Lundi 30 mars - Pour la prière du matin.

Bien chers amis,

Je vous souhaite bien le bonjour ! Béni soit Dieu qui nous a donné de voir la lumière et de pouvoir le bénir !

Avec mon amitié dans le Christ. Votre curé.

 

Comment prier c'est ici

 

ANNONCE SOLENNELLE (Du lévitique 23/4-7 )

« Voici les solennités du Seigneur, les assemblées saintes auxquelles vous convoquerez, aux dates fixées, les fils d’Israël. Le quatorzième jour du premier mois, au coucher du soleil, ce sera la Pâque du Seigneur : ce sera pour nous le jeudi saint commencement de la Pâque chrétienne.
Le quinzième jour de ce même mois, ce sera la fête des pains sans levain en l’honneur du Seigneur : pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain. Le premier jour, vous tiendrez une assemblée sainte et vous ne ferez aucun travail d’esclave. »

 

  Ode d’aujourd’hui (26)

 

Refrain  Gloire à Toi ô Christ, notre espérance, Gloire à toi, Christ notre salut.

 

Toute la création, ô Christ, a été saisie de stupeur

A la vue de Ta Croix, devant Ton Corps transpercé !

La terre a tremblé de frayeur devant Ta Face !

 

Les montagnes et les rochers se sont disloqués,

Et la lumière du soleil, en plein midi, s’est obscurcie,

En contemplant les clous enfoncés dans Ta Chair bénie.

 

Je T’en prie, Seigneur, n’exige pas de moi de dignes fruits de pénitence

Car en moi, ô Sauveur, ma force est épuisée.

Donne-moi un cœur converti et la pauvreté de l’esprit.

 

Ô Mère du Sauveur, tu as pleuré sous l’arbre de la Croix

Quand la mort de ton Fils a transpercé ton cœur comme un glaive de douleur

Prie pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort.

 

 

            Avec le 5^ème dimanche de carême, nous sommes entrés dans le temps de la Passion, où l’Eglise nous fait peu à peu contempler la Croix. Sur cette Croix, « folie de Dieu » comme dit St Paul, l’Eglise veut que nous contemplions l’amour fou de Dieu pour nous et tous les hommes. Un Dieu qui descend parmi nous comme homme, qui vit en tout comme nous sauf le péché, qui assume tout de nous (fatigue, joie, amitié, haine, souffrance, opposition, rejet et trahison jusqu’à la Croix, mort), qui assume tout de nous pour tout sanctifier, pour tout réorienter vers Dieu, pour tout réouvrir à la Vie dans le pardon donné aux hommes pour toute leur méchanceté, leur orgueil, leur sottise et leur veulerie. » Nous ne savons pas ce que nous faisons ».

 

            1^ère et 2^ème strophe : Saint André nous campe devant la Croix telle que les Evangiles le font. St André souligne un aspect très intéressant pour nous qui y sommes moins familiers que les Orientaux : la dimension cosmique de l’événement. Le Seigneur sauve toute la création et la création montre elle aussi sa « stupeur » devant le crucifié : tremblement de terre, soleil obscursi en plein midi, rochers disloqués… Relisez St Matthieu 27/45-53. Tous ces faits signifient la naissance du monde nouveau réconcilié avec Dieu, monde nouveau qui fait « craquer » l’ancien, qui stupéfie et comme dit Isaïe[1] « laisse bouche bée ». Ne rapetissons pas le mystère du salut.

 

            3^ème strophe : Come St André connaît bien la nature humaine. Arrivés à la 5^ème semaine de carême, nous n’en pouvons plus ! Nous avons pris des résolutions que nous n’avons pas ou mal tenues, nous avons découvert en nous des puits sans fond d’orgueil, de méchanceté, de paresse, de complicité si habituelle avec le mal qu’il nous colle à la peau sans que nous puissions nous en séparer… et il faudrait encore rajouter des choses… D’où la prière : « Je T’en prie, Seigneur, n’exige pas de moi de dignes fruits de pénitence Car en moi, ô Sauveur, ma force est épuisée. DONNE-MOI UN CŒUR CONVERTI et la pauvreté de l’esprit. » Oui, Seigneur, donne ce que je ne peux atteindre.

 

            4^ème strophe : Après ce cri vers le Christ, le priant se tourne vers la Vierge Marie au pied de la croix avec la prière la plus humble, la plus simple, la plus universelle et la plus confiante :  « Prie pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. »

 

O MARIE NE PLEURE PLUS

TON FILS NOTER SAUVEUR S’ENDORT DANS LA PAIX

ET SON PERE DANS LA GLOIRE OUVRE LES PORTES DE LA VIE

O MARIE REJOUIS-TOI : JESUS RESSUSCITE A VAINCU LA MORT

 

Quand tombe la voix de la meule,
quand s’arrête la voix de l’oiseau[2]
Tu vois mourir ton Fils ton bien aimé,
livré au pressoir de la Croix : voir Isaïe 63/2
Et dans sa chair, prise au filet de l’oiseleur voir Psaume 90/3
L’Esprit s’est répandu sur l’Eglise.

 

Lorsque se taisent les chansons
et qu’on a des frayeurs en chemin
Tandis que l’homme s’en va vers sa maison d’éternité
Ton Fils a crié : « Père pardonne-leur »
Et dans sa chair clouée sur la croix de souffrance
S’ouvre un chemin de Pâque pour la vie éternelle.

 

Au jour où tremblent les gardiens de la maison,
où se courbent les hommes en pleine force,
Tandis que s’enténèbrent la lumière et le soleil,
Ton Fils s’en va fonder aux Cieux une demeure voir Jean 14/1
Et sa chair brisée par le poids du péché
Se relève déjà, dans la Puissance de l’Esprit.

 

Lorsque la coupe d’or se brise
Et que la jarre se casse à la fontaine,
Quand le souffle retourne à Dieu qui l’a donné,
Tu vois jaillir de son côté l’eau et le sang
Et le tombeau reçoit le grain jeté en terre voir Saint Jean 12/24
Sur l’arbre de la Croix, fleurit un fruit de Vie.

 

Lorsque le jour baisse aux fenêtres,
Lorsque la porte se ferme sur la rue,
Quand les pleureuses tournent déjà dans la ville,
Tu vois se réveiller ton soleil à l’Aurore  voir Saint Luc 1/78-79
Et tu sais qu’Il se tient à la porte voir Cantique des C. 5/2 et Apo. 3/20-21
Pour donner le salut à ceux qui ouvriront.

 
Il y a un temps pour enfanter et un temps pour mourir,
Un temps pour détruire et un temps pour bâtir.
Ton Fils unique a fait de toi la Mère de ses frères
« Femme voici ton Fils, voici ta Mère » St Jean 19/25
Et depuis ce temps, tout disciple t’accueille chez lui
Et depuis cette heure nous sommes enfants de Dieu.

 

[1] Dans le 4^ème chant du Serviteur médité vendredi dernier.

[2] Tous les versets en violet, dans chaque strophe, sont tirés du chapitre 12/1-8 de Qohélet (Ecclésiaste) qui exprime, avec une infinie tristesse, la conception d’une vie qui s’achève à la mort, sans même l’idée d’un au-delà. Les versets en jaune clair, montrent comment la Croix répond à l’attente de l’homme dans la tristesse d’une vie où règne « Vanité des vanités, tout est vanité » dit Qohelet.