Lundi matin de la 3ème semaine de Pâques

Le flash de la Résurrection

Chaque jour, une idée pour contempler cette réalité merveilleuse. 
A reprendre durant la journée, à assimiler pour pouvoir en parler à d’autres

 

Résumé : durant l’octave, nous avons lu les plus vieux textes contenu dans l’Ancien Testament confessant la Résurrection du Christ. Le plus vieux date de 34-36 !

Durant la seconde semaine nous nous sommes attachés à préciser autant que possible l’état de Ressuscité en valorisant la complémentarité des témoignages qui ne cherchent pas à être concordant mais tentent de donner un récit de leur expérience du Vivant !

 

Ce qui frappe dans le récits des rencontres avec le Ressuscité, c’est la banalité de l’apparence de Jésus. Là encore ne nous laissons pas abuser par les représentations du Christ Ressuscité toute lumineuses et glorieuses : ce ne fut pas le cas ! 

Rappelez-vous : Marie Madeleine ne le reconnaît pas – croyez vous que s’il avait été comme nous le montrent nos peintures, elle aurait cherché et hésité de la même manière ? Elle le prend pour le jardinier !!! Et les pèlerins d’Emmaüs : ils le prennent pour un étranger en voyage ! Et les disciples au bord du lac de Tibériade : seul Jean identifie cet homme habillé comme tout le monde, en train de faire du feu pour un pique nique et de faire griller dessus du poisson qu’il s’est procuré ou qu’il a pris lui-même… seul Jean l’identifie en disant : « c’est le Seigneur » ! Le Seigneur ressuscité c’est cet homme là affairé à son feu pour le repas ! Quel contraste ! Il faut absolument vider notre imagination des représentations glorieuses et triomphantes du Ressuscité qui n’ont jamais eu lieu. Seul Paul a vu une lumière éblouissante et a entendu une voix.

Le repas d’Emmaüs. Georges de la Tour

 

 

GLOIRE A TOI SEIGNEUR RESSUSCITE
PAR TA LUMIERE TU DONNES LA VIE
ALLELUIA ALLELUIA

 

Ce chant fait mémoire de toutes les manifestations discrètes du Christ Ressuscité.

Quand se lève sur nous la douceur de Ta Pâque
Nous marchons le cœur lourd et nos yeux ne voient pas.
Tu viens sur le chemin et nos cœurs  sont brûlants
Quand l’Ecriture s’accomplit en ta chair ressuscitée.

Quand se lève sur nous la lumière de Ta Pâque
Et que tombe le soir au fond de notre cœur 
Tu restes auprès de nous et partages le Pain
Pour que ressuscités, nous devenions Ton Corps.

Quand se lève sur nous la splendeur de ta Pâque,
tu fais voir en ta chair le prix de ton Amour;
il fallait que tu souffres pour entrer dans ta Gloire,
Toi, l’Agneau immolé pour le salut du monde.

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres 6/8-15, c'est ici

 

Commentaire

 

v. 8 :  Etienne se distingue au milieu des 7 ; St Luc évoque son action d’une manière générale : il est « plein de grâce et de puissance » – nous allons nous en rendre compte dans la suite immédiate – « des prodiges et des signes remarquables parmi le peuple ». Il s’agit là sans doute de miracles. St Luc va consacrer 2 chapitres à Etienne, ce qui dit la place capitale qu’il a tenue dans le communauté primitive. Ce sommaire de l’action d’Etienne est là comme préambule à ses démêlés avec une synagogue et à la très originale pensée théologique du diacre que nous entendrons longuement s’exprimer devant ses coreligionnaires juifs.

 

v. 9 et 10 : La synagogue des Affranchis, une des 350 synagogues de la ville de Jérusalem de l’époque. Des affranchis ? C’est-à-dire de juifs affranchis de l’esclavage qui avait été l’état de vie de leurs ancêtres. La Tob cite comme exemple : par exemple de juifs avaient été emmenés comme esclaves par Pompée en 63 av. JC quand il avait conquis la Palestine. 

