Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

3ème dimanche de l’Avent

Chers amis, 

 

nous voilà déjà au milieu de l’Avent !

L’Eglise est impatiente… elle tourne son regard - le nôtre - déjà vers Noël !

Recevons de ce dimanche un coup de jeunesse et de joie !

 

Texte de l’oraison de ce 3ème dimanche : 

 

Traduction liturgique :

 

« Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à célébrer la naissance de Ton Fils. Dirige notre joie vers la joie d’un si grand mystère : pour que nous fêtions notre salut avec un cœur vraiment nouveau. »

 

Traduction plus proche du texte latin :

 

« Dieu qui vois ton peuple attendre dans la foi la fête de la nativité du Seigneur, nous T’en prions : accorde nous la force de parvenir aux joies d’un tel salut et de toujours en célébrer la solennité avec un joyeux empressement. »

 

Commentaire

 

- Nous sommes le 3ème dimanche de l’Avent, appelé le « dimanche rose » car le prêtre revêt une chasuble de couleur rose qui est un violet plus joyeux, attendri ! Car ce dimanche est le dimanche de la joie : l’antienne prévue pour le chant d’entrée dit : « Soyez dans la joie (Gaudete) du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur  est proche ». Cette exhortation vient de St Paul dans l’épître aux Philippiens 4/4-5 mais aussi dans l’extrait de la lettre aux Thessaloniciens lue aujourd’hui en 2ème lecture : c’est donc une insistance de St Paul.

 

- Cette joie est orientée pour la première fois dans le temps de l’Avent vers Noël. Et Dieu le Père prend de l’intérêt à considérer l’attente liturgique de son Eglise et à voir la foi (fideliter=dans la foi) de son peuple ! Dieu fait attention à l’état intérieur de son Eglise bien aimée, à l’état du cœur de chacun d’entre nous ; rien de nous ne lui échappe. Dieu attend de nous cette attente de Lui.

 

- On demande la joie : mentionnée avec deux mots « gaudia » et « laetitia » issus du livre des prophètes Zacharie et Sophonie : ces deux mots caractérisent la joie messianique de Jérusalem devant son Roi et son sauveur qui vient à elle. (Za 2/10 ; 9/9 et Sophonie 3/16) On retrouve cette même joie dans les antiennes de l’Avent aux laudes et vêpres du 3ème dimanche : « Jerusalem gaude gaudio magno qui veniet tibi Salvator alleluia » (Jérusalem réjouis –toi d’une grande joie car le Sauveur vient pour toi Alleluia »).

On parle aussi dans l’oraison « des joies d’un tel salut » : Le « tel » vient souligner le caractère merveilleux de ce salut. Et la joie est double : celle du salut éternel et celle de la solennité de Noël - solennité de ce salut - qui approche. La fête de Noël est vue comme un avant-goût de la joie du salut éternel.

 

- Les solennités qui approchent. Cela motive la seconde demande de cette oraison : nous demandons une joie « empressée », « une vive allégresse » ! Le mot latin utilisé signifie en effet « vivacité, ardeur, gaieté, enthousiasme ». C’était déjà la demande du 1er dimanche – accourir avec empressement – et nous retrouverons le même thème dans bien des oraisons après Pâques. La vie chrétienne qui est vie avec Jésus le Fils et son Père dans l’Esprit, n’est pas molle, fade, passive… elle est vive, pleine d’ardeur, de gaité et d’enthousiasme !  Avis aux amateurs !

 

 

Origine : cette oraison provient du « Rouleau de Ravenne ». Rouleau 25. Le sacramentaire (ou le Rouleau) de Ravenne fut composé à la fin du Vème siècle et au début du VIème. Notre nouvelle liturgie de l’Avent comprend 11 oraisons du début de la messe prises dans ce sacramentaire, ce sont parmi les plus anciennes prières chrétiennes connues. Elles sont liées à la prédication de Saint Pierre Chrysologue, évêque de Ravenne de 430 à 450.

 

« Revêts-toi de la gaieté qui plaît toujours à Dieu et qu'il accueille favorablement : fais-en tes délices. Tout homme joyeux fait le bien, pense le bien et méprise la tristesse. L'homme qui entretient la tristesse …  fait le mal parce qu'il attriste l'Esprit Saint donné joyeux à l'homme. … Car jamais la prière de l'homme triste n'a la force de monter à l'autel de Dieu… Le vinaigre et le vin, mêlés, n'ont plus le même agrément : de même la tristesse, mêlée à l'Esprit Saint, n'est pas capable de la même prière. Purifie-toi donc de cette tristesse mauvaise et tu vivras pour Dieu, et ils vivront pour Dieu, ceux qui rejetteront loin d'eux la tristesse et se revêtiront de la seule joie." (Dans le Pasteur d'Hermas 10e précepte, 42. Ce livre date du 2ème siècle ! il fut reconnu un moment comme canonique (= dans la liste des livres inspirés)puis retiré mais toujours lu avec intérêt. St Irénée l’aimait beaucoup.)

