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Mercredi Soir  de la 6ème semaine de Pâques

Bien chers frères et sœurs  du blog paroissial,

Nous avançons dans la méditation de la prière sacerdotale de Jésus. Entrez lentement dans le texte très profond  mais lumière pour comprendre l’Eglise et la place des apôtres en Elle. Sainte lecture.

Bien à vous.

 

HYMNE

Viens, Esprit créateur, nous visiter,
Viens éclairer l'âme de tes fils,
Emplis nos cœurs de grâce et de lumière,
Toi qui créas toute chose avec amour.

La 1ère strophe regarde l’Esprit Saint créateur lui qui planait sur les eux primordiales dans le récit de la Genèse. « Planait » désigne le vol spécifique de l’oiseau qui plane pour se poser sur son nid pour  le couver. L’esprit comme le Père et le Fils crée par amour. Et son « contact » en nous est le cœur ou l’âme qu’il vient combler de grâce et de lumière. La demande concerne une « visite » de l’Esprit. Nous n’avons sans doute pas l’Esprit en permanence… il faut souvent appeler sa « visite ».

 

Toi le Don, l'Envoyé du Dieu très haut,
Tu t'es fait pour nous le Défenseur.
Tu es l'Amour, le feu, la source vive,
Force et douceur de la grâce du Seigneur 

Ce sont les appellations données à l’Esprit. Il est le Don par excellence : « combien plus le Père donnera-t-il l’Esprit à ceux qui le lui demandent ». Il est le Paraclet/défenseur, c’est le nom donné par Jésus. Le feu, la source sont des images de l’Esprit qui ont en commun d’être insaisissables comme l’Esprit. Le Force évoque la manière dont l’Ancien Testament parlait de l’Esprit comme dans la strophe précédente le « Souffle ». L’Amour du Père et du Fils donné. Le texte  joue aussi sur les contrastes : Feu et source, force et douceur. Comme Dieu, l’Esprit est indicible.

 

Donne-nous les sept dons de ton amour,
Toi le doigt qui œuvres au nom du Père,
Toi dont il nous promit le règne et la venue,
Toi qui inspires nos lèvres pour chanter.

L’Esprit est une Personne qui fait des dons : les 7 dons de l’Esprit ( Sagesse, intelligence, science, conseil, force, piété filiale, adoration), il est le Doigt/bras d’action du Père. L’Esprit est l’objet de la Promesse divine, Celui qui inspire nos chants.

 

Mets en nous ta clarté, embrase-nous,
En nos cœurs, répands l'amour du Père.
Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse,
Et donne -nous ta vigueur éternelle.

L’Esprit est à la fois Celui qui illumine, qui embrase et Celui qui répand dans nos cœurs l’Amour divin qui a sa source dans le Père. Il est aussi Celui qui fortifie nos corps.

 

Chasse au loin l'ennemi qui nous menace,
Hâte-toi de nous donner la paix,
Afin que nous marchions sous ta conduite,
Et que nos vies soient lavées de tout péché.

Ce couplet est comme un exorcisme : le 1er verset est violent « Chasse ». C’est un appel à la Paix du cœur qui est fruit de l’Esprit et un désir d’être conduit, inspiré par l’Esprit saint dans notre conduite pratique de tous les jours afin d’éviter de faire le mal.

 

Fais-nous voir le Visage du Très-Haut,
Et révèle-nous celui du Fils,
Et toi l'Esprit commun qui les rassemble,
Viens en nos cœurs, qu'à jamais nous croyions en toi.

 

Gloire à Dieu notre Père dans les cieux,
Gloire au Fils qui monte des Enfers,
Gloire à l'Esprit de force et de sagesse
Dans tous les siècles des siècles. Amen !

 

 

Intentions de prière :

- Nous prions toujours pour les victimes quotidiennes de l’épidémie même si – Dieu merci – leur nombre diminue,  pour ceux qui luttent contre la maladie et pour ceux qui les soignent.

-- Nous prions pour que chacun respecte scrupuleusement les conditions sanitaires par charité pour ses frères qu’il ne veut pas contaminer d’une manière ou d’une autre.

- Que l’obéissance aux règles sanitaires rende plus humbles les catholiques orgueilleux qui se croient volontiers au-dessus des lois.

 

On peut relire l’épître de ce matin.

 

Psaume 67

Toujours le psaume de l’Ascension : la finale du psaume évoque l’entrée triomphale de Dieu dans son Temple, entrée triomphale du Christ dans le Temple du Ciel par son ascension.

 

Ton Dieu l’a commandé : « Sois fort ! »
Montre ta force, Dieu, quand tu agis pour nous !
De ton palais, qui domine Jérusalem,
on voit des rois t’apporter leurs présents.

Royaumes de la terre, chantez pour Dieu,
jouez pour le Seigneur,*
Voici qu’il élève la voix, une voix puissante ;
rendez la puissance à Dieu.

Redoutable est Dieu dans son temple saint,
le Dieu d’Israël ;
c’est lui qui donne à son peuple force et puissance.
Béni soit Dieu !

 

 

Lecture de l’Evangile selon St Jean 17/11b – 19, ICI

 

Commentaire

 

C’est la suite de la prière sacerdotale du Christ. (Si vous n’avez pas lu hier, vous pouvez vous reporter à cette introduction au mardi 7 au soir)

 

- v. 11b - 12 : Après avoir prié pour lui, le Christ Grand Prêtre prie pour « sa maison » : les apôtres qu’Il va quitter et qui, eux, resteront dans le monde.

