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VENDREDI 20 NOVEMBRE

Dans la longue liste du martyrologe qu’aujourd’hui, l’Eglise fête des martyrs de la liberté de religion au Mexique où l’Eglise catholique a été longtemps persécutée par des régimes politiques occidentalisés.

 

 

Joseph Anaclet Gonzales Flores et ses compagnons, martyrs au Mexique (1927-1928) : José Dionisio Luis Padilla Gómez, Jorge and Ramón Vargas González, José Luciano Ezequiel Huerta Gutiérrez, Salvador Huerta Gutiérrez, Miguel Gómez Loza, Luis Magaña Servín, José Luis Sanchez del Rio, 14 ans, le plus jeune, et Ángel Darío Acosta Zurita, ce dernier, 3 mois après son ordination. 

Béatifiés le 20 novembre 2005,  à la cathédrale de Guadalajara. 

"Parmi les droits que défendirent en priorité Anacleto González et ses compagnons martyrs se trouvait le droit à la liberté de religion, un droit qui découle de la dignité humaine elle-même. Comme l'affirme le Concile Vatican II, "cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent être soustraits à toute contrainte de la part tant des individus que des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu'en matière religieuse, nul ne soit forcé d'agir contre sa conscience ni empêché d'agir, dans de justes limites, en privé comme en public, seul ou associé à d'autres" (Dignitatis humanae, n. 2).

..."Nos martyrs doivent également être pour nous un modèle d'amour inconditionnel envers Dieu et notre prochain. L'exemple de leur vie et leur intercession doivent nous aider à vivre avec générosité notre vie, face aux autres, en nous rappelant toujours des paroles de Jésus:  "Dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait" (Mt 25, 40)." Le bienheureux José Luis Sanchez del Rio mérite une mention spéciale; fervent apôtre au milieu des enfants de son village. Malgré sa jeunesse, il est accepté en 1927 dans les rangs des cristeros où il continue son apostolat et meurt martyr, n'ayant pas encore 15 ans. (D’après Nominis)

 

 

Méditation du matin

 

Apocalypse de St Jean 10/8-11

 

 

Résumé : L’Agneau comme immolé – le Christ ressuscité – peut seul ouvrir les sceaux du livre que le Père tient dans sa main et qu’il lui a donné. 

Nous sommes sur la terre

Au chapitre 6, le premier sceau est ouvert : le père Plet explique p. 84- 85: « les 7 sceaux découvrent la situation spirituelle du monde au moment où Dieu décide d’intervenir d’une manière décisive. Les sceaux ne sont pas vraiment des événements particuliers, ils sont plutôt le miroir qui reflète l’état spirituel du monde. C’est un peu comme si Dieu palpait le corps malade de l’humanité en appuyant sur 7 parties différentes du patient : c’est l’étape du diagnostic pas encore du traitement. Les 7 trompettes et les 7 coupes, au contraire seront la réalisation concrète du jugement divin : les trompettes – le jugement divin, les coupes – le châtiment, l’exécution du jugement divin. »

Nous sommes donc sur la terre : voici les forces ne présence sur notre terre maintenant :

- 1er sceau ouvert : Le cavalier au cheval blanc :  c’est le Christ victorieux… Il se voit remettre une couronne, il chevauche simplement, sa victoire est certaine. Son message retentit partout. Depuis toujours Dieu parle et cette Parole est le Christ.

- 2ème sceau ouvert : Le cavalier au cheval rouge feu : c’est la couleur du dragon, du mal. Ce cavalier apporte sur la terre la discorde, « ôtant la paix pour qu’on s’entretue ». Ce cavalier, ce peut être un prédicateur insensé, un chef politique cynique comme ils le sont souvent, un idéologue qui tue comme on en a connu beaucoup aux 20ème siècle et 21ème  siècle ! Et les hommes se laissent séduire par ce cavalier. Voilà l’état moral de l’humanité : elle se laisse séduire. Mais il est toujours temps de se convertir.

