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JEUDI 19 NOVEMBRE

Méditation du matin

 

Apocalypse 5/1-10

 

Nous sommes toujours au Ciel, devant le trône de Dieu et nous assistons à l’entrée du Christ.

Un événement survient, et deux fois, « je vis » (5/1 et 2)

 

v. 1 : le Père tient dans sa main droite un « livre roulé écrit au verso et au recto » et « scellé de 7 sceaux ». Le livre antique était un rouleau et on enroulait au fur et à mesure qu’on déroulait, ce qui donnait l’impression de 2 rouleaux. Celui du Père ainsi déroulé montre qu’il est écrit des 2 côtés, son contenu est donc dense, on ne peut rien y ajouter. Mais cela peut aussi signifier qu’il faut lire les deux côtés pour comprendre, le recto expliquant le verso. Origène explique ainsi : « écrite au verso à cause de son sens évident et au recto à cause du sens secret et spirituel. » Commentaire de l’Evangile de St Jean V 6 S.C. p. 389

 

Il est « dans la main droite », la main forte du Père et il est scellé de 7 sceaux : il faut l’Esprit de Dieu pour espérer briser les sceaux et y lire els décrets divins qui y sont contenus.

 

D’où au v.2 : la question : Qui peut ouvrir le livre ?

v. 3 – 4 :  la réponse fuse : personne, nulle part sur dans le ciel, ni sur la terre ni sous la terre. Pleurs de Jean : ce qui fend le cœur de Jean c’est à la fois que le Père doit attendre mais aussi son désir que la fin arrive pour que tous puissent profiter de cette paix du Ciel qu’il goûte. Si on ne peut pas ouvrir le livre, quelle espérance reste-t-il ?

 

v. 5 : L’un des Vieillards indique à Jean qui peut ouvrir les sceaux : il le désigne avec deux titres anciens : « lion de la tribu de Juda » (bénédiction de Jacob à ses fils Gn 49/9-10. « le lion que nul ne peut vaincre » mais qui « lave son vêtement dans le vin et son manteau dans le sang de la grappe » annonce de la Passion.) et « rejeton de David » selon l’oracle d’Isaïe 11, rejeton de Jessé père de David sur qui repose l’Esprit aux 7 dons.

Note : nous voyons là comment l’Apocalypse ressaisit l’Ancien Testament et ne fait une lecture christique (= centrée sur le Christ, le Christ étant la clé d’interprétation des Ecritures. Tout dans la Bible parle du Christ)

 

v. 6 - 7 : Un événement subit et nouveau :  « Alors je vis »

Un Agneau comme égorgé/immolé : le Christ est présenté comme l’Agneau pascal accompli, le vrai annoncé par celui d’Egypte. Le Christ ressuscité/offert… car il est vivant, debout

Portant 7 cornes : plénitude de la force…

et 7 yeux qu’il envoie sur la terre : plénitude de l’Esprit envoyé sur la terre… ils sont pourtant aussi devant le trône de Dieu.

Il est « au milieu, au centre » entre trône divin et vieillards.

Il prend le livre des mains du Père.

Alors jaillit une immense acclamation : v. 8 à 10

Les 4 vivants et les vieillards se prosternent devant l’Agneau

Ils tiennent des cithares (instrument typiquement liturgique)

Des coupes d’or pleines de parfums  la prière des saints (cf l’offrande de l’encens au Temple)

 

Et tous chantent un cantique nouveau : c’est une hymne en mémoire de la passion du Christ. Les sauvés du ciel proviennent des 4 coins du monde et ce peuple nouveau qui est là, est « une royauté de prêtres sur la terre ».

 

Nous poursuivons un peu le chapitre pour garder l’unité du texte !

 

v. 11- 14 :mais la vision va s’amplifiant 

Au groupe des 4 vivants et 24 vieillards s’adjoignent maintenant,

- le groupe des Anges « myriades de myriades, milliers de milliers » (v. 11)

- le groupe de toutes les créatures matérielles. (v. 13) : « toute créature dans le Ciel, et sur la terre et sous la terre »

 

Chacun a son chant :

- les anges chantent l’honneur et la grandeur de l’Agneau égorgé vainqueur dans le Ciel

- la création (et les hommes ?) chante la gloire de Dieu et de l’Agneau depuis la terre.

Ktisma en grec désigne ce qui est créé, y compris les hommes. Cf Rm 8/19-23 où hommes et création attendent la rédemption.

 

Et les 4 vivants et les 24 Vieillards concluent la louange qu’ils avaient commencée.

Nous nous unissons à eux chaque mardi aux vêpres : le cantique du Nouveau Testament est ce chant du chapitre 5.