 

Le Christ demande au Père de « garder » ses apôtres pour qu’ils soient si unis au Christ qu’ils ne puissent plus en être séparés et qu’ils soient unis entre eux.

Jésus rappelle que durant son séjour sur la terre, lui qui était avec eux, a gardé en Dieu les apôtres unis. La phrase est complexe : Il a gardé dans le Nom du Père les apôtres que le Père lui avait donnés. Et il affirme : aucun ne s’est perdu sauf le Fils de perdition, Judas. 

 

Cette expression est très difficile à traduire : je donne plusieurs possibilités, voyez toutes les nuances et sentez en même temps la difficulté extrême de traduire !

- « fils de perdition » c’est-à-dire « fils » dont le comportement conduit à la perdition (on comprend ici « la perdition » dans le vocabulaire apocalyptique, position de la Tob)

- certaines traductions disent : « fils perdu »… et on pense alors au fils perdu, le prodigue ! (le mot « perdition » est ici perdition morale)

- la Bible anglaise du 16ème traduit : « cet enfant perdu » … et alors ce que dit le Christ trahit son affection pour Judas cet apôtre qu’il a aimé et à qui il a offert jusqu’au bout la possibilité de ne pas accomplir cette trahison. (voir Michael Edwards Pour un christianisme intempestif p. 118)

 

- v. 13- 16 : Le Christ exprime maintenant son « retour au Père » : je vais à Toi. Mais cela ne l’empêche pas de continuer en ce monde à parler aux apôtres et devant eux, pour que leur joie soit complète, « en plénitude »…

… malgré la persécution future, inévitable, des apôtres qui portent la Parole du Père que le monde hait.

 

Mais, Jésus ne demande pas au Père de retirer les apôtres du monde :

- il demande qu’ils soient dans le monde  mais pas du monde. Cela veut dire que dans le monde, la communauté des disciples n’a pas ses racines – sa source - dans ce monde terrestre actuel mais en Dieu dont la communauté est sur terre la manifestation sacramentelle, en attendant la Fin des temps. Jésus a déjà vécu cela : Il était dans le monde mais n’était pas du monde, mais du Père qui l’avait envoyé.

- il demande seulement au Père de préserver les apôtres du Mauvais, de Satan. « Délivre-nous du Mal ».

 

- v. 17-19 : « Consacre-les ou sanctifie-les dans la vérité »

 

Consacrer ou sanctifier un être, c’est le séparer du domaine profane pour l’intégrer intégralement et pour toujours dans la sphère de Dieu. Cet acte est l’œuvre du Père. (note u de la tob) Les apôtres deviennent dans cette prière de Jésus des « consacrés » c’est-à-dire des êtres humains séparés du monde et entièrement dédiés à Dieu et à son œuvre…car Jésus ajoute « Comme Tu m’as envoyé, je les envoie dans le monde », totalement consacrés à cette mission et rendus capables de l’accomplir en Dieu. C’est en quelque sorte leur ordination.

 

Mais Jésus ajoute jusqu’où va cette consécration à Dieu : jusqu’à l’offrande de soi-même jusqu’à la mort. Et le moment nous fait penser aussitôt à la Croix que le Christ va souffrir. « Je m’offre moi-même dit Jésus pour qu’ils soient consacrés dans la vérité. » Cette consécration à Dieu en effet, engage tout l’être consacré. On n’est pas consacré à Dieu à temps partiel ou pour un temps ! Voit-on Jésus Sauveur à mi-temps !

Le dernier verset « je me consacre moi-même (sur la croix) afin qu’ils soient eux aussi consacrés dans la vérité » montre que la sanctification des apôtres se fonde sur l’offrande du Christ et sur le Don de l’Esprit qui en est le fruit. (je rappelle que la Pâque du Christ c’est sa passion, sa mort, sa résurrection et le don de l’Esprit, comme UN SEUL ACTE).

 

 

Isaïe 61/1-4

 

L’Esprit du Seigneur Dieu est sur moi 
Parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. 
Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, 
Guérir ceux qui ont le cœur brisé, 

Proclamer aux captifs leur délivrance, 
Aux prisonniers leur libération,
Proclamer une année de bienfaits 
Accordée par le Seigneur.

Ceux qui sont en deuil dans Sion, 
Mettront le diadème sur leur tête 
Au lieu de la cendre, l’huile de joie au lieu du deuil, 
Un habit de fête au lieu d’un esprit abattu. 

Ils seront appelés « Térébinthes de justice », 
« Plantation du Seigneur qui manifeste sa splendeur ».
Ils rebâtiront les ruines antiques, 
Ils relèveront les demeures dévastées des ancêtres, 
Ils restaureront les villes en ruines, dévastées depuis des générations.

Des gens venus d’ailleurs se présenteront 
Pour paître vos troupeaux, 
Des étrangers seront vos laboureurs 
Et vos vignerons.

Vous serez appelés « Prêtres du Seigneur » ; 
On vous dira « Servants de notre Dieu. » 
Vous vivrez de la ressource des nations 
Et leur gloire sera votre parure.

 

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Imola, Italie

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