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Toussaint 2021

         « 12000 de chacune des tribus d’Israël… 144000 Quand on sait que l chiffre 12 signifie la totalité… et puis une foule immense de toutes les nations, tribus, peuples et langues ! » Voilà ce que nous fait voir l’Eglise en nous faisant lire l’Apocalypse de St Jean.

 

         Attention ! Ce n’est pas le futur que nous voyons, après la fin des temps ! Non ! C’est ce qui se passe en ce moment, maintenant, en même temps que notre histoire humaine chaotique livrée aux forces maléfiques et à l’entêtement des hommes. D’ailleurs il est dit que ceux qui sont dans le royaume en robes blanches,  « viennent de la grande épreuve »… l’épreuve des derniers temps, celle où les chrétiens sont persécutés et méprisés, où les hommes luttent contre l’Evangile et veulent bâtir un monde sans Dieu.

         C’est en ce moment que Dieu réalise son projet : réunir l’humanité dans l’amour sous un seul chef,  le Christ, dans la bénédiction divine. Juifs et païens en foule unis autour en en Dieu : c’est la promesse à Abraham réalisée. En ce moment Dieu accomplit son projet … qui réussit : les saints canonisés et les inconnus sont cette humanité qui a cru au projet divin et y a adhéré dans la foi et la charité… pour certains – les martyrs – jusqu’à la mort donnée pour être fidèles à Dieu. C’est l’Eglise des « premiers nés » avec laquelle nous célébrons l’eucharistie chaque jour.

 

         Du coup cette lumière divine donnée dans l’Apocalypse, projette une lumière crue sur l’œuvre des hommes. L’Apocalypse nous montre par des symboles forts ce que veulent les hommes : « Et le reste des hommes, ceux qui n’avaient pas été tués par ces fléaux, ne se sont pas convertis, ne renonçant pas aux œuvres de leurs mains ; ils n’ont pas cessé de se prosterner devant les démons, les idoles d’or, d’argent, de bronze, de pierre et de bois, qui ne peuvent pas voir, ni entendre, ni marcher. Ils ne se sont pas convertis, ne renonçant ni à leurs meurtres, ni à leurs sortilèges, ni à leur débauche, ni à leurs vols. » Depuis les origines les hommes veulent construire Babel : une société montée contre Dieu, sans Lui, avec le désir de la gloire, de la puissance, de l’argent, du luxe et de la luxure. Dieu sans cesse montre l’impasse de ce projet humain : parfois écouté, un moment écouté… souvent ignoré ou combattu, Dieu en se lasse pas mais le projet humain fait du mal aux hommes !

         Cette définition de l’Apocalypse convient bien pour notre temps : par l’annonce de l’Evangile, nos pays d’Europe ont peu à peu construit une civilisation qui a tenté de mettre en œuvre une vie sociale selon l’Evangile : cela appris du temps car l’homme doit se convertir – c’est-à-dire se tourner vers Dieu - pour apprendre de lui comment être humain. Cela prend du temps et le retour au mal est possible à tout instant. Et malgré cette lumière divine de l’Evangile, l’humanisation de l’homme a été longue, imparfaite avec des moments harmonieux comme le lumineux 12ème siècle.

         Mais depuis plus de 2OO ans, le projet a été de construire une société sans Dieu : Dieu est devenu une option privée toujours possible mais la société se construit sans Lui et il n’y a rien au-dessus de ce que les hommes décident. C’est la cité de l’homme, de la raison de l’homme : et la raison de l’homme en a produit des projets depuis 200 ans ! Des projets de commerce et de capitalisme, le marxisme, le maoïsme, le nazisme et toutes tyrannies du 20ème siècle sans parler de la science idolâtrée et expliquant tout, résorbant tous les problèmes, créant un homme éternel

         Un petit virus venu de l’Est a tout fait chuter dernièrement.

         Mais les hommes reprennent de plus belle. Et nous chrétiens comment allons-nous réagir ? Est-ce que nous nous laissons instruire par la Parole de Dieu : à mettre tout notre espoir dans les projets des hommes que nous tentons d’accommoder à la sauce chrétienne, - il y a eu ces chrétiens qui ont suivi toutes ces théories humaines depuis 200 ans – à mettre tout notre espoir dans les projets des hommes, nous risquons de tomber avec eux dans la désespérance et l’impasse devant l’échec des ces constructions humaines. Si 12 millions de Français ont des problèmes psychologiques, ce n’est pas un hasard… et que se passe-t-il parmi les étudiants et la jeune  génération qui ne sait plus très bien  ce qu’elle fait.

         Nous avons à nous ressaisir. A nous mettre à l’école de Dieu comme nous l’avons fait face aux mauvaises lois bioéthiques votées, à oser notre différence, à la justifier, à montrer quelle belle vie, la fidélité à Dieu procure, à montrer à nouveau la beauté de l’être humain, sa dignité bien plus grande que d’être seulement producteur et consommateur comme on nous l’a bien dit durant le confinement ! la beauté de l‘amour… toutes choses contemplées dans la vie du Christ et la vie des saints. Beauté et joie chez François et Claire d’Assise, ennoblissement des sentiments chez St Bernard, Joie de rencontrer Dieu chez tous les saints, comme par exemple Thérèse d’Avila ou de Lisieux, magnifique parcours d’humanité de St Charles de Foucauld ou St Augustin, Joie et chaleur de l’amitié de St Philippe Néri ou de St Aelred de Rievaulx, intrépidité des martyrs comme St Augustin Schoeffler. Comment pouvons-nous hésiter entre ces figures lumineuses et les guignols qui nous gouvernent ou règnent dans les médias ou le monde sportif ou du spectacle.

         Que cette fête de la Toussaint qui nous montre la splendeur actuelle du Royaume des Saints ! Je vous prie : laissons-nous secouer de notre torpeur, de notre mollesse, nous retirer de notre complicité avec les projets qui défigurent l’homme et la  création en bafouant Dieu.

         Que cette fête renouvelle notre adhésion de foi à la promesse de Dieu qui est notre espérance : cette promesse vient de Dieu, garantie par Dieu le plus fidèle des fidèles ! Elle est donc sûre… à la différence des espoirs humains, toujours aléatoires, promis à l’incertain et souvent à l’échec. Amen.

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