Lundi Matin de la 6ème semaine de Pâques

Bien chers frères et sœurs du blog paroissial,

C’est fête pour nous : la première européenne à devenir chrétienne. Et quelle femme ! Bravo mesdames ! Avec mon amitié.

Bien  à vous

 

 

 

Le flash de la Résurrection

Chaque jour, une idée pour contempler cette réalité merveilleuse. 
A reprendre durant la journée, à assimiler pour pouvoir en parler à d’autres

 

Une vie orientée vers Dieu pour l’annoncer tel qu’il Est humblement mais fièrement.

« Voilà le Dieu, me semble-t-il, que les chrétiens cherchent à connaître et à servir et qu’ils voudraient que tous aient la joie inexprimable de trouver. 

La Sainteté de Dieu constitue le meilleur argument contre la tendance récente à diluer l’annonce de la vérité en recherchant le dialogue. Il est bon que les instances chrétiennes collaborent avec celles des autres religions, et avec tout le monde, afin de promouvoir le bien dans la société.  Il est certain qu’il ne s’agit pas de juger, c’est interdit.

Après sa résurrection, Jésus n’envoie pas les disciples dans le monde afin d’étudier les autres religions et trouver ce qu’elles ont en commun avec eux. Il leur dit dans l’Evangile de St Matthieu : « Tout pouvoir m’a été donné au Ciel et sur la terre ; Allez donc de toutes les nations, faîtes des disciples. » La mollesse du dialogue néglige la sainte souveraineté du Christ…Aimer son prochain, c’est lui souhaiter le plus grand bien, qui est de connaître Jésus. Se focaliser sur le dialogue est un manquement à l’amour.  »

 

Nous devons toujours vérifier si notre silence ou notre timidité est respect de l’autre, de son  cheminement et de Dieu – « ne pas donner des perles aux cochons » dit Jésus – ou honte de notre/ma foi, méconnaissance si grande que je ne sais pas quoi dire et habille cela en dialogue ou en respect, fragilité telle de ma relation à Dieu que je n’ose pas dire quoi que ce soit. Je ne suis pas en agissant ainsi « un homme nouveau dans le Christ,  mais un exemple continué du « vieil homme » avec ses peurs, ses hontes, ses convoitises et son désir de ne pas être méprisé ou rejeté. Car la première charité vis à vis de mes frères et de leur témoigner du Vrai Dieu. Quand Jésus résume les « commandements », il dit : « Et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. » (Marc 12/30)… ce que nous venons de montrer…il ajoute « Et ton prochain comme toi-même ». La charité pour le frère doit respecter la priorité absolue de l’amour donné à Dieu (de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, de toute ta force !) et cela se fait par le soin premier d’annoncer le mystère de Dieu pour qu’il soit davantage connu et aimé !

 

 

DEMEUREZ EN MOI, COMME JE DEMEURE EN VOUS,
C’EST LA GLOIRE DE MON PÈRE QUE VOUS PORTIEZ DU FRUIT

 

Dans l’aube de Pâques, le Bien Aimé est descendu dans le Jardin
Pour voir les grenadiers en fleurs et la vigne qui bourgeonne.
Il est venu dans le jardin pour paître son troupeau
Son Eglise bien aimée en qui Il a mis tout Son Amour.

Ma vigne bine aimée exhale son parfum
Je l’ai plantée près de la source vive de l’Esprit
Elle est un jardin clos où Je trouve le repos
Et son vin généreux M’a réjoui le cœur.

 

Ces deux couplets s’inspirent des images du Cantique des Cantiques : le jardin, les grenadiers et la vigne, le pâtre et le troupeau, le jardin clos et le vin. La Bien Aimée est ici l’Eglise et le Christ Ressuscité le Bien Aimé. En arrière-fond le chapitre 5 d’Isaïe : « Que je chante à mon Bien Aimé le chant de mon ami pour sa vigne ». Nous qui avons tant de mal à voir dans l’Eglise son mystère profond d’Epouse du Christ pour n’y regarder qu’une institution administrative – l’administration, cette idole des Français -, il nous faut longuement méditer cette manière biblique de parler et repenser les rapports du Christ et de son Eglise que nous sommes.

