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Bienheureux Thomas Hélye

thomas helye.jpgBienheureux Thomas Hélye prêtre diocésain et curé.

 Né à Biville aux portes de LA HAGUE, à la Pointe du Cotentin, vers 1180 et décédé à Vauville le 19 octobre 1257, Thomas Helye est un curé missionnaire de la région de la Manche.

Né à la fin du XIIe siècle dans une famille de laboureurs en la petite paroisse de Biville, Thomas, fils d'Hélye et de Mathilde, après avoir vraisemblablement étudié chez les bénédictins des prieurés de Vauville et d'Héauville, et les chanoines augustins de l'abbaye Notre-Dame du Vœu, devint maître des écoles de Cherbourg vers 1225. Il s'y fit remarquer par ses talents de pédagogue. À la suite d'une forte fièvre qui le mit aux portes de la mort, il connut une véritable conversion. Se retirant chez son frère Guillaume, en sa paroisse natale de Biville, il y mena une vie de pénitence. Hirsute, le vêtement négligé, il s'y livra au jeûne et à la mortification.

Ayant appris sa conduite, l'évêque de Coutances - Hugues de Morville, ou peut-être plutôt Jean d'Essey, alors archidiacre - le fit appeler à lui et l'incita à soigner sa tenue.

Avant qu'il soit appelé au sacerdoce, Thomas Hélye accomplit les pèlerinages de Rome et de Saint-Jacques de Compostelle et étudia pendant quatre années la théologie à Paris. Il y fréquenta Eudes de Châteauroux, chancelier de l'Université, et le dominicain Hugues de Saint-Cher, son professeur et confesseur, l'un et l'autre futurs cardinaux, qui témoigneront de sa piété.

Lorsqu'il fut ordonné prêtre, les évêques de Coutances et d'Avranches lui confièrent un ministère missionnaire de prédicateur itinérant. Tout en étant basé dans la paroisse de Biville, en vingt-deux années, il parcourut, dit-on, toutes les paroisses de ces deux diocèses. Il y était accueilli avec ferveur par la foule aux cris de « Voici l'homme de bien ! Voici l'homme de Dieu ! »

À la fin de sa vie, affaibli par ses privations, Thomas Hélye se retira au manoir de son ami Gauvain, seigneur de Vauville. Il y rendit son âme à Dieu le 19 octobre 1257. Le lendemain, son corps fut porté en sa paroisse natale et voisine de Biville au milieu d'un grand concours de peuple. Son tombeau de marbre, reconstruit en 1910, se trouve dans le chœur de l'église où il est honoré par de nombreux pèlerins, spécialement lors des fêtes annuelles du 19 octobre.

Canonisé par la vox populi dès son décès, Thomas Hélye, à l'intercession duquel sont attribués de nombreux miracles de guérison, fut béatifié par le pape Pie IX le 14 juillet 1859.

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