JEUDI 5 NOVEMBRE
Nous fêtons en ce jours tous les saints de notre diocèse qui n’ont pas une fête particulière au cours de l’année : 17 des évêques du diocèse du premier millénaire, sept martyrs des premiers siècles, 6 du temps de la révolution française et 2 du 19ème et du 20ème siècles. 17 moines du temps des Pères de l’Eglise et du Moyen Age, St Pierre Fourier et 4 femmes (dont deux de la famille ducale) des temps modernes et 3 saints de notre temps, un missionnaire, le Bx Joseph Gérard, un prince de Lorraine Charles de Habsbourg et un solitaire pour Dieu, bientôt Saint Charles de Foucauld. Nous nous confions à eux pour nous aider à accomplir le chemin de sainteté qui nous est offert par Dieu avec tendresse.
Méditation du matin.
Epitre aux Philippiens 3/1-8
v. 1 : Paul appelle encore à se réjouir… et explique que cela ne lui cause pas de peine de … répéter les mêmes choses, soit par écrit dans des lettres que nous aurions peut-être perdues soit plutôt dans les longs enseignements oraux qu’il donnait ! C’est donc un bon pédagogue.
v.2 : les chiens, les mauvais ouvriers, les faux circoncis ? Qui est visé ici ? Difficile à savoir avec sûreté : ce peut être les juifs troublants la communauté chrétienne, des agitateurs sans mission, ou les chrétiens judaïsants (la suite montrerait que c’est bien eux les visés), peut-être aussi, vu la violence des mots, quelque débauché de la communauté.
v.3 : si c’est face aux chrétiens judaïsants et aux juifs que Paul parle, on comprend ce verset : la vraie circoncision - celle du cœur - c’est celle des chrétiens qui vivent dans l’Esprit – et non plus selon le régime de la Loi – qui rendent gloire au Christ et ne se confient pas en leur propre force, en eux-mêmes pour devenir justes.
v. 4- 8 : jamais, pour autant, Paul n’a renié son passé juif. Jamais il n’a cessé d’être juif. Mais pour illustrer ce qu’il vient de dire, il donne son témoignage personnel : il énumère ses titres de gloire dans la logique du judaïsme : circoncis le 8ème jour, israélite, de la tribu royale de Benjamin (celle de Saül), pratiquant la loi avec la minutie et le souci de perfection des pharisiens, zélé jusqu’à persécuter l’Eglise, irréprochable dans la rigueur pour appliquer la Loi afin d’obtenir, par elle, le fait d’être juste devant Dieu.
Eh bien ! Tout cela ne tient pas devant la richesse extraordinaire qu’est le Christ ! S’attacher à ces titres de gloire qu’il vient de donner, c’est une pure perte. « D’ailleurs tout est perte devant le bien suprême de la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur. »(v.8). Remarquer le possessif d’intimité. Et encore plus brutal et violent dans l’affirmation qui suit : « A cause de lui, j’ai tout perdu (sa considération dans le judaïsme qui le persécute et l’insulte, sans doute les amis, peut-être certains de sa famille, toute cette recherche qui lui paraît maintenant du temps perdu) et je considère tout cela comme des ordures afin de gagner Christ. »
Une telle manière de s’exprimer est admirable pour dire l’unique trésor du Christ mais la violence des mots garde sans doute mémoire de la violence terrible du retournement du chemin de Damas.
Quel est mon témoignage à moi ?
Mon attachement au Christ ? Si total ?
Mon amitié/affection pour le Christ ?
Méditation du soir.
Evangile selon saint Luc 15/1-10
C’est le grand chapitre de la miséricorde de Dieu dans l’Evangile de St Luc qui commence. C’est le chapitre des « perdus/retrouvés ».
3 paraboles successives : le berger qui recherche la brebis perdue sur cent (voir la parenté avec Ezéchiel 34/11-16 ; Michée 4/6-7 ; Jérémie 23/1-4); la femme qui cherche la drachme perdue sur 10 ; le père qui attend le retour du fils parti sur 2.
Tout cela pour répondre à la critique des pharisiens (= séparés) contre Jésus qui « mangent avec les pécheurs », pécheurs qui s’approchent facilement, sans arrêt et avec empressement de Jésus alors qu’eux s’en écartent et les évitent « pour ne pas être souillés ».Les pharisiens sont méprisants pour Jésus : « Celui-là ».
Dans les 2 premières paraboles, Dieu (le berger, la femme), a l’initiative d’aller chercher le « perdu ». Et Jésus insiste sur la joie de la redécouverte de ce qui était perdu ! Joie partagée avec d’autres ! ... plus que pour les 99 justes ou les 9 pièces qui sont restées bien sages ! Jésus, là, se montre provocateur. Mais existe-t-il un juste qui n’aurait pas besoin de conversion ?
Joie dans le ciel, joie parmi les anges : « le ciel » : expression voilée et respectueuse pour parler de Dieu et les anges se réjouissent pour la conversion d’un pécheur… dans la 3ème parabole – celle du fils prodigue – c’est encore le Père céleste lui-même (voilée par la figure du père du prodigue) qui se réjouira du retour du fils perdu.
On peut aussi remarquer la tendresse du berger pour la brebis retrouvée.
Avons-nous la même joie quand quelqu’un change de vie ?
Quand nous retrouvons quelqu’un dont nous avions été séparé ?
Avons-nous la même tendresse pour quelqu’un qui « revient » à Dieu ? à nous ?
Commentaires
*Oh Christ, tu es mon unique trésor et je voudrais en ce début de journée te présenter ma pauvre volonté d'action , mes petites propres forces .
Pour ne pas seulement vivre sous le régime de la Loi,donne moi ton Esprit pour vivre dans Ses pas et devenir juste , diligente et meilleure .
**J'ai beaucoup aimé la citation finale d'hier soir sur la croix:
-elle n'est pas toute nue ,on y rejoint le Christ très aimant qui nous enlace et veut notre bonheur.
-nos souffrances et déceptions sont à mettre en commune union avec celles de Jésus doux et tendre.Ça change tout!