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DIMANCHE 8 NOVEMBRE

Louange à la Création

 

1er Jour de création (dimanche) Création de la Lumière.

 

Au commencement, le premier jour de la semaine +

Quand le Seigneur créa le Ciel et la Terre *

Quand l’Esprit de Dieu planait sur les eaux °

Voici qu’a retenti pour nous la Parole du Seigneur : *

Que la Lumière soit ! et la Lumière fut !

 

 

Lève-toi Jérusalem, car voici ta Lumière 

Sur le peuple de Dieu resplendit la Gloire du Très Haut ; 

Quand fut venue la plénitude des temps 

Dieu nous a parlé par un Fils, Resplendissement de sa Gloire, 

Ce Fils qui soutient tout l’univers par sa Parole Puissante 

Lumière véritable qui éclaire tout homme venant en ce monde.

 

Quand le Christ a été élevé comme un flambeau sur sa Croix 

Voici qu’Il a fait briller la lumière en nous cœurs 

Au matin de sa Pâque, Il est ressuscité 

Drapé de lumière comme d’un manteau.

 

En sa chair revêtue de splendeur et de majesté 

Il est le Jour Nouveau que le Père nous a donné 

Jour d’allégresse er Jour de joie. 

Et maintenant nous sommes lumière dans le Seigneur 

Car sa Gloire se lève dans nos cœurs 

Et L’agneau Immolé est devenu le flambeau de la Nouvelle Jérusalem !

 

Marchons devant sa Face dans la Lumière des vivants. 

Que notre chant éveille l’aurore ! 

Buvons à la Source de Vie dans l’Esprit Saint 

Et dans la lumière du ils qui nous a sauvés 

Nous verrons la Lumière du Père Incréé 

Et nous chanterons la Gloire du Dieu trois fois saint

Pour les siècles des siècles. AMEN  !

 

 

32ème dimanche du Temps Ordinaire

Première lecture (Sg 6, 12-16)

Deuxième lecture (1 Th 4, 13-18)

Évangile (Mt 25, 1-13)

 

Avouez, chers frères et sœurs, que l’extrait du livre de la Sagesse que nous venons de lire a vraiment de quoi étonner. Il nous donne une description de la Sagesse sous la forme d’un anthropomorphisme surprenant mais si beau, faisant même penser à une relation amoureuse entre le sage et la Sagesse. Celle-ci étant présentée avec de tels mots que l’on croirait entendre la description de la fiancée par son élu. Lui attribuant un jeu de tendresse, de séduction, d’attirance mutuelle, de beauté et de désir si pur et libérateur que l’on ne peut en être que renversé. Sagesse et amour se retrouve ainsi intimement liés.

Or cette représentation amoureuse que nous venons de découvrir, ne doit pas être comprise comme une simple figure de langage. La Sagesse vient de Dieu qui est l’Amour infini. La Sagesse conduit donc à l’Amour. Et si nous désirons de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit connaitre cette Sagesse, si aimable, c’est justement pour répondre à l’amour de Dieu et ainsi être unis à Dieu. Oui, la Sagesse nous unit à Dieu comme l’amour unit deux personnes : à jamais dans une réciprocité prospère. Or Dieu ne peut nous communiquer cette Sagesse que si notre cœur est tendu vers le désir de cette union d’amour avec lui, s’il est disponible à Lui laisser toute la place dans notre vie, dans notre être. 

C’est pourquoi, la personne en qui Dieu a donné toute sa Sagesse est le Christ Lui-même, Sagesse de Dieu. Le fils est la Sagesse du Père comme il est aussi sa Parole. Cette Sagesse personnelle était jadis cachée en Dieu et dans l’enseignement des sages de l’ancien testament. Maintenant, elle est révélée en Jésus Christ. Manifestée par le Christ, elle ne peut être communiquée que par l’Esprit de Dieu aux hommes qui s’en remettent à sa volonté. Aux hommes et aux femmes qui acceptent de prendre le chemin de la sainteté. Alors, elle nous ouvre les portes des noces éternelles.

C’est pourquoi la parabole qui nous est proposée dans l’évangile de ce jour vient en écho à cette description de la Sagesse. Car notre vie chrétienne doit imiter la conduite des vierges sages, non celle des vierges folles. Notre vie chrétienne doit être mue par un désir permanent de rencontrer l’être aimable, l’être qui n’attend que notre amour et qui est le Seigneur. Notre vie doit être mue par le désir de venir à sa rencontre lorsqu’il s’annonce même aux moments les plus inattendus de nos vies. Mais pour que cela soit possible, il faut que nos lampes restent allumées, et donc que nous ayons assez d’huile pour les maintenir en activité tout au long de la nuit. 

Mais qu’est-ce que cette huile si importante ici, sans laquelle il est dit que nous n’entrerons pas dans la salle des noces ?

