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DIMANCHE 15 novembre

33ème DIMANCHE dans le TEMPS

 

Depuis la fête de la Toussaint et de la dédicace du Latran, la liturgie a commencé à tourner nos regards vers la Venue Glorieuse du Christ et la fin des temps. Nous levons les yeux et nous regardons vers où nous allons : non pas le néant et l’échec absolu mais vers le Visage aimant de Jésus qui nous conduit au Père dans l’Esprit au milieu de tous les élus.

 

Comme un ami à notre porte

 

Comme un ami à notre porte, 

Jésus se tient prêt à entrer.

C’est son Royaume qu’Il apporte !

Ne risquons pas de le manquer !

Si un voleur forçait nos portes, 

Nous saurions bien nous réveiller.

 

Comme un ami qui tient parole,

Jésus revient nous visiter.

Mais il l’a dit en parabole

Et c’est pour nous réalité !

La nuit son arrivée subite 

Viendra combler qui veillera.

 

Gardons  nos lampes toujours prêtes

Pour accueillir le Visiteur.

Quand il viendra tout sera fête

Comme est l’aurore à tout veilleur.

Veillons comme on attend un Maître

Qui servira ses serviteurs.

 

 

Mais les lectures de ce dimanche qui nous parlent de la venue glorieuse du Fils de l’homme, évoquent surtout de ce que nous devons faire dans cette attente.

 

 

1ère lecture

 

Lecture du livre des Proverbes  31, 10-13.19-20.30-31)

 

 

Le livre des Proverbes est constitué de plusieurs collections de proverbes, d’époques différentes, sous le patronage de Salomon, encadrées par un prologue et un épilogue. Le livre contient même des paroles de sagesse de païens connus dans des littératures étrangères à celle d’Israël. On estime la sagesse… même aussi celle de sages païens. Cette recherche de la sagesse a accompagné toute la démarche d’Israël.

La Sagesse elle-même prend la parole dans le livre (ex : chapitre 8)

Un proverbe sur 7 a un caractère religieux. C’est donc la réponse pratique fidèle à Dieu qui nous est proposée. La vraie réponse à Dieu ne se développe que sur un fond d’honnêteté humaine. Mais n’oublions pas qu’avec Jésus, « il y a avec nous plus que Salomon » (Mt 12/42). Cependant, le Nouveau Testament cite 14 fois ce livre et y fait 20 fois allusion.

 

Le texte de ce dimanche :

 

Ces versets que nous lisons aujourd’hui sont extraits de l’épilogue du livre : c’est un poème alphabétique (chaque vers commence par une lettre de l’alphabet hébreu qui en compte 22).

 

 

Ce poème est chanté chaque samedi devant la table du sabbat, le père rendant ainsi hommage à son épouse devant les enfants et la famille. On le prie aussi lorsque l’épouse décède.

 

Le qualificatif donné à l’épouse est un qualificatif de force, de puissance, de vaillance. Avec humour, certains commentateurs juifs disent que ce portrait ne peut être qu’un éloge funèbre, car cette femme, s’il elle avait fait tout cela, serait sans doute morte d’épuisement.

 

N’oublions pas le contexte : ce poème est adressé par un père – le roi Lémuel qui l’a appris de sa propre mère - à son fils  qui cherche une épouse afin qu’il sache choisir comme il faut, ne se laissant pas égarer par le charme mais séduire par une femme qui aime l’Eternel. « D’ailleurs dans le judaïsme, les garçons étaient encouragés à mémoriser cette partie de l’Écriture, et non les filles. »  

 

Justement le texte montre que la fidélité à Dieu se montre dans tous les détails de l’existence quotidienne : cette femme est active, joyeuse, charitable, énergique, pleine de sagesse et de prévoyance, bienveillante…

Voilà comment doit être le disciple du Christ. On peut remarquer que les versets qui précèdent notre poème sont une mise en garde énergique contre les méfaits terribles du vin auprès des jeunes gens. « Nihil nove sub sole… » Rien de neuf sous le soleil disait Quohélet-Salomon !

