Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La Sainte Famille

Billet spirituel                          

En écho à l’évangile du Jour de la Ste Famille (année B)

mains.jpg

            « Il n’y a que des vieux »… dans les lectures de ce dimanche !  Abraham, Sarah, Siméon, Anne … Alors comment en pas méditer sur la vieillesse… Notons rapidement pour commencer que c’est un des problèmes majeurs de notre temps : beaucoup de personnes âgées…  alors que le monde médiatique, publicitaire ne valorise que la jeunesse… provoquant comme une exclusion réciproque jeunes/vieux…  Mais regardons la Bible et l’action de Dieu.

            Premier étonnement : quand Dieu commence son dessein d’amour pour ramener les hommes à Lui, Il ne choisit pas un jeune homme mais un vieillard ABRAM. Et Lui qui veut créer un peuple, il choisit un couple âgé stérile ! Comment comprendre ? C’est sans doute que l’avancement en âge correspond chez un être humain qui se laisse faire par Dieu à une avancée dans la sainteté et la disponibilité à l’œuvre de Dieu en soi et par soi.

Ne nous trompons pas : sauf accident, nous avons la vieillesse de notre vie ! Tout ce qui n’a pas été corrigé durant l’âge actif, tout défaut qui n’a pas été dominé, les ressentiments qui n’ont été dépassés, l’aigreur qui n’a pas été adoucie, l’inquiétude dominée… tout cela éclate dans le grand âge, sans pudeur, sans retenue – nous n’avons plus la force – et rend notre vie insupportable à notre entourage !

            Rien de tel chez Abraham ou Siméon, ou Anne : leur travail spirituel sur eux-mêmes dans la grâce te la force de Dieu, les a faits « monter vers Dieu » dans une confiance totale en Lui. L’épitre aux Hébreux souligne cette foi d’Abraham, cette confiance en Dieu même dans les choses impossibles : avoir un enfant quand on est vieux puis l’offrir en sacrifice alors que la promesse divine repose sur lui ! Commentant cette même vie, St Paul parlera de l’espérance d’Abraham : une foi qui s’exprime dans l’espérance indéfectible dans les promesses de Dieu… « Espérant contre toute espérance ».

            Nous commençons à percevoir ce que nous devons entretenir en nous pour faire de notre vieillesse une montée vers le Seigneur : la « foi/ confiance » totale en Dieu, l’espérance parfaite en Dieu qui tient ses promesses, un abandon à l’œuvre de Dieu en nous, une collaboration à la grâce pour convertir notre être. Dans le fond, il faut aussi savoir abandonner au cours de la vie, ce qui doit être abandonné, au moment où il faut, quand Dieu le demande, ce qui est inutile, espérance vide, futilité, perte de temps …

            Un des points de l’espérance est celui-ci qui éclate bien dans les vies des anciens que nous regardons aujourd’hui : jusqu’à la fin, Dieu fait du neuf, de l’inattendu, Dieu est  nouveau, imprévisible, extraordinairement prévenant… pour Abraham une grande descendance, pour Siméon tenir les Salut dans ses bras, pour Anne voir la Face de Dieu comme le dit le nom de son père Phanuel…

            Et si l’homme âgé, si la femme âgée regarde le monde, ses enfants, petits enfants, neveux… dans cette lumière divine qui l’habite, il est capable de discerner ce qui est bon sans pour autant bénir bêtement toute nouveauté, mais il peut voir ce que Dieu fait en son temps, dans sa vie et celle d’autrui. Il est libéré de la tristesse.

Les commentaires sont fermés.