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Pour le premier dimanche de l'Avent

Billet spirituel 9...

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En écho à l’Evangile du dimanche

Nous voilà entrés dans le temps de l’Avent… tendus spirituellement vers l’Avènement (= sens du mot avent qui est la contraction de ce mot) du Christ à la fin des temps (toutes les lectures de ce dimanche en parlent)… tandis que nous nous préparons à fêter l’anniversaire de son avènement historique à Noël.

Certes, la liturgie a une dimension cyclique : chaque année nous célébrons et revivons les mystères du Seigneur en rencontrant, dans les célébrations, le Christ ressuscité en qui sont présents tous les événements de sa vie, événements de salut pour nous. Notre naissance à chacun n’est pas un événement du passé : certes il a une date mais nous en vivons tous les jours ! Mais ce cycle liturgique ne se ferme pas : le dernier dimanche et  le premier dimanche de l’année ont le même thème : la venue glorieuse du Christ. On ne fait que changer d’Evangéliste !

Voici donc deux avènements : l’historique de Noêl, le glorieux de la fin des temps. Comme dit St Cyrille de Jérusalem, « dans le premier il est venu vêtu de langes, dans le second il viendra vêtu de lumière. » Dans le premier, il est venu dans le secret, pour les cœurs croyants,  dans le second il viendra et se montrera à tous…

Mais entre les deux avènements, il y a le 3ème, celui qui se déroule en ce moment, dans le cœur des hommes. Ce thème des avènements du Christ a été beaucoup médité par St Bernard, le Bx Jean Tauler, mystique rhénan qui disait : « Jésus pourrait bien naître 1000 fois à Bethlehem, s’il ne naît pas dans ton cœur cela ne te sert à rien. » Dieu vient dans notre cœur par la Parole et l’Eucharistie qui ne font qu’un, par la douce présence de l’Esprit Saint… mais aussi de manière secrète et directe, connue de Dieu seul. Comme cette lettre retrouvée sur un soldat soviétique mort au combat en 1944 : « Ecoute ô Dieu ! je n’ai pas parlé avec toi durant toute ma vie mais ce soir j’ai envie de te faire fête. Tu sais depuis que je suis tout petit, on m’a dit que tu n’existais pas… et moi, comme un imbécile, j’y ai cru. Je n’ai jamais contemplé tes œuvres mais cette nuit, du cratère fait pas une bombe, j’ai observé le ciel étoilé au-dessus de moi. Fasciné par le scintillement des étoiles, j’au soudain compris combien c’est terrible d’avoir été trompé… N’est-ce pas étrange qu’au cœur d’un enfer épouvantable, la lumière me soit apparue et que je t’ai découvert ? A part cela je n’ai rien d’autre à te dire, je suis heureux d’avoir fait ta connaissance. A minuit nous devons attaquer…C’est le signal, je dois partir. Je voudrais encore te dire que la bataille sera dure et qu’il est possible que cette nuit même je vienne frapper à ta porte. Et même si jusqu’à présent je n’i pas été ton ami, quand je viendrai tu me laisseras entrer ? … A bientôt mon Dieu, je pars, j’aurai du mal à revenir… comme c’est étrange la mort ne me fait plus peur. » 

Que le Seigneur nous donne durant cet Avent, un cœur vigilant comme celui de cet homme, un cœur désencombré de tout ce qui est inutile et que nous y avons mis essayer de nous combler alors que seul Dieu comble comme vient de l’expérimenter ce soldat… si proche à la fois,  du bon larron et de chacun de nous.

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