 

Salomon qui a donné ces conseils dans ce livre des Proverbes … a montré que lui-même n’a pas réussi à les vivre pleinement et tout le temps. Jésus nous a rappelé cela (Jean 15/5) : « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi vous ne pouvez rien faire… ». Cet idéal qui nous est proposé, nous tendons vers lui avec la grâce de Dieu qui nous donne le vouloir et le faire… et nous savons reconnaître devant le maître nos péchés et nos faiblesses. C’est ainsi que nous attendons activement et humblement  son retour.

 

2ème lecture

 

1ère aux Thessaloniciens 5/1-6

 

L’épître est de 50-51. 1er texte connu de St Paul.

 

Les chrétiens de Thessalonique sont inquiets. Ils attendaient avec impatience le retour du Seigneur Jésus, retour qu’ils pensaient proche. Et voilà que Jésus semble tarder… et surtout que des frères et sœurs chrétiens meurent. Alors qu’en est-il pour eux ?

St Paul leur répond en leur rappelant que nous ne savons ni le jour ni l’heure, en leur expliquant que « ceux qui sont déjà endormis dans la mort, Jésus les emmène avec lui ».(4/14) Puis il parle de la venue du Seigneur : 4/14-18.

Il reprend cette question de la venue glorieuse du Christ au ch. 5 que nous lisons. 

Paul y reprend les enseignements de Jésus : la venue de Jésus comparée à celle d’un voleur, l’insouciance des hommes qui se croient en paix et en sécurité (comme au temps de Noé ou de Lot). Paul rappelle aux disciples qu’ils ne sont pas dans les ténèbres mais qu’ils sont des fils de lumière : hors des ténèbres du péché, dans la lumière pascale depuis leur baptême et leur vie en Christ Ressuscité.

Alors restons éveillés et sobres.

 

Nous comprenons que dans cette attente du Christ Glorieux, nous devons être actifs et dynamiques dans nos tâches comme la femme forte ainsi que dans la veille, calme, paisible… sans avoir besoin de la drogue de l’alcool et de l’euphorie factice de la fête alcoolisée comme hélas bien de nos contemporains, jeunes et vieux, malades à mourir de la fête sans joie !

 

 

Evangile

 

Evangile selon St Matthieu 25/14-30

 

Cette parabole se relie à celle de dimanche dernier (vierges sages et vierges folles) : le texte commence par :

 

v.14 :« c’est comme un homme qui part au loin … »

 

v.14-18 : distribution des talents. Le maître confie son bien à ses serviteurs selon leur capacité. Le Christ nous laissé son trésor (Parole et sacrements, qualités personnelles naturelles et surnaturelles) Un talent, c’est entre 5000 et 6000 deniers, c’est donc une grosse somme ! Un talent pèse 20 kg. Pour le cacher, il faut l’enfouir !

 

v.19 : après un long temps… Là aussi, le maître tarde à revenir ! Le temps qui nous est ainsi donné, est pour faire fructifier ce que nous avons reçu. On fait fructifier ce trésor reçu en approfondissant notre foi et notre relation au Christ, en transmettant ce que nous avons reçu et en développant nos capacités personnelles.

 

v. 20-30 : cette fructification n’est pas facultative ! Celui qui n’a rien fait va l’apprendre à ses dépens.

 

Quand on a fait fructifier ce qu’on avait reçu – ce n’est pas la quantité qui compte, Dieu ne compte pas – on est félicité du maître et – magnifique formule – on est invité à « entrer dans la joie du Maître » !... autrement dit la béatitude divine.

En revanche, si on n’a pas fait fructifier, - par peur du maître - on est jeté dehors par un maître qui nous juge comme le serviteur le voit !!! selon l’image qu’il se fait du maître !

 

Ce texte n’est pas sans une certaine polémique avec les interlocuteurs juifs qui résistent à Jésus : ils ont eu abondamment de la part de Dieu mais ils ont enfoui ce trésor. La peur de Dieu qu’ils se sont construite les a stérilisés.

 

« L’Esprit et l’Epouse disent : viens ! Que vienne ta grâce, que ce monde passe et Tu seras Tout en tous. »

 

Commentaires

  • Merci ,Père Jacques ,pour cette nourriture quotidienne bien fournie ,depuis le début du reconfinement, agrémentée de beaux chants quand c'est dimanche.
    Heureuse journée !

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