Ce groupe possédait une synagogue particulière dans la ville sainte. A ce groupe, se joignent des juifs originaires, dit le texte, de Cilicie ( = la patrie de Paul de Tarse spécialisée dans la fabrique de la toile de cilice bonne pour les voiles de bateaux) et d’Asie , des Cyrénéens (la Cyrène est proche de la Lybie) et des Alexandrins, juifs d’Alexandrie. Voilà sans doute la synagogue que fréquentait autrefois Etienne, juif helléniste.

Visiblement Etienne dont le tempérament st passionné et ardent, a entamé une discussion sur le Christ avec eux. Et dit le v. 10, ils ne peuvent pas rivaliser en discussion avec la sagesse et ce que L’Esprit Saint suggère à Etienne de comprendre du Dessein de Dieu et d’expliquer. Le discours d’Etienne nous fera découvrir d’ailleurs un aspect de sa pensée si nouvelle.

 

v. 11 : Comme toujours, quand on ne peut réfuter une argumentation, le ton monte et hélas, on  recoure à la violence : ici de faux témoins pour outrer la pensée entendue « et parler contre Moïse et Dieu » Mais on ne sait pas quoi ! On a déjà vu cela se passer pour Jésus. 

 

v. 12 : on se saisit d’Etienne par traitrise et on le conduit au Sanhédrin.

 

v. 13 -14 : Nous découvrons ce que les témoins disent d’Etienne : Etienne aurait parlé « contre le lieu saint et la loi » ajoutant « ce Jésus le Nazoréen détruirait le Temple… » nous connaissons ce fut produit déjà contre Jésus.

Etienne en effet pense en effet que « le Temple c’est fini ». Le rapport à Dieu ne se fait plus par les sacrifies inutiles et la Présence sainte de Dieu n’est plus seulement dans le Temple mais dans le Christ et son Eglise. Il est même fort probable qu’Etienne trouve que les apôtres sont encore trop liés au Temple et à Jérusalem alors que le Seigneur voulait que l’Evangile soit pour toutes les nations. Il trouve sans doute l’Eglise de Jérusalem trop frileuse.

Mais Etienne a un grand respect de la Loi  qu’il qualifie dans son discours de « paroles de vie » (7/38). Là on a sans doute un faux témoignage.

 

v. 15 : Tout le monde regarde Etienne. Et tous voient son visage illuminé de l’intérieur, un visage rayonnant – beaucoup de saints connaîtront cette manifestation qui est à l’origine de l’auréole des saints.

 

Icône de saint Étienne tenant un encensoir dans la main droite symbolisant le diaconat et de sa main gauche un voile rouge relatif au martyre avec une pyxide reposant dessus.

 

 

Cantique de la Sagesse 3

L'âme des justes est dans la main de Dieu ;
Aucun tourment n'a prise sur eux.
Aux yeux de l'insensé, ils ont paru mourir ;
Leur départ est compris comme un malheur,

Et leur éloignement, comme une fin :
Mais ils sont dans la paix.
Au regard des hommes, s'ils ont subi un châtiment,
Leur espoir est plein d'immortalité.

Après de faibles peines, de grands bienfaits les attendent,
Car Dieu les a mis à l'épreuve et trouvés digne de lui.
Comme l'or au creuset, il les a éprouvés+ 
Comme une offrande parfaite il les accueille. *
Au temps de sa visite, ils resplendiront.

Ils jugeront les nations, ils auront pouvoir sur les peuples,
Et le Seigneur règnera sur eux pour les siècles.
Qui met en lui sa foi comprendra la vérité,
Et les croyants resteront dans l'amour près de Lui.

Pour ses amis, grâce et miséricorde :*
Il visitera ses élus.
Gloire au Père étau Fils et au Saint Esprit
Pour les siècles des siècles.

 

Ce texte vient du Livre de la Sagesse. C’est la première fois que dans la bible on parle avec autant de certitude de la vie en Dieu au-delà de la mort. Tout y est paix, lumière, immortalité… Je trouve que le témoignage d‘Etienne, son visage rayonnant, sa mort paisible, tout réalise ce qui est pressenti ici.

 

Prions

Dieu qui montres aux égarés la lumière de ta vérité pour qu’ils puissent reprendre le bon chemin, donne à tous ceux qui se déclarent chrétiens, de rejeter ce qui est indigne de ce nom et de rechercher ce qui lui fait honneur. Par Jésus le Christ notre Seigneur.