L’huile de notre lampe est l’amour, inscrit au fond de nos cœurs. La foi alimente en nous la lumière ; l’espérance entretient la flamme, mais c’est l’amour qui rend vivante la lampe de nos vies, qui rend permanente la lumière de nos âmes. Car l’amour, le vrai, ne se lasse pas ; il grandit sans cesse, il se développe toujours.  Paul le dit d’ailleurs dans sa première lettre aux Corinthiens (1Co 13,8) : « L’amour ne passera jamais. » et plus loin : (1Co 13,13) « Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité. »

Et si les vierges folles ne sont pas admises aux noces, c’est que leur amour était insuffisant. Celles ou ceux qui portent une lampe où ne brille plus la flamme de l’amour, ne peuvent entrer. Sans amour, on ne peut pas passer. Et ce n’est pas qu’au dernier moment qu’il faut penser à aimer, ni en disant « Seigneur, Seigneur » qu’on forcera la porte. « Tu seras jugé sur l’amour » : disait saint Jean de la Croix. Cette maxime, comme celle de saint Augustin (« Aime et fais ce que tu veux »), loin d’être une invitation au laxisme, est plutôt une mise en garde. Elle invite chacun, dès ce temps-ci, à s’abandonner lui-même pour se tenir, libre et aimant, devant celui dont il se sait ou se découvre aimé. Elle nous indique aussi la route à suivre au jour le jour : chercher à aimer Dieu comme il désire l’être, même et surtout dans les gestes les plus simples de la vie quotidienne. Elle nous invite à aimer Dieu et notre prochain sans mesure. Dieu doit inspirer chacun de nos gestes, chaque instant de notre vie.

Voilà pourquoi, écrit sainte Thérèse de Lisieux, « il faut entretenir le feu de l’amour. Mais le bois, explique-t-elle, ne se trouve pas toujours à notre portée quand nous sommes dans les ténèbres ou la sécheresse. Du moins, pouvons-nous y jeter de petites pailles… J’en ai fait l’expérience, continue-t-elle. Quand je suis incapable de prier, de pratiquer la vertu, c’est alors que je cherche de petites occasions, des riens qui font plaisir, plus plaisir à Jésus que l’empire du monde ou le martyre ; par exemple un sourire, une parole aimable, alors que j’aurais envie de ne rien dire ou d’avoir l’air ennuyée. Voilà en vérité ce qui entretient le feu »

Ainsi, nous sommes bien loin de la sagesse du monde. Que personne ne s’y trompe nous dit Saint Paul (1Co 3,18) : « si quelqu’un parmi vous pense être un sage à la manière d’ici-bas, qu’il devienne fou pour devenir sage. Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. ». Ici il n’est pas question de sagesse pour acquérir plus de richesse, de sagesse pour dominer le monde, de sagesse pour arriver à je ne sais quel état de méditation transcendantale enseignée par un quelconque gourou, de sagesse pour se faire soi-même Dieu en cherchant à expliquer tous les secrets du monde. Il s’agit d’une Sagesse simple, mais exigeante ; d’une Sagesse à la portée de chacun d’entre-nous, mais demandant toutes nos faibles énergies, d’une Sagesse accessible à toutes et tous dès l’instant que nous abandonnons nos prétentions, pour nous en remettre à la volonté de Dieu. Sagesse que nous sommes tous capables d’acquérir quelles que soient notre histoire, nos capacités intellectuelles, nos charismes. Dieu n’attend que notre oui. 

J’aime beaucoup la tradition de nos frères maronites qui dans tous leurs propos s’en remettent à Dieu au travers de petites phrases comme « si Dieu le veut ; grâce à Dieu ». Petites phrases qui font résonner le nom de Dieu dans leur vie quotidienne. Petites phrases aussi qui rappelle que Dieu nous aime et ne veut que notre bien. Petites phrases qui rappellent surtout que Dieu n’attend que notre amour en retour. Petites phrases que nous pourrions faire nôtre, si ce n’est pas déjà le cas, pour mettre nos cœurs à l’unisson avec le cœur de Dieu à tout instant du jour et de la nuit.

Et pour conclure, écoutons Saint Ambroise nous dire : « Toi qui es l'une de ces vierges qui font resplendir d'une lumière spirituelle la grâce même de leur corps, toi que l'on compare très justement à l'Église, toi qui veilles en ta chambre durant la nuit : pense toujours au Christ et espère à tout moment sa venue... Le Christ entre, porte close, et ne peut manquer de venir, puisqu'il a promis sa venue. Embrasse donc celui que tu as cherché ; approche-toi de lui et tu seras illuminée. Retiens-le. Demande-lui de ne pas repartir aussitôt. Prie-le de ne pas s'éloigner. (…) Que ton âme vienne à sa rencontre. Suis les traces de cette Parole venue du ciel, car elle passe rapidement. (...) »

Nous ne savons « ni le jour ni l’heure… » 

Amen

Diacre Jean-Marie Blondel

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Les vierges sages et les vierges folles de la cathédrale de Strasbourg

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Commentaires

  • Merci à vous, père et mr blondel pour ses rextes et méditations de cette semaine qui ont soutenus ma propre méditation...
    Je vous souhaite un bon dimanche

  • Merci Jean-Marie pour ta belle méditation qui a soutenu en ce dimanche celle de chacun et chacune dans sa veille et sa prière ardentes :flammes d'amour entretenues par l'huile de l'Esprit car on ne sait "ni le jour ni l'heure."

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