Samedi Matin de la 5ème semaine de Pâques

Bien chers frères et sœurs du blog paroissial,

Dans le livre des Actes des Apôtres, nous sommes arrivés aujourd’hui dans notre lecture au moment où l’Evangile passe en Europe. Evénement capital pour nous dont nous voyons encore aujourd’hui les bénéfices et les effets. Il est des événements marquants ! Réjouissons-nous ! Rendons grâce à Dieu et disons merci à Paul, à Silas, à Timothée et à Luc.

Bien  à vous

 

 

Le flash de la Résurrection

Chaque jour, une idée pour contempler cette réalité merveilleuse. 
A reprendre durant la journée, à assimiler pour pouvoir en parler à d’autres

Une vie orientée vers le Dieu Saint 

Dans une juste position devant Dieu – ce que la tradition biblique appelle « la crainte de Dieu, c’est-à-dire l’adoration affectueuse ou l’affection adorante -, ce qui s’exprime quand nous acclamons Dieu comme Saint.

« Dans la prière que Jésus apprit à ses disciples, nous entrons dès les premiers mots dans le mystère. En disant « Notre Père qui es aux cieux » nous passons d’une intimité avec Dieu à la déclaration de son éloignement dans des cieux dont le sens se dérobe…On pourrait appeler avec bonheur l’harmonie entre ces deux prises de conscience un « accord de septième absolu ». Et si nous avons le droit d’appeler Dieu, « Abba Père », il est remarquable que Jésus qui dit également « Abba Père » s’adresse aussi à son Père en lui disant « Père Saint ».

« Car la sainteté de Dieu constitue la basse continue du Nouveau Testament ainsi que de l’Ancien… Mais que le chrétien soit mêlé à cette divinité fait frémir. Dans une lettre, Paul, en affirmant qu’en Jésus habite corporellement « toute la plénitude de la divinité » et en continuant ainsi « et vous vous trouvez avec Lui associés à sa plénitude » nous fait pâlir de peur et de honte. Et l’auteur de l’épître aux hébreux déclare aussi que Dieu nous corrige (et nous aurions pu le deviner) « pour notre bien » mais tout particulièrement (et nous ne l’aurions jamais trouvé) « afin de nous faire participer à sa sainteté ». Après deux mille ans de réitération, ses mots requièrent toute notre attention pour en reconnaître la force.  »… et que dire quand nous entendons St Pierre nous dire que nous sommes appelés à « participer à la nature divine » …

 

 

DEMEUREZ EN MOI, COMME JE DEMEURE EN VOUS,
C’EST LA GLOIRE DE MON PÈRE QUE VOUS PORTIEZ DU FRUIT.

Je m’en vais vous préparer une demeure
et je reviendrai pour vous prendre avec Moi
Voici la demeure de Dieu parmi les hommes :
demeurez en Moi, et je demeurerai en vous.

Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis,
pour que vous alliez et portiez un fruit qui demeure :
Allez vous aussi travailler à ma vigne !
Et je vous donnerai les fruits de ma résurrection.

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres 16/1-10, ICI

 

Commentaire

 

La liturgie saute plusieurs versets hélas ! La mission travaille profondément le cœur de Paul : aussi après un temps sédentaire à Antioche pour former les fidèles et peut-être anxieux sur ce que deviennent les communautés fondées en Anatolie, Paul  propose à Barnabé de repartir visiter ces communautés qu’ils ont fondées. (15/36)

Barnabé était sans doute du même avis et quand on prépare le second voyage missionnaire, il propose de prendre avec eux Marc. (v. 37) Paul refuse catégoriquement sous le prétexte qu’il n’a pas fondé avec eux. (v. 38) Barnabé résiste à Paul trouvant sans doute le motif peu recevable. Et comme lorsqu’on résiste à Paul, le ton monte, « leur désaccord s’aggrava » (v. 39). Finalement, Paul repart avec Silas et Barnabé à Chypre avec Marc. Ils sont « remis à la grâce du Seigneur » par la communauté d’Antioche. (v. 40)

Luc qui montre souvent la beauté de la communauté primitive, sait aussi nous montrer les petits côtés, les péchés et les difficultés.

