Dans les Vignes du Seigneur !
Sortie « lecture savoureuse de la Bible »
Nous nous sommes mis à l’écoute de la Parole Sainte en suivant le thème de la « vigne ». C’est par la création – nous le savons - que Dieu nous parle des choses saintes, « cachées depuis les origines » dit Jésus, avant de prononcer les paraboles. En Jésus, la création (vignes, pain, vin, soleil, lune, mer, eau, huile, neige et glaçons …) retrouve sa vocation première de nous parler de Dieu et – pour certains - de nous donner Dieu.
Pour cette lecture « savoureuse », nous nous sommes rendus à Bruley, dans les vignes, par le beau dimanche du 11 octobre dernier. Ciel tourmenté, nuages passant à toute vitesse par grand vent, très belles lumières autant dans le ciel que dans les vignes… Le froid nous a fait commencer notre méditation par prudence, au chaud à St Pierre, puis nous nous sommes allés sur place et nous nous sommes promenés dans les vignes… avec des arrêts pour la lecture de passages de la bible, la méditation et les chants.
« La vigne du Seigneur Sabaoth, c’est la maison du Seigneur » dit Isaïe. Les sarments unis et mêlés les uns aux autres, quelle belle image du peuple de Dieu uni ! Hélas, cette vigne ne donne pas les bons fruits attendus du Bien Aimé… et les prophètes, tout au long de l’histoire sainte, vont dénoncer les défaillances de la vigne sainte. Jésus lui-même d’ailleurs résumera l’histoire des relations entre Dieu et son peuple dans la parabole des vignerons homicides.
Mais l’incarnation opère un changement radical : Dieu s’est uni à l’humanité, il est devenu « membre de la vigne du Seigneur Sabaoth, de la maison d’Israël ». Alors, de l’intérieur, il régénère la vigne : « Je suis la vigne, le cep, vous êtes les sarments. » Demeurer en Jésus, c’est demeurez dans la vigne et recevoir de lui la sève de Vie éternelle qui nous fait porter de bons fruits… pour la gloire du Père, le vigneron.
Et nous demeurons sur le cep par le Vin eucharistique, le Vin messianique « capiteux, décanté » du festin messianique d’Isaïe… le Vin surabondant de Cana, le Vin du dernier repas de Jésus nous donnant de partager les bienfaits de la Croix, réalisant ainsi la promesse du prophète Isaïe et l’antique promesse à Abraham.
Et puis, pour terminer notre méditation, dans la splendeur poétique de la promesse d’une relation inouïe entre l’homme et son Dieu, un jeune couple de l’assemblée nous a lu en duo des extraits du Cantique des Cantiques racontant « les amours de Dieu avec l’humanité » : la vigne et le vin y sont très présents… Cela nous a permis – dans l’église cette fois - une belle lecture eucharistique de ce merveilleux poème nous rappelant notre eucharistie du matin.
Quelques photos de cette belle et sainte journée … Merci à ceux qui nous les ont données pour les mettre sur ce blog.