Jean Baptiste
Billet spirituel… 10
En écho avec l’Evangile du dimanche.
Jean Baptiste est au fond de sa prison… Ce battant, actif, brûlant de transmettre l’appel de Dieu et de préparer un peuple au messie qui vient, subit l’épreuve de la solitude et de l’accablement de la prison. Et puis Jésus qui prêche, ne parle pas et l’agit pas avec la violence prophétique de Jean que nous avons entendue dans l’évangile de dimanche dernier. Et voilà Jean troublé… se serait-il trompé ? Trompé de ton ? Trompé de Messie ? Trompé d’appel ? Aucun homme n’échappe à cette déstabilisation à un moment ou à un autre de s a vie… et les prophètes appelés par Dieu ne sont des surhommes : protégés par Dieu, ils sont pourtant exposés au doute, aux critiques, au violence verbale sou autres… et la prison pour Jean est une injustice …
Et Jésus répond avec douceur. Sans sermonner le prophète, il le remet devant les faits : les aveugles voient, le sourds entendent, le lépreux sont guéris… tous ces faits qui sont annoncés par le prophète Isaïe, entre autres, comme des signes de la présence du Messie. A Jean de tirer les conclusions et à retrouver la paix.
Et Jésus admire Jean : parmi les enfants des femmes, Jean est le plus grand ! Et nous voyons que son doute n’a pas entamé sa grandeur aux yeux de Jésus. C’est l’accomplissement de la prophétie. Mais Jean est surtout regardé par Jésus comme une « frontière » : Le plus grand mais le dernier de l’Ancien testament ; Car le plus petit dans le Royaume que Jésus est et qu’il inaugure, est encore plus grand que Jean ! Jean, c’est la fin de l’attente… Jésus est le commencement de l’accomplissement des Ecritures. Jean est le temps de la préparation, Jésus celui de la mise en œuvre. Jean annonce, Jésus donne.
P Jacques Bombardier