 

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres 16/11-15, ICI

 

Commentaire

 

- v. 11-12 : Les apôtres gagnent la côte macédonienne par mer depuis le port de Troas où ils embarqueront et débarqueront souvent ! Troas est tout près de l’ancienne cité mythique de Troie !

Un des deux bassins du Port de Troas.

Ils partent donc de Troas en bateau vers Philippes et font une première escale dans l’île de Samothrace à une centaine de kilomètres de leur départ. Ils y passent certainement la nuit. L’île est un gros rocher qui culmine à 1500 m. C’est l’île de la célèbre statue du Louvre de la déesse de «  La Victoire de Samothrace » du 2ème siècle av. JC. Paul l’a-t-il vue ?

Le lendemain, ils repartent en bateau et accostent, 100kms plus loin, à Néapolis (= La nouvelle Ville) : c’est le port de la ville de Philippes. Néapolis se trouve sur la Via Egnatia  qui reliait Dyrrachium, sur l’Adriatique (le port permettant de passer en Italie), à Byzance, à l’entrée du détroit du Bosphore. On en suit encore très bien le tracé aujourd’hui et on peu marcher sur ses pavés. (photo ci-dessous à son arrivée à Philippes)

Philippes est une ville modeste. C’est devant ses murs que les héritiers de Jules César (Marc Antoine et Octave) ont vaincu les partisans de la République Brutus et Longinus en 40 av. JC. Les vainqueurs licencient leurs soldats vétérans et les installent dans la ville qui devient « colonie romaine ». La ville est riche par sa position sur la via Egnatia et par la richesse de son territoire. C’est pourquoi bien que petite, Philippes est très riche en monuments. En témoigne son théâtre !

Paul, Silas et Luc se promènent dans la ville.

- v. 13 : Il y a une communauté juive dans la cité mais elle est modeste et n’a pas de synagogue dans la ville. Elle se retrouve donc au bord de la rivière pour les ablutions avant la prière, non pas dans une synagogue mais « dans un lieu de prière » dit le texte. Mais il ne semble pas que les apôtres participent à un office synagogal, il n’y a peut-être pas les 10 hommes requis pour cela. D’ailleurs, les apôtres y rencontrent surtout les femmes.

 

- v. 14-15 : Le texte se concentre alors sur une des femmes de cette communauté qui « était tout oreilles » à ce que disait Paul, Lydie.

Son prénom vient du grec et du latin Lydia. Ce nom désigne la Lydie ancienne contrée d'Asie Mineure, sur la mer Égée. MF Baslez explique : « Un nom grec tiré d’un nom géographique est normalement porté par une personne d’origine servile, désigné d’après sa provenance. Comme la consonance est latine, cela semble indiquer que son premier maître était un romain. »  Lydie est donc une esclave affranchie. Elle est négociante en pourpre ( = matière colorée rouge foncé, un peu violacé, que les anciens tiraient du coquillage nommé « pourpre » pour colorer les textiles précieux), pleine de dynamisme et d‘autorité. Elle doit être aussi assez riche car la pourpre était vendue très cher. Sa ville d’origine est Thyatire, une ville de Mysie, grand centre de teinturerie. Située près de Sardes, elle est une des 7 villes à qui Jésus s’adresse dans l’Apocalypse (ch.2/18)

 

Lydie adhère à la foi  annoncée par St Paul non pas à cause du talent de St Paul mais parce que « le Seigneur avait ouvert son cœur pour la rendre attentive à ce que disait Paul ». La foi et la capacité de la foi est don de Dieu.

Elle est donc baptisée (on ne raconte pas son baptême) « avec toute sa maison » selon la manière du temps.

Elle invite Paul et ses compagnons à venir demeurer dans sa maison… et l’autorité de cette femme nous est rapportée d’une manière si discrète… « Et elle nous a forcés d’accepter ». Voilà donc une femme qui commande à Paul. A noter…

 

Psaume 116

ALLEZ DANS LE MONDE ENTIER PROCLAMER L'ÉVANGILE

Louez le Seigneur, tous les peuples ;
fêtez-le, tous les pays !

Son amour envers nous s'est montré le plus fort ;
éternelle est la fidélité du Seigneur !

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit
Pour les siècles des siècles. Amen.