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Itinéraire spirituel de la Vierge Marie. 3

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Mariage de Marie et Joseph, Giotto, chapelle Scrovegni

Vint pour Marie le temps de fiançailles et du mariage. Deux moments importants du même acte : le mariage.

Le mois d’Adar (février)[1] était un mois propice aux fiançailles. Le proverbe le dit bien : « Quand Adar commence, Israël moissonne la joie ». Le mariage avait lieu un an après les fiançailles, quand le fiancé introduisait sa femme dans sa maison.

La veille des fiançailles, Marie fut conduite au bain et revêtue de lin blanc avec sur sa tête une couronne d’olivier et de fleurs. On décorait toute la maison avec les fleurs et les femmes plus âgées préparaient le repas de fête. Les invités arrivèrent durant toute la journée avec des cadeaux et revêtus d’habits de fête.

La fête commença le soir, la maison était illuminée, surtout les places d’honneur : le fiancé et la fiancée sous le dais, les parents et les anciens de la communauté. En arrivant les invités venaient saluer le jeune couple et complimenter le fiancé sur la beauté de sa promise. Quand tous étaient arrivés dans la salle, le fiancé remit à la fiancée, devant tous, un anneau en disant : « Par cet anneau, tu m’es consacrée selon la loi de Moïse et d‘Israël ». Puis le père de la jeune femme prononçait les bénédictions : une sur le vin, une sur les époux, on signait le contrat de mariage. A la fin, le rabbin de la communauté demandait au fiancé un gage : Joseph comme tout époux de ce temps, lui confia sa ceinture et le rabbin, devant témoins, la confia à la fiancée. On distribua toutes sortes de friandises aux enfants. Puis Joseph exhiba un voile transparent qu’il plaça sur la tête de sa promise de façon à couvrir son visage. Les assistants se tournèrent vers lui en criant : « Puisse-t-elle être pour toi comme Rachel et Léa qui fondèrent la Maison d’Israël ». Puis à, la fin de la fête, chacun repartit chez soi et la fiancée demeura un an chez ses parents.

            A ce moment de la vie de Marie, les avis divergent. La cause en est l’Annonciation et la conséquence qui fut que Marie devint enceinte. Les divergences tiennent au moment où on place cette Annonciation.

            Pour certains, le déroulement des événements fut tel que tout le village découvrit que Marie était enceinte avant la fin de l’année de séparation et que Marie et Joseph – qui ne savait rien - furent l’objet des quolibets et du mépris des habitants du village. Le récent film sur la Nativité a repris ce schéma.

            Affirmons tout de suite que tout cela est de l’invention. Rien dans les récits évangéliques ne laisse soupçonner quoi que ce soit de cet ordre. Au contraire, on voit que tout se passe dans une grande sérénité, dans une paix toute divine et dans un secret absolu, tout divin lui aussi. Cette naissance ne suscite que de la joie, sauf chez Hérode : joie de Marie, d’Elisabeth, de Zacharie, de Siméon, d’Anne, des bergers…



[1] voir Manns Heureuse toi qui as cru p.52 et suivantes.

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