- 3ème sceau ouvert : le cavalier noir: c’est la couleur des ténèbres. Il tient une balance, symbole économique et on annonce une augmentation du prix des céréales d’alimentation à cause de la disette – on est presque à la famine mais pas encore, -  et de la crise économique : pour le blé, augmentation de 8 à 16 fois, pour l’orge (= le pain des pauvres) juste un peu. D’ailleurs le fléau est limité par « une voix venant du milieu des Quatre Vivants » (v. 6), du trône de Dieu. Comme une limite au dérèglement économique. Ce cavalier est comme un avertissement à ne pas se laisser tromper par la réussite économique qui est trompeuse.

On peut aussi remarquer que c’est le pain qui est atteint : le Pain qui est toujours mis dans la Bible avec la Parole de Dieu. Le fléau dénoncé serait aussi la baisse de fréquentation du pain de la Parole, la disette spirituelle de l’humanité.

- 4ème sceau ouvert : le cavalier vert/ blême c’est la mort suivie de l’Hadès (séjour des morts). Il s’agit ici de la mort spirituelle, la tristesse semée par la mort, les ténèbres du cynisme, de la rancune, de l’insatisfaction, de la destruction de  vengeance, le goût pour le faux, le morbide, le vicieux : c’est le royaume de l’anti-gloire. La fausse hauteur. On retrouve les calamités qui « vont avec » cette situation terrible : épée, famine, peste et bêtes sauvages. (ex : Ez. 14/21.)

L’action va donc s’amplifiant… Annonce du cavalier blanc, puis discorde, puis crise spirituelle due à une unique confiance dans l’économique, enfin la mort elle-même.

- 5ème sceau ouvert : le dessous de l’autel. Les martyrs sont sous l’autel montrant ainsi leur proximité au Christ qui s’est offert sur l’autel de la croix, autel sur lequel il est toujours offert dans l’eucharistie. D’ailleurs ils sont dits « immolés » comme l’Agneau ! C’est pourquoi on met des reliques de martyrs dans les autels. Ils crient vers Dieu demandant raison de la patience de Dieu.

 

- 6ème sceau ouvert :  nous sommes maintenant sur la terre. « un tremblement de terre violent (le 1er du livre mais pas le dernier), le soleil noir, la lune comme du sang, les étoiles qui tombent, le ciel se retire comme un livre qu’on roule, les montagnes ébranlées et tous les hommes cachés dans des cavernes, souhaitant qu’elles tombent sur eux. » Toutes ces images sont classiques dans la littérature apocalyptique : elles signalent toujours la fin des temps. Et les hommes en s’enfuyant dans les cavernes se tournent vers la matière encore plus ! Ils vont vers l’Hadès ! « Les avertissements divins, loin de produire la conversion espérée, confirme l’obstination des habitants de la terre à vouloir connaître leur vie sans Dieu. » (Plet p. 106) La colère de Dieu – ce que son amour devient devant l’obstination des hommes – demeure et s’annonce par elle, le jugement final.

 

Au chapitre 7 : nous sommes dans le ciel ;

Nous contemplons la beauté de l’Eglise – les premiers arrivés … mais aussi ceux attendus – des 12 tribus d’Israël et de toutes les nations. C’est la 1ère lecture du jour de la Toussaint.

 

Chapitres 8 et 9 : nous sommes toujours au Ciel.

Nous assistons  à une grande liturgie céleste comme il y en a souvent dans l’Apocalypse. La louange est perpétuelle : quand nous célébrons l’eucharistie, nous nous unissons à cette liturgie céleste.

Puis l’ouverte du 7ème sceau fait retentir les trompettes. C’est l’ouverture du livre des mystérieux jugements divins. Finis les avertissements : Dieu annonce son intervention à travers des événements qui doivent donner à réfléchir aux hommes… un peu comme les plaies d’Egypte. Ces événements touchent plus la création que les hommes.

A la fin du chapitre 9, Jean tire la conclusion :  le résultat est mauvais car les hommes qui n’étaient pas touchés, continuèrent d’être idolâtres – « ils continuèrent à adorer les démons et leurs idoles d’or et d’argent » (v.20) et  ne se convertirent pas « de leurs meurtres ni de leurs sortilèges, de leurs débauches ni de leurs vols »(v.21). 

 

Lecture d’aujourd