v. 670) Saint Mitre Martyr à Aix (✝ 304) Saint Nicolas Ier le Grand Pape (105^e) de 858 à 867 (✝ 867) Saint Quintien évêque (✝ v. 525) Saint Stanislas Kostka Novice jésuite (✝ 1568) Bienheureux Varmond évêque à Ivréa dans le Piémont (✝ v. 1010)

Le martyrologe romain du jour. Source Nominis. Eglise catholique de France 

 

Méditation du matin

2^ème épitre de St Jean v. 4-9. On commence à v.1 par le commencement !

 

L’auteur de cette seconde épitre est le même que le 4^ème Evangile, l’Apocalypse et les deux autres épitres, comme la tradition de l’Eglise le déclare. Il se présente ici non comme «le disciple bien aimé » (comme dans l’Evangile) non comme « Jean serviteur du Christ » (comme dans l’Apocalypse) ni comme membre du collège apostolique (le « nous » de la 1^ère épitre) mais comme « l’Ancien » : la tob écrit (note a) « ce titre au sens qu’on lui donnait dans les Eglises d’Asie : on désignait ainsi les premiers témoins de la tradition apostolique. »

 

v. 1 : Une grande phrase commence : Jean s’adresse à une Eglise d’Asie (peut-être une des 7 mentionnées dans l’Apocalypse). Il l’appelle « La Dame élue ». Quelle magnifique expression ! En grec, c’est « kyria »… le féminin de Kyrios, titre que nous donnons au Christ : Kyrie eleison… L’Apôtre s’adresse à une Eglise comme à une femme, avec délicatesse et respect… rappelant ainsi qu’elle est l’épouse du Christ et qu’elle jouit de l’élection divine, elle « et ses enfants »

Et Il ajoute que cette Dame Eglise et ses enfants, lui, Jean « les aime dans la lumière de la vérité. »… et que cet amour n’est pas propre à Jean seul mais à tous les disciples qui possèdent la connaissance de la vérité ». Cette vérité, c’est bien  entendu le Christ Verbe incarné qui a dit : « je suis le chemin, la vérité et la vie ».

La répétition insistante de la vérité dans le même verset… nous met la puce à l’oreille : c’est sans doute l’enjeu de la lettre !

 

v.2 : comme le v.2 nous le confirme ! Cette vérité que nous possédons, nous la possédons « car elle demeure en nous et sera avec nous à jamais ». On parle bien d’une vérité qui est le Christ, qui a le visage du Christ et qui demeure dans le cœur du croyant.

 

v.3 : fin de la salutation. Jean se met au milieu des disciples en disant : « avec nous seront grâce, miséricorde, paix » (Paul saluait en disant « A vous, grâce..) qui viennent «  de Dieu le Père et de Jésus Christ, Le Fils du Père, dans la vérité et l’amour (de l’Esprit). » Remarquons que Jésus Christ est surqualifié de « Le Fils du Père ». ( cf l’Unique Engendré du Prologue de l’Evangile). Il y a donc des problèmes dans la rectitude de foi concernant Jésus.

 

v.4 : Jean est dans la joie  - « une très grande joie » - d’avoir rencontré des chrétiens – « tes enfants » - dans cette communauté qui confessent la vérité reçue du Père.

 

v.5 : Jean rappelle le commandement de l’amour mutuel reçu depuis le commencement de la foi chrétienne…

 

v.6 : mais qu’est-ce que l’amour ?

C’est « marcher dans la voie des commandements ». Mais attention ! Quand nous entendons ce mot, nous pensons aux 10 commandements, aux préceptes moraux de l’Evangile, à la Loi…

 

v.7 : ce n’est pas comme cela que Jean voit !

 

Le commandement, c’est d’abord de croire « à la venue de Jésus Christ dans la chair »… autrement dit l’incarnation du Christ.

Il y a donc déjà en cette fin de 1^er siècle, des chrétiens qui mettent en doute la véritable incarnation du Fils de Dieu…

 

- soit ce sont des chrétiens issus du judaïsme qui ne pouvant penser que Dieu puisse devenir homme, disent que Jésus est un homme très saint que Dieu a adopté comme fils dans la résurrection.

 

- soit des chrétiens issus du paganisme qui, pensant que devenir homme pour Dieu est impossible, disent que Jésus a fait semblant d’être homme, il ne l’était pas vraiment. 

Pour Jean c’est l’opposition diabolique, « le séducteur (non de Satan) et le singe du Christ, l’Antichrist ».

 

v.8-9 : Jean met en garde les disciples pour qu’ils n’aillent pas « trop loin et se tiennent à l’enseignement du Christ, afin de ne pas se séparer de Dieu. » Si on nie l’incarnation de Jésus, on fait de Dieu un menteur, on se  sépare de Dieu et du Fils en même temps.

 

 

v.10 : allons jusqu’au bout ! Vous allez voir pourquoi on ne nous fait pas lire le reste !

 

Jean aborde la question : que faut-il faire avec un frère qui s’est séparé du Christ avec de telles idées sur le Christ ?

 

Séparez-vous d’eux et ne les saluez pas comme frères. Il ne s’agit pas de ne pas leur dire bonjour, de les maltraiter ou de les offenser. Il faut ne rien avoir de commun avec eux, ne pas les accueillir comme des frères dans la communauté ou dans sa propre maison. La Tob précise : « cette rigueur que l’on trouve également chez Paul s’explique par la nécessité de garder dans sa pureté la foi chrétienne en la préservant de la contagion de l’hérésie. » (note m). C’est vrai que le catholicisme mou qu’on nous rabâche tout le temps ne s’inquiète pas de la perte de la pureté de la foi – la vérité – pourvu qu’on s’aime ! Jean nous rappelle qu’on ne peut pas s’aimer dans le mensonge et que si la foi n’est pas pure, nous sommes coupés de Dieu Amour, la source de l’Amour.

 

Méditation du soir

 

Evangile de Jésus Christ selon St Luc 17/26-37

 

Jésus hier a parlé de sa venue de Fils de l’homme dans la Gloire à la fin des temps… comme l’éclair sans qu’on sache vraiment quand.

 

Il prend ensuite deux exemples de l’insouciance des hommes :

 

Noé… insouciance des hommes quand il construisait l’arche. (Genèse 7/7)

Lot … insouciance des hommes de Sodome (Genèse 19)

« Ce sera pareil » : soudaineté du déluge ou du feu du ciel, imprévisible comme l’éclair… trop tard pour se convertir.

 

v. 30 : il en sera de même aux jours du Fils de l’homme. Jésus appelle ce jour « le jour de la Révélation du Fils de l’homme ». Le verbe et au présent alors que tout le reste est au futur. Cette révélation durera dans le temps et pour tous.

 

v.31- 33: suivent des conseils à tenir pour Ce Jour du Fils. On les trouve dans les deux récits de Noé et de Lot

- si on est sur la terrasse de sa maison, ne pas descendre

- ne pas regarder en arrière !

- règle générale : ne pas chercher à conserver sa vie… on la perdra.

 

v.34-35 : même texte qu’en Mt 24/40-41.

Jésus exhorte à la veille et à la fidélité. Savoir que le Seigneur est attendu - il vient bientôt - et vivre paisiblement dans l’attende de la joie de cette rencontre. C’est l’affaire de chacun personnellement. Et Jésus constate : un le fait, l’autre pas… un est pris, l’autre pas… dans le même lit, à la meule… dans les circonstances les plus quotidiennes.

 

v. 37 : la venue sera subite comme l’éclair… Où ? il n’y aura qu’à regarder les vautours… ils savent être tout de suite à l’endroit où il y a des cadavres !