 

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Ap Gallica

Méditation du soir

 

Evangile de Jésus Christ selon St Luc 19/41-44

 

A ce moment, entre le texte d’hier soir et celui d’aujourd’hui que nous allons méditer, se situe dans l’évangile selon St Luc, l’épisode de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, sur l’ânon - monture royale -, comme Messie. Nous lisons cela le jour des Rameaux.

Mais ce que nous ne lisons jamais, c’est la suite : le texte d’aujourd’hui !

 

v. 44 : voyant la ville de Jérusalem, quand il est proche, Jésus pleura. »

Jésus n’est donc pas dans une euphorie comme ses disciples !

 

Il pleure pour deux raisons :

 

- v. 42 : parce que Jérusalem a refusé de l’écouter :

« Si tu avais connu, en ce jour, toi aussi l’approche de la paix… » La phrase reste en suspens, comme interrompue par l’émotion. Et le constat terrible : « maintenant c’est caché à tes yeux. » Le Jour messianique est le Jour de l’approche de la Paix divine ! Quelle extraordinaire formulation !

 

- v. 43-44 : parce que Jérusalem, en conséquence, sera détruite complètement.

Jésus voit le siège de 70 par les Romains : les armées encerclant la ville, les camps retranchés ; la ville rasée entièrement jusqu’au sol, pas pierre sur pierre, les enfants de la ville sainte encerclés…

 

Et la raison de tout cela : 

« Parce que tu n’as pas connu le temps de ta Visitation (se : par Dieu) ». Le mot en effet, est ici technique : il désigne la visite de Dieu à son peuple pour le sauver. Mot de la même famille dans la prière de Zacharie : Béni soit le Dieu d’Israël, il a visité son peuple »… ou dans le livre de la Sagesse (ch.2) « Au jour de la Visite de Dieu, les justes resplendiront ».

 

Il me semble qu’il nous faut graver cela dans notre cœur pour l’entendre quand nous lirons l’année prochaine l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Cela colore autrement la scène ! Et le cœur de Jésus s’épanche devant nous … Nous voyons comment il voit les choses et les vit !

Commentaires

  • Je reste depuis 4 jours avec la révélation du coeur de Jésus à Ste Gertrude.
    J'ai toujours été réfractaire au Sacré-Coeur à cause de toutes les représentations saint-sulpiciennes que j'ai vues.
    Mais voici que Jésus parle à Gertrude de la nature humaine, de sa nature, à elle, à Lui. Il est d'abord navré de la désolation de Gertrude de ne pas pouvoir faire plus pour aller vers Lui. (Ca me parle) Alors Il lui présente son coeur comme une lampe ardente .... Puissions-nous faire ce tout petit signe qu'il attend pour être illuminés nous aussi.
    Et puis, lui qui est ressuscité, près du Père, il lui parle de son coeur qui bat pour nous ( j'ai cherché, c'est entre 55 et 85 battements à la minute mettons 80) Ce qui voudrait dire qu'il prie son Père 80 fois pour les pécheurs et 80 fois pour les justes chaque minutes qui passent : il ne pense qu'à nous ! ça me bouleverse !
    Il n'y a que deux catégories : c'est sûr que nous sommes tous dans l'une ou l'autre catégorie car il est venu sauver absolument tous les hommes.
    Imaginer que Jésus prie pour moi 80 fois par mn !!! tous les jours, toute ma vie !!!
    Très très bonne journée et bonne santé physique, psychique... spirituelle
    Christine

  • C'est fabuleux !!! Ça en dit long sur l'attention amoureuse infinie du Christ à notre égard! Que lui rendre ?sinon la reconnaitre : et vient la reconnaissance , la gratitude, l'ouverture de notre être !
    On attribue au St Curé d'Ars un texte , un cantique dont le titre est" Je vous aime ô mon Dieu "...beaucoup repris pendant" l'année sacerdotale".
    En voici un extrait :
    《Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, du moins je veux que mon cœur vous le répète autant de fois que je respire ! 》

  • A propos de l'Apocalypse , je suis touchée par Cette force , cette puissance du Christ , cette omniprésence ds l'Ancien comme le Nouveau Testament ; il détient à lui seul la clé de l'interprétation des Écritures...
    il en est le cœur ,le centre...
    Et aussi cette force de louange de toute chose et être créé ! Au ciel!
    La création, les créatures!...
    Tout cela "booste "mon désir d'y être admise!

  • C'est fabuleux !!! Ça en dit long sur l'attention amoureuse infinie du Christ à notre égard! Que lui rendre ?sinon la reconnaitre : et vient la reconnaissance , la gratitude, l'ouverture de notre être !
    On attribue au St Curé d'Ars un texte , un cantique dont le titre est" Je vous aime ô mon Dieu "...beaucoup repris pendant" l'année sacerdotale".
    En voici un extrait :
    《Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, du moins je veux que mon cœur vous le répète autant de fois que je respire ! 》

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