Paul est parti non pas en bateau mais par la route de la terre puisqu’on nous dit (v.41) qu’il affermit les Eglises en passant en Syrie (c’est l’environnement d’Antioche) et en Cilicie (c’est l’environnement de Tarse). Peut-être s’arrête-t-il un moment dans sa famille. (Antioche/Tarse 250 kms)

 

- v. 16/1 - 3 : Nous voici à Derbé et à Lystres où nous avons quelques souvenirs ! C’est dans ce second passage que Paul s’attache Timothée pour la mission. Nous en avons déjà parlé. Timothée est un des grands missionnaires de la primitive Eglise, de la seconde génération, c’est-à-dire celle qui a reçu l’annonce comme nous sans avoir connu le Christ avant. En font partie, Barnabé, Luc, Timothée, Silas …

 

- v. 4 : Dans les villes où ils passent, les deux apôtres transmettent les décisions de l’assemblée de Jérusalem et demandent qu’elles soient appliquées. Partout on reste en étroite relation avec Jérusalem même pour des fidèles d’origine païenne qui n’y sont jamais allés alors que beaucoup de juifs allaient à certaines fêtes.

 

- v.5 : Les Eglises prospèrent d’abord en devenant plus fortes dans la Foi (c’est l’expansion en profondeur) et en croissant en nombre (l’expansion de surface). Il faut bien entendu les deux ! Et c’est le plus difficile à tenir.

 

Une nouvelle page de l’histoire de l’Eglise va se jouer maintenant : la Bonne Nouvelle quitte l’Asie où elle est née et pénètre en Europe, en Grèce, après avoir sans doute déjà grandi à Rome.

 

- v.  6 : l’Esprit Saint s’oppose à Paul sur l’itinéraire deux fois de suite ! Comment comprendre ? « Paul désirait se rendre à l’ouest (de la Turquie actuelle – la région d’Ephèse - depuis l’Est que constituent Antalya et Pergé). Mais il en est empêché par l’Esprit Saint. Alors il monte vers le Nord : il passe en Phrygie puis dans la région galate. Voulant poursuivre vers le Nord, vers la Bithynie (qui donne sur la Mer Noire, évangélisée par Pierre), l’apôtre se voit arrêté une seconde fois par l’Esprit. Il reste alors une route : tout droit par la Mysie vers le Nord Ouest de la Turquie actuelle et le port de Troas, ouvert sur l’Europe. »

- v. 9 : Paul est sans doute troublé par ces événements. Le Christ secourt son apôtre avec affection et délicatesse, prenant soin que le tempérament passionné de Paul ne soit pas abattu. Cela se reproduira plusieurs fois dans la vie Paul. Ce n’est pas une apparition mais une vision de nuit : un Grec (Macédonien) dit une phrase – dans la brièveté, on reconnaît Dieu – « Passe en Macédoine (= région historique de la Grèce), viens à notre secours ! » Le message est clair. Et de Troas, la Macédoine est toute proche, en face !

 

- v. 10 : Paul à la suite de cette vision, comprend le message et passe à l’action aussitôt : il cherche à partir pour le Macédoine. Mais le texte dit : « A la suite de cette vision de Paul, NOUS avons immédiatement cherché … » Ce « nous » apparaît ici pour la 1^ère fois, nous allons maintenant le trouver souvent. « Nous » ? Paul, ses compagnons et parmi eux LUC qui a participé à ce qu’il va nous raconter maintenant, témoin oculaire donc, avec ses notes !

« Nous » avons compris que Dieu venait de nous appeler à annoncer la Bonne Nouvelle en Macédoine ». (v.10b)

 

 

Je vous joins une interview donnée par Saint Luc pour se présenter, CLIC