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Exode 

exode.jpgintroduction à la lecture.

 

Le récit de la sortie d’Egypte, du passage de la Mer des Joncs et du séjour au désert a été soigneusement mis par écrit dans les livres bibliques de l’Exode, du Lévitique et des Nombres. Le tout est même repris, sous forme de discours de Moïse,  dans le livre du Deutéronome.

 

C’est dire l’importance de cet événement dans l’histoire d’Israël ! De plus la célébration annuelle de la Pâque le faisait revivre « sacramentellement » et permettait l’approfondissement du sens profond de génération en génération, un événement toujours actuel.

 

Mais revenons à l’Exode et aux Nombres. A la mort de Salomon (980 av JC), Israël a été divisé en deux royaumes jusqu’à la prise de Samarie en 721. 

 

L’arrivée de réfugiés du Nord à Jérusalem, quand la Samarie fut prise par les Assyriens de Ninive et la ville détruite, a fait se rencontrer deux mémoires des événements fondateurs de l’Egypte et du désert. 

 

On a commencé à mettre par écrit ces deux visions : cela fut fait avec un respect profond des traditions, même dans leurs différences : les scribes inspirés ont tout gardé, ajusté au mieux, et laissé tel quel quand ils ne pouvaient pas harmoniser les deux versions.

 

Le travail fut repris un peu avant, pendant et après l’Exil avec un double désir : rapporter les faits fondateurs, le long séjour au désert et montrer que ces événements concernaient tout israélite, tout croyant. Les difficultés et les combats du désert sont, en effet, ceux de tout homme qui cherche à vivre selon la volonté de Dieu.

 

Et le texte devient pour tout lecteur un bon guide spirituel. 

 

 

Saint Paul d’ailleurs le dit clairement (en 1 Co. 10/16) : 

«Frères, je ne voudrais pas vous laisser ignorer que, lors de la sortie d’Égypte, nos pères étaient tous sous la protection de la nuée, et que tous ont passé à travers la mer. Tous, ils ont été unis à Moïse par un baptême dans la nuée et dans la mer ; tous, ils ont mangé la même nourriture spirituelle ; tous, ils ont bu la même boisson spirituelle ; car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher, c’était le Christ. Cependant, la plupart n’ont pas su plaire à Dieu : leurs ossements, en effet, jonchèrent le désert. Ces événements devaient nous servir d’exemple, pour nous empêcher de désirer ce qui est mal comme l’ont fait ces gens-là. »

 

Les Pères de l’Eglise, en particulier les Pères du désert – et beaucoup ont vécu dans les déserts traversés par Israël tant en Egypte qu’en terre Sainte – ont montré combien ces textes éclairaient toute vie chrétienne véritable et pouvaient servir de guide sûr pour une véritable vie spirituelle à la suite du Christ et ses combats normaux.

 

C’est dans cette perspective que l’Eglise nous fait lire l’Exode, quelques chapitres du Lévitique et les Nombres durant le temps du carême dans la liturgie des heures, à l’office des lectures.

 

Nous allons suivre le découpage liturgique et lire ces livres non seulement de manière littérale mais aussi dans la perspective donnée par St Paul et en nous enrichissant aussi de la lecture juive de ces textes.

 

Bonne lecture à tous.

Bon et saint carême

 

 

Père Jacques Bombardier

Commentaires

  • C'est vrai que cet évènement de la libération du peuple et le passage de la mer rouge ne cesse d'être rappelé dans l'écriture ; c'est donc un pilier : le Seigneur libère son peuple et le conduit.
    Aujourd'hui aussi nous vivons de grandes difficultés : comment pouvons-nous reconnaître que le Seigneur nous libère et comment ? et de quoi ? car Lui ne change pas ! ça vaut la peine de chercher, car c'est sûr.
    et comment chacun de nous, moi, je me sens libre et conduite par le Seigneur ?
    Alors ça c'est une Bonne Nouvelle !

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