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Mercredi Matin de la 4ème semaine de Pâques

Bien chers frères et sœurs du blog paroissial,

Malgré notre confinement, nous allons commencer aujourd’hui le premier voyage missionnaire de l’Eglise d’Antioche qui, sous la conduite de l’Esprit, va nous conduire à Chypre, chez Barnabé. Quelle aventure pour ces 3 hommes, Barnabé, Saul et Marc !

Je vous souhaite une sainte et paisible journée, on vous attend au Paradis !

Bien à vous

 

Le flash de la Résurrection

Chaque jour, une idée pour contempler cette réalité merveilleuse. A reprendre durant la journée, à assimiler pour pouvoir en parler à d’autres

 

Continuons notre méditation d’hier sur la redécouverte de l’Ecriture comme familiarité avec le Christ et indissolublement, redécouverte du caractère étranger au monde du Christianisme à la suite du judaïsme. 

« Le christianisme avait si peu sa place à Jérusalem, à Athènes, à Rome que Jésus lui-même et les premiers chrétiens en grand nombre furent tués pour avoir troublé l’ordre halluciné du monde. Que tout cela semble loin dans nos pays que l’on croit christianisés où la religion chrétienne, comme ses églises, fait partie du paysage. Nous avons à réapprendre l’intempestivité du salut, l’altérité de la Parole évangélique, à tenir celle-ci pour une langue barbare et pour la grande perturbatrice de nos vies, de nos habitudes. Chrétiens, nous avons à retirer au christianisme son aspect familier, à reconnaître sa surprenante étrangeté. Non-croyants, nous pouvons constater que parmi les premiers auditeurs de ce qui se présente, après tout, comme « la bonne nouvelle », certains éprouvaient une envie bizarre d’écouter et de changer – en découvrant par surprise, que c’était leur désir le plus profond, que, contre toute attente, c’était précisément ce qu’ils attendaient - et que l’Evangile continue de repousser et d’attirer. »  

 

BENI SOIS - TU SEIGNEUR JESUS
TOI NOTRE PÂQUE ETERNELLE
TU NOUS AS RELEVE 
DE L’OMBRE DE LA MORT

Tu es la pierre rejetée des bâtisseurs
Tu es devenu la pierre d’angle de l’Eglise
Pierre choisie, précieuse aux yeux du Père
Tu as réconcilié tous les hommes en un seul Corps.

Le septième jour, Dieu s’est reposé de ses œuvres 
Et inclinant la tête, Tu T’es endormi sur la croix.
« Père, tout est accompli »
Voici que je fais toutes choses nouvelles.

Ce couplet montre que la Résurrection de Jésus est l’accomplissement de l‘œuvre créatrice de Dieu Trinité. Le samedi saintest le vrai sabbat avant que je jaillisse la création renouvelée, la création nouvelle, au présent : non pas voici que j’ai fait toutes choses nouvelles, mais voici que je fais …présent éternel.

Père invisible Source de la Lumière
Fontaine de la Vie et de toute Vérité
Donne-nous l’Esprit Saint l’Illuminateur
Que nous Te connaissions Toi et Ton Fils Bien Aimé.

 

« Lorsqu’on écoute Jésus, on prend très vite l’habitude de sa voix. On devient capable de discerner, si j’ose dire, le ton de Jésus, le style qui lui est propre : simplicité, clarté sereine.

Une parole authentique du Sauveur ne rend pas le même son que les échos de notre conscience ou les reproches de l’adversaire. Et dans chacune de ses paroles, on sent un point ferme de repos, quelque chose de final qui met un terme aux incertitudes et aux débats. « Mes brebis entendent ma voix »…C’est en écoutant Jésus, en se familiarisant avec son accent que l’on découvre dans le Maître un berger et que l’on devient sa brebis…Le berger nourrit sa brebis, il l’abrite, il la porte sur ses épaules. Il y a une tendresse propre à cette relation. »          
Un moine de l’Eglise d’Orient
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Premier voyage apostolique de St Paul et St Barnabé

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres 12/24-13/5, c'est ici

 

Commentaire

Nous nous sommes quittés hier à Antioche.

Au chapitre 12, St Luc nous ramène à Jérusalem où le Roi Hérode Agrippa 1er, neveu d’Hérode Antipas, devenu roi de Judée et de Samarie en 41 persécute l’Eglise. Il avait beaucoup intrigué à Rome pour obtenir ce poste. Il était favorable à la tendance pharisienne et dans cette politique, fit décapiter l’apôtre Jacques, frère de Jean. Comme cela plut aux juifs, il s’attaqua à Pierre et le fit mettre en prison quelques jours avant la Pâque : nous sommes en 42 ou peut-être 43. Luc raconte comment, devant le danger pour l’Eglise encore si fragile, Dieu intervint pour libérer miraculeusement Pierre de la prison. (12/5-19).

