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Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 2

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Présentation de Marie au temple, Giotto, Chapelle Scovegni

            Au retour à Nazareth, la formation spirituelle de Marie continua à la synagogue. Au temps de Marie, les hommes apprenaient à lire et à écrire à la synagogue qui abritait aussi une école. Les filles apprenaient à la maison.  Marie pouvait, de plus, se rendre à loisir à la synagogue pour y étudier la parole de Dieu. L’introduction du « matronée » réservé aux femmes dans les lieux de prière est tardive, au IVè siècle. A l’époque de Marie, les synagogues de villages n’étaient que des salles rectangulaires simples et tous, hommes et femmes, s’y retrouvaient pour la prière, c’est-à-dire l’écoute et la scrutation de la Parole de Dieu et la récitation des psaumes. Comme tout Israélite, Marie avait appris à nommer Dieu par ses attributs pour ne jamais prononcer son Nom. Elle savait les psaumes par cœur comme de nombreux passages de la Torah et des prophètes.

            La journée était ponctuée par la prière et les bénédictions qui accompagnent les moments et les actes importants de la journée. Chaque matin, les femmes d’Israël récitaient une bénédiction : « Béni sois-tu Seigneur de m’avoir créée selon ta volonté/pour ta volonté. »[1] De plus, comme le judaïsme est une « pratique », Marie pratiquait les oeuvres de miséricorde recommandées par la tradition juive : « bénir le fiancé et la fiancée », c’est-à-dire assister aux mariages, comme le fera Marie  à Cana ; « visiter les malades », comme le fera Marie chez Elisabeth et  « consoler ceux qui pleurent ».

            Aux trois grandes fêtes de l’année, Marie montait à Jérusalem avec sa famille et le village de Nazareth pour participer au culte solennel, merveilleux et festif du Temple. La loi ne parlait que du pèlerinage des hommes mais au temps du Christ, ce pèlerinage était devenu une affaire familiale. Ainsi des femmes pouvaient présenter le sacrifice de la Pâque ou apporter les prémices à la fête de Pentecôte, et à la fête des Tentes, on avait pris l’habitude d’illuminer le parvis des femmes.    

Ainsi, l’année était ponctuée et qualifiée par les fêtes qui montraient que le temps et la terre appartiennent à Dieu. L’année est toujours temps du salut de Dieu. La journée, elle, était ponctuée par les bénédictions et les temps de prière rituelle qui rythmaient les travaux domestiques et agricoles. Les sabbats étaient les moments de joie spirituelle intense, de réjouissances familiales et amicales, de danses, de chants, de jeux.



[1] Manns op.cit. p. 27

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