Billet spirituel
« Aujourd’hui, jour des cendres, c’est Pâques » !
Tout le temps qui commence est aimanté par Pâques, c’est vers Pâques que nous regardons. Vers ce sommet de l’année, ce jour de la libération totale accomplie par Dieu.
Dans la vigile pascale, nous lirons la sortie d’Egypte qui est le commencement de la Pâque : le premier acte ! Là Dieu a commencé à la libérer les hommes en libérant son peuple de l’esclavage d’Egypte et de la menace de génocide qui pesait sur lui. Moïse s’entend dire pas Dieu : « J’ai entendu le cri de mon peuple, j’ai vu sa misère je suis résolu à le libérer : va, fais sortir d’Egypte mon peuple. »
Ensuite, nous lirons le récit de la Pâque du Christ : sa mort, sa résurrection qu’est cet événement fabuleux. Là Dieu accomplit la Pâque d’Egypte – Jésus meurt à l’heure où les agneaux pascals sont immolés – en libérant l’homme de la mort et de l’esclavage de la mort qu’est le péché. Le souhait de Dieu est que chacun de nous soit libre, parfaitement libre. Nous sommes depuis notre baptême en chemin de libération… du grand esclavage qui est « l’esclavage du moi. »
L’Evangile de ce soir nous donne les remèdes à mettre en œuvre pour que Jésus puisse nous transformer ; c’est la grâce qui met à mort notre « moi » égoïste et égocentré avec notre accord.
1er remède : le secret. Faire tout en secret pour tuer en nous notre amour de la renommée, pour nous libérer de la recherche du regard des autres.
2ème remède : le jeûne alimentaire. SI quand j’ouvre une boîte de chocolat elle y passe toute entière… j’ai un rapport aux biens terrestres qui est déréglé. Certes la création est bonne, elle est don de Dieu… « Tu peux manger/tu dois manger se tous les arbres du jardin sauf de l’arbre »… il y a une limite, une maîtrise de soi qui fait user du monde donné par Dieu sans perdre de vue qu’il est le premier Bien pour nous.
3ème l’aumône : si je jeûne et que je garde ce que je ne prends pas, tout est encore pour moi ! Le jeûne conduit au don, au détachement volontaire de ce dont je pouvais jouir normalement mais dont je me sépare pour être libéré de l’enfouissement dans le matériel.
Enfin 4ème remède : la prière. Pas une petite prière comme cela, en passant en gardant pour moi tout le reste du temps de la journée… pas ma petite messe du dimanche et rien après… Non un vrai temps donné à Dieu, pour lui, gratuitement pour ne penser qu’à lui et plus à moi !
Enfin dernière chose : vous arriverez déçu à la fin du carême. Tant mieux vous aurez ainsi un peu plus vu votre misère, votre pauvreté intérieure, votre piètre volonté, votre mensonge à Dieu que vous prétendez aimer sans pouvoir lui donner du temps… Vous serez plus vrai devant le Seigneur, plus humble, plus malléable à la grâce qui vous sera généreusement accordée au matin de Pâques.