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Les Rameaux

                  Le long récit de la Passion selon St Matthieu est traversé de la lumière de la Résurrection malgré le caractère sombre du récit.          

                  C’est Jésus qui le déclare : « car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. Mais, une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée. » (Mat 26/31-32) Jésus cite le prophète Zacharie sur la mort du berger et la dispersion du troupeau mais il ajoute une annonce de sa Résurrection et donne rendez-vous aux apôtres en Galilée.

                  Peu avant, lors de l’institution de l’eucharistie, Jésus avait déclaré : «Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, en disant : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude en rémission des péchés. Je vous le dis : désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous dans le royaume de mon Père. » (Mat 26/27-29) La coupe est donc à la fois la coupe du Sang de l’Alliance versé sur la Croix mais aussi la coupe de la joie du Royaume inauguré, tant par la mort que par la résurrection du Sauveur.

                  Puis au moment de la mort de Jésus, Matthieu signale des faits et les amplifie en ayant recours à des images bien spécifiques et significatives : «  À partir de la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure… Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit. Et voici que le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent. Les tombeaux s’ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent, et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la Ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens. À la vue du tremblement de terre et de ces événements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu ! » (Mat. 27/45-54) Ces images – terre tremblante, rochers fendus, morts ressuscitant, Jérusalem la Ville Sainte…- sont dans la littérature apocalyptique le signe que le vieux monde craque sous la poussée du monde nouveau, sous la poussée du Royaume. On retrouvera d’ailleurs des signes semblables lors de la venue de l’ange de la Résurrection au chapitre 28. La mort de Jésus et sa résurrection sont l’inauguration du monde nouveau, monde nouveau où nous sommes dans chaque eucharistie, chaque eucharistie où nous buvons le vin « nouveau » avec le Christ…  « Jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous dans le royaume de mon Père. »… C’est un des sens de la communion au calice.

                  Enfin, on reparle de résurrection à la fin, quand les juifs demandent une garde pour que les disciples ne viennent pas enlever le corps : « Le lendemain, après le jour de la Préparation, les grands prêtres et les pharisiens s’assemblèrent chez Pilate, en disant : « Seigneur, nous nous sommes rappelé que cet imposteur a dit, de son vivant : “Trois jours après, je ressusciterai.” Alors, donne l’ordre que le sépulcre soit surveillé jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent voler le corps et ne disent au peuple : “Il est ressuscité d’entre les morts.” Cette dernière imposture serait pire que la première. » (Mt 27/62-64)

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