MERCREDI de PÂQUES - MATIN

Nous lisons, chers frères et sœurs, ce matin l’extrait prévu par la liturgie dans le livre des Actes des Apôtres. C’est un coup de fraîcheur que nous devons en recevoir…Et cette fraicheur devant la vie, il nous la faut au moins jusqu’au 11 mai ! Demandons la grâce d’avoir la même fraîcheur, la même audace, la même joie d’annoncer le Christ Ressuscité et goûtons la même joie d’être de l’Eglise de Jésus.

Belle journée à tous.

Saint Vital à Ravenne. Elevons nos cœurs.

 

Le flash sur la Résurrection.

Chaque jour, une idée pour contempler cette réalité merveilleuse.
A reprendre durant la journée, à assimiler pour pouvoir en parler à d’autres.

Parmi ces textes très anciens, qui confessent la Résurrection, sans doute antérieurs à la rédaction des  Evangiles, l’hymne que Saint Paul insère dans l’épître aux Philippiens  écrite à l’automne 56, au chapitre 2/6 -11 : « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti : = s’est humilié, dévasté, vidé de soi-même prenant la condition de l’esclave devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père. » Cette hymne en style très archaïque et araméen date vraisemblablement des années 40 de notre ère, dans les communautés où Paul est catéchisé. La haute christologie – c’est-à-dire l’affirmation de la divinité du Christ préexistant à sa venue parmi les hommes - n’a attendu ni les grands conciles ni l’Évangile de Jean : elle existait avant Paul.

 

 

ALLELUIA, ALLELUIA JOUR D’ALLEGRESSE ET JOUR DE JOIE

ALLELUIA, ALLELUIA

 

Jour de la Résurrection   Le Christ se lève comme un feu.
Ses ennemis sont dispersés comme la fumée au souffle du vent
Pâque du Seigneur qui fait resplendir la Lumière de sa Face
Pâque du Seigneur qui fait briller sur nous l’Amour du Père.

Malgré l’extrême discrétion de la Résurrection, ce n’en est pas moins la manifestation de la Puissance de Dieu. Le 2^ème verset fait allusion au psaume 67/2-3. Manifestation aussi de son Amour pour le Christ et pour son acte de salut accompli pour les hommes. Tout est divin donc lumineux.

 

Jour de la Résurrection   Chantons la Trinité bienheureuse
En ce jour le Père glorifie son Fils Bien Aimé
Pâque du Seigneur le Fils avec son Eglise retrouve le Père dans la joie
Pâque du Seigneur dans l’Esprit Saint recevons la Vie de Dieu.

  

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres  3, 1-10

            En ces jours-là,
 Pierre et Jean montaient au Temple
 pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure.
 On y amenait alors un homme, infirme de naissance 
que l’on installait chaque jour à la porte du Temple,
 appelée la « Belle-Porte »,
pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient.


            Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple,
 il leur demanda l’aumône.
 Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui 
et il dit :
« Regarde-nous! » L’homme les observait,
 s’attendant à recevoir quelque chose de leur part.
 Pierre déclara :
« De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ;
mais ce que j’ai, je te le donne :
au nom de Jésus Christ le Nazaréen,
 lève-toi et marche. »


            Alors, le prenant par la main droite,
 il le releva
 et, à l’instant même,
 ses pieds et ses chevilles s’affermirent.
 D’un bond, il fut debout
 et il marchait.


            Entrant avec eux dans le Temple,
 il marchait, bondissait, et louait Dieu.
 Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu.
 On le reconnaissait :
c’est bien lui qui était assis à la « Belle-Porte » du Temple
 pour demander l’aumône.


Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés
 devant ce qui lui était arrivé.

 

– Parole du Seigneur.

 

 

Commentaire

 

            Nous sommes avec Pierre et Jean au Temple, il est 3 heures de l’après-midi. Pierre et Jean sont souvent ensemble depuis la Passion, dans le livre des Actes. Ils montent au Temple, c’est-à-dire qu’ils continuent à participer à la prière d’Israël dans le Temple qui avait lieu, les jours ordinaires, le matin au lever du soleil (en union avec Abraham), à 15 heures (en union avec Isaac, celui qui fut offert) …l ‘heure à laquelle Jésus est mort et au coucher du soleil (en union avec Jacob). D’ailleurs, ces « heures fixes de prière » seront reprises et aménagés par les premiers moines.

            C’est le premier miracle des Actes, il est accompli par Pierre.

        Il a lieu à la Belle Porte : nous sommes donc à l’intérieur du Temple proprement dit, zone accessible aux seuls juifs, entre le parvis des femmes et des hommes.

1 Esplanade du Temple appelé aussi parvis des gentils (=parvis des nations)

2 Les colonnades, ou portiques

3 Porte dite la belle Porte

4 le parvis des prêtres, et l’autel des offrandes

 

            Et Pierre a l’audace inouïe de dire : « Ce que j’ai, je te le donne : au Nom de Jésus Christ le Nazaréen, marche ». Nous avons vu que « Jésus le Nazaréen » était une expression chère à Pierre. Il est aussi le seul à dire « Jésus Christ »…là il combine les deux formules. Et ainsi que Pierre met en œuvre la puissance de Jésus, par l’invocation de son Nom. Et l’ordre est accompagné d’un geste – comme Jésus faisait - : il prend la main droite te fait LEVER l’homme. On a ici un des 2 verbes de la résurrection.

            Ce boiteux a des ressemblances avec Bar Timée guéri par Jésus à Jéricho : « d’un bond, il est debout, il entre dans le Temple, il marche, il bondit, il loue Dieu » (v.8).Il entre pour la première fois dans le Temple car les boiteux n’avaient pas le droit d’entrer.

            La foule réagit… comme pour les miracles de Jésus. On le reconnaît ce mendiant…, on est « stupéfait » du miracle mais « désorienté » : comment comprendre ? Seule la fois déchiffre en vérité les choses, «  sans la foi, écrit la note n de ta TOB, les miracles demeurent une question sans réponse. »

 

Comment ne pas être saisi par la beauté de l’église St Vital de Ravenne dans la lumière extraordinaire et la beauté de ses mosaïques. Rien de mieux pour évoquer le Temple Saint du Seigneur ! 

 

Psaume 150

Ce psaume est la symphonie finale du psautier. Tous les instruments de l’orchestre des lévites sont sollicités : cor, cithare, cordes et flûtes, cymbales et tambour. Certains psaumes – dont le 150 – étaient dansés. Et les êtres humains qui chantent, dansent et jouent des instruments sont aussi la voie de la nature : « que tout être vivant chante louange au Seigneur. » 
« Soumettre la création » selon l’ordre de Dieu à l’homme, cela veut dire faire de la création un Temple.

 

ALLELUIA !

 

Louez Dieu dans son temple saint,
Louez-le au ciel de sa puissance ;
Louez-le pour ses actions éclatantes,
Louez-le selon sa grandeur !

Louez-le en sonnant du cor,
Louez-le sur la harpe et la cithare ;
Louez-le par les cordes et les flûtes,
Louez-le par la danse et le tambour !

Louez-le par les cymbales sonores,
Louez-le par les cymbales triomphantes !
Et que tout être vivant
Chante louange au Seigneur !

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit
Pour les siècles des siècles Amen