Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'Assomption de Marie 1

620400158.jpg

Le dogme de l’Assomption s’appuie tout d’abord sur une solide donnée doctrinale.


            Dieu appelle tout être humain au partage de sa divinité. L’Écriture nous enseigne que, dès sa création, l’homme a été fait à son image et comme sa ressemblance (Gn 1,26). Cette intention originelle reste bien notre destination ultime. Et elle demeure universelle. Oui, Dieu a créé l’homme incorruptible, affirme le livre de la Sagesse ; il en a fait une image de sa propre nature (2,23). On est donc déjà dans la droite ligne de la Révélation biblique en disant que Marie, que toute une tradition se plaît à appeler la Nouvelle Ève, au terme de sa course, est pleinement glorifiée, dans son âme et dans son corps, comme image et ressemblance de Celui qui l’a créée. L’apôtre Pierre lui-même ne nous rappelle-t-il pas que nous devons devenir participants de la nature divine (2 P 1,4) ? Ainsi sommes-nous tous transformés en image toujours plus glorieuse, comme il convient à l’action du Seigneur qui est Esprit (2 Co 3,18).

Affirmer que Marie est glorifiée dans son âme et dans son corps, elle que Dieu a comblé de grâce et que l’Esprit a couverte de son ombre (Lc 1,28.35), n’est donc pas en contradiction avec la foi chrétienne. Elle la montre simplement arrivée à son terme. Au terme où il est dit que nous entrerons alors de toute notre plénitude dans toute la plénitude de Dieu (Ep 3,19)

Tous promis à la Résurrection

         Mais ce n’est qu’avec la venue sur terre du Verbe de Dieu incarné que l’humanité apprend, émerveillée, qu’à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu (Jn 1,12). Car, nous dit Jésus, la volonté de celui qui m’a envoyé est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour (6,39).

        Quelle foi ne peut-on en effet accorder à celui qui ressuscite le fils de la veuve de Naïm, la fille de Jaïre et son ami Lazare ! Quelle promesse dès lors n’est-elle pas la nôtre, quand il nous dit qu’étant fils de Dieu, nous sommes fils de la résurrection et qu’ayant été jugés dignes d’avoir part à l’autre monde, on ne peut plus mourir (Lc 20,35-36) ?

Il n’en reste pas moins que nous devrons encore tous passer par la mort puisque nous sommes tous porteurs et coupables de ce péché qui nous voue à la mort (Rm 7,14-23).             Là pourtant ne s’arrêtent pas les promesses du Christ. Si nous écoutons attentivement ses paroles rapportées par l’Évangile, nous ne manquons pas d’être surpris. En vérité, en vérité je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle. Notons bien le présent d’une éternité déjà donnée. Il n’est pas soumis au jugement, mais il est déjà passé de la mort à la vie. Notons plus encore le passé signifiant l’accomplissement d’une pâque déjà vécue. Quelle puissance le Seigneur n’accorde-t-il pas à cette écoute de sa parole doublée d’une parfaite foi en lui et en celui qui l’a envoyé (Jn 5,24) !

Par la puissance de la Parole éternelle

        Mais il y a mieux encore. Dans sa controverse avec les juifs incrédules, au cœur même de la Ville Sainte, au milieu du Temple (Jn 8,2.59), Jésus proclame : En vérité, en vérité je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort (8,51). On se récrie en le traitant de possédé. Mais Jésus redit de plus belle : En vérité, en vérité je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera jamais la mort (8,52). Quelle promesse le Fils de Dieu ne lance-t-il pas ici, à l’adresse de quiconque saurait parfaitement garder sa parole ! Cette parole écoutée, gardée et pratiquée dont il dit aussi, explicitement, qu’elle donne de devenir en vérité et son frère et sa sœur et sa mère.

     

            Le sommet de la Révélation en ce domaine est atteint quand Jésus, à l’heure même de ressusciter Lazare, pourtant mort depuis quatre jours déjà, proclame : Je suis la Résurrection et la Vie. Qui croit en moi, fût-il mort, vivra. Et il ajoute, de manière stupéfiante : Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. C’est bien à chacun de nous que s’adresse, comme à Marthe, l’interrogation du Seigneur : Crois-tu cela ? (Jn 11,25-26). Jamais Jésus n’est allé aussi loin dans ses promesses de vie éternelle.



            Si donc quelqu’un, réellement, vit et croit parfaitement en lui, non seulement il vivra, parce qu’il ressuscitera, mais encore il ne mourra jamais ! Avons-nous jamais véritablement pris la mesure de telles paroles de Vie de la part de Celui qui est le Seigneur de la gloire (1 Co 2,8) ?

(Texte inspiré par les Fraternités monastiques de Jérusalem)

 

Les commentaires sont fermés.