Hérode après avoir fait exécuter les gardes de la prison d’où Pierre avait été libéré – cela montre la qualité du personnage – se rendit à Césarée au bord de la mer pour des vacances.

Luc prend soin de nous raconter la mort de cet Hérode qui impressionna tant ses contemporains. On a un récit de cette mort par l’historien juif Flavius Josèphe.

Hérode était en lutte avec les habitants de Tyr et de Sidon. Des délégués de ces deux villes vinrent à Césarée pour négocier avec Hérode une affaire d‘impôt. On aboutit à un accord et pour fêter cet accord, on organisa une grande fête qui coïncidait peut-être à la grande fête organisée tous les quatre ans pour commémorer la fondation de la ville de Césarée par Hérode le Grand. « Au jour fixé, Hérode, ayant revêtu les habits royaux et siégeant à la tribune, se mit à les haranguer. Le peuple l’acclamait à grands cris : « C’est la voix d’un dieu, et non d’un homme ! » Mais soudain, l’ange du Seigneur le frappa, parce qu’il n’avait pas rendu gloire à Dieu. Rongé par les vers, il expira. » D’après Flavius Josèphe nous sommes en avril 44. Voilà : s’opposer à Dieu et se prendre pour un dieu fait devenir la proie des vers !

Dernier mot sur Hérode le Pharisien orgueilleux : « il expira »

- v. 24 : Et Luc d’enchaîner : « La Parole de Dieu était féconde et se multipliait ». Paul et Barnabé quittent Jérusalem et regagnent leur ville, Antioche : ils emmènent avec eux Marc le jeune Jérusalémite. 

- 13/1 : Et nous sommes plongés dans une célébration de la communauté accompagnée d’un jeûne. Dans le judaïsme, les grandes fêtes étaient préparées par un jeûne et les chrétiens ont hérité de cette coutume vécue jusqu’il y a peu de temps encore. Nous sommes peut-être à la Pentecôte 44. La communauté a quatre ministres chargés de l’enseigner : Barnabé que nous connaissons, Syméon surnommé le Noir (ce pourrait être Simon Pierre qui, depuis sa libération miraculeuse, se cache derrière ce surnom), Manaen compagnon d’enfance d’Hérode le tétrarque, un juif donc devenu chrétien et Saul.

- v. 2 : « Un jour qu’ils célébraient la liturgie du Seigneur » dit le texte… et pas le culte !, l’Esprit Saint intervient. Il choisit – mettre à part – Barnabé et Saul pour une mission particulière. Saint Luc – rappelons qu’il est de cette communauté et qu’il a sans doute assisté à ce choix – veut sans cesse montrer que la mission confiée par le Christ à l’Eglise d’évangéliser, est conduite par l’Esprit Saint. Ce n’est pas l’Eglise qui décide. On attend sa docilité.

- v. 3 : La communauté est docile : on prie pour eux et on leur impose les mains pour cette nouvelle mission. Et on les laisse partir.

-v.4 – 5 : Aussitôt dit, aussitôt fait. On ré-insiste : « Se trouvant ainsi envoyés en mission par l’Esprit Saint, Barnabé et Saul … » se rendent à Séleucie, le port d’Antioche et ils partent pour l’île de Chypre, toute proche, la patrie de Barnabé. Et ils commencent la mission par Salamine et les synagogues juives.

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Le plus vieux portrait de St Paul dans une catacombe romaine

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 Le gymnase de Salamine

 

Jérémie 17/7-8

Portrait d’un bon missionnaire irrigué par l’Eau vive – courante - de l’Esprit Saint.

 

Béni soit l’homme qui se confie dans le Seigneur
Et dont le Seigneur est l’espérance.

Il est comme un arbre planté au bord des eaux
Qui tend ses racines vers le courant.

Il ne redoute rien quand arrive la chaleur,
Son feuillage reste vert.

Dans une année de sécheresse, il reste en paix
Et ne cesse de porter du fruit.

Commentaires

  • Je voudrais revenir sur une des expressions du texte d'introduction d'aujourd'hui. Il nous est rappelé le caractère étranger au mon du christianisme.
    J'ai fait rapidement avec un article de presse lu hier qui nous informe de la publication d'une biographie sérieuse de Benoît XVI rédigée par un journaliste allemand. La biographie est, nous est-il dit, assortie d'un entretien entre l'auteur et le pape émérite. Ce dernier met l'accent sur le fait que la société moderne érige un credo antichrétien en insistant sur le pouvoir démesuré que donne à l'homme les progrès de la biologie. Benoît XVI y voit le pouvoir 'spirituel de l'Antéchrist. Cela m'a conduit à faire le rapprochement avec les leçons de Jacques sur l'Apocalypse.

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