Billet spirituel 25
En écho à l’évangile de la Résurrection de Lazare
L’événement de Béthanie se déroule dans un village bien aimé du Seigneur, au sein d’une famille amie où Jésus réside chaque fois qu’il monte à Jérusalem. C’est le lieu de l’amitié, de l’affection mutuelle, de la conversation intime, de la confidence et de la compréhension fine et directe.
On le voit bien au style de rapport que Jésus entretient avec Marthe : c’est une maîtresse femme qui est intelligente, réaliste, entreprenante mais aussi une femme qui aime réfléchir sa foi et en parle avec le Seigneur. Après un reproche familier – si tu avais été là mon frère en serait pas mort – commence une conversation théologique entre Marthe et le Seigneur. Elle professe sa foi en la résurrection au dernier jour – foi qui lui vient de l’enseignement des pharisiens sans doute conforté par Jésus – et fait une des plus belles professions de foi du Nouveau testament quand Jésus lui fait découvrir qu’Il est, lui, la Résurrection et la Vie !
Marie a un rapport plus affectif, plus gestuel avec le Seigneur. Jean la rappelle au commencement de l’Evangile en évoquant le parfum. Son rapporte st plus silencieux avec le Seigneur, plus intuitif.
Et Jésus devant le tombeau est remué profondément en lui-même et pleure. Toute son humanité et sa tendresse pour ses amis se montrent là, devant la foule.
Puis vient le miracle de la réanimation de Lazare, plutôt que sa résurrection. Car Lazare devra mourir une seconde fois… alors que le Christ ressuscité, la mort sur lui n’a plus d’empire comme nous l’enseigne St Paul. Mais cette réanimation atteste le pouvoir de Jésus sur la mort. Quelle force dans cette parole : « Lazare dehors ! » et le mort sortit… difficilement sans doute car le tombeau de Lazare à Béthanie n’est pas de plein pied comme celui du Christ, mais c’est un tombeau crypte. Lazare doit monter de la crypte pour arriver au dehors. Avec les bandelettes aux pieds, ce ne fut pas facile sans doute ! Elie et Elisée avaient aussi réanimé des morts… mais avec beaucoup de temps, de prières, de gestes… Jésus d’une seule parole commande à la mort.
On comprend que les chefs ennemis de Jésus devant tant manifestation de puissance, décident de tuer Jésus … et Lazare, témoin bien trop gênant pour eux.