Du Pape François  « La joie de l’Evangile » (introduction et § 3 et 4)

« La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours. 

J’invite chaque chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse. Il n’y a pas de motif pour lequel quelqu’un puisse penser que cette invitation n’est pas pour lui, parce que « personne n’est exclu de la joie que nous apporte le Seigneur ». 

Les livres de l’Ancien Testament avaient annoncé la joie du salut, qui serait devenue surabondante dans les temps messianiques. Le prophète Isaïe s’adresse au Messie attendu en le saluant avec joie : « Tu as multiplié la nation, tu as fait croître sa joie » (9, 2). Et il encourage les habitants de Sion à l’accueillir parmi les chants : « Pousse des cris de joie, des clameurs » (12, 6). Qui l’a déjà vu à l’horizon, le prophète l’invite à se convertir en messager pour les autres : « Monte sur une haute montagne, messagère de Sion ; élève et force la voix, messagère de Jérusalem » (40, 9). Toute la création participe à cette joie du salut : « Cieux criez de joie, terre, exulte, que les montagnes poussent des cris, car le Seigneur a consolé son peuple, il prend en pitié ses affligés » (49, 13). 

Voyant le jour du Seigneur, Zacharie invite à acclamer le Roi qui arrive,  « humble, monté sur un âne » : « Exulte avec force, fille de Sion ! Crie de joie, fille de Jérusalem ! Voici que ton roi vient à toi : il est juste et victorieux » (Za 9, 9). Cependant, l’invitation la plus contagieuse est peut-être celle du prophète Sophonie, qui nous montre Dieu lui-même comme un centre lumineux de fête et de joie qui veut communiquer à son peuple ce cri salvifique. Relire ce texte me remplit de vie : « Le Seigneur ton Dieu est au milieu de toi, héros sauveur ! Il exultera pour toi de joie, il tressaillera dans son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie » (3, 17).

C’est la joie qui se vit dans les petites choses de l’existence quotidienne, comme réponse à l’invitation affectueuse de Dieu notre Père : « Mon fils, dans la mesure où tu le peux, traite-toi bien […] Ne te prive pas du bonheur d’un jour » (Si 14, 11.14). Que de tendresse paternelle s’entrevoit derrière ces paroles ! »


podcast

PEUPLE DE SION, JERUSALEM, ECLATE EN CRIS DE JOIE !

MARCHE À LA RENCONTRE DE TON DIEU, ECLATE EN CRIS DE JOIE !

 

La Ville de notre force, c’est Sion ! 

Le rempart et l’avant-mur, pour nous, c’est le Sauveur !

Ouvrez les portes, car Dieu est avec nous !

C’est Lui qui brisera le joug de notre servitude.

 

Lève-toi, Jérusalem ! Tiens-toi sur la hauteur ! 

Regarde la joie qui te vient de ton Dieu !

Vois tes enfants, du Levant au Couchant rassemblés,

Exultant d’allégresse car Dieu s’est souvenu !

 

Commentaires

  • Ô Père !
    En ce dimanche de l'allégresse,
    Dirige le positif de ce jour
    Vers la venue prochaine de la nativité
    Du Petit Messie de la crèche;
    Ton Fils,
    L'envoyé...
    Qu'il soit le Centre de cette journée.
    Car je sais
    Qu'une tristesse entretenue
    Est un péché contre l'Esprit...
    Et qu'Il est venu pour "que nous ayons
    La joie et que notre joie soit parfaite."

    À tous,
    Bon dimanche dans le Seigneur!

  • Ô Père,en ce 3e dimanche de l'allégresse ,
    Dirige le positif de ce jour
    Vers la fête toute proche de la naissance
    Du petit Messie de la crèche !
    Ton Fils...
    Que ce soit le Centre
    De ce dimanche !
    Car je sais qu'une tristesse entretenue
    Est un péché contre l'Esprit.
    Et que tu es venu" pour que nous ayons la joie
    Et que notre joie soit parfaite "!

    Saint dimanche à tous !

Les commentaires sont fermés.