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Bienheureux Clément Marchisio

curé (1833 - 1903)

Clemente_Marchisio.jpg            Il était né en 1833 à Raconnigi, près de Turin, aîné de 5 enfants d'une famille modeste. Tout jeune, il désira devenir prêtre. Comme sa famille ne pouvait payer ses études, un prêtre les lui offrit et à 18 ans, il entra au séminaire de Turin.

            Ordonné en 1856, il se forma encore deux ans auprès de St Joseph Cafasso, l'apôtre des pauvres et des prisonniers. Ensuite il fut vicaire dans deux paroisses plutôt ferventes avant d'être nommé curé à Rivalba Torinese, bourgade très anticléricale où il allait rester 44 ans comme curé.

            Sa première déclaration à ses paroissiens fut la suivante : « Je ne suis pas ici comme curé pour passer ma vie dans la tranquillité mais comme un berger, pour conduire son troupeau. N'ayez donc pas peur de me déranger, trop heureux que je serai de sacrifier pour votre salut, repose, santé et ma vie elle-même. »

            Son grand zèle apostolique lui valut bien vite une persécution qui, sournoise d'abord de critiques et de calomnies, devint violente, directe avec des agressions physiques.

            Clément pris de peur, demanda à partir mais son évêque qui ne l'appréciait guère, lui demanda de rester. Clément obéit, s'enfonça dans la prière et continua son ministère.

Les persécutions durèrent environ 10 ans. Puis peu à peu, le habitants du bourg changèrent d'avis et s'approchèrent de leur curé. Les gens des environs firent de même. Beaucoup venaient se confesser à lui ou lui demander conseil.

A ce service du confessionnal et de l'écoute, Clément joignit celui du service des pauvres qu'il visitait à domicile ou qu'il recevait chez lui. Son zèle le tourna vers la jeunesse avec la fondation d'une maison pour accueillir les enfants abandonnés ou un atelier de tissage pour les jeunes filles sans travail.

Mais ce grand actif était un grand contemplatif : l'eucharistie quotidienne prolongé par l'adoration, était le centre de sa vie. Il incitait ses paroissiens à la messe quotidienne, à la communion fréquente et il passait lui-même bien des nuits en adoration.

            Cinq ans à l'avance, il annonça sa mort qui eut lieu en 1903. Jean Paul II l'a béatifié en 1984. Il est un des 100 saints de la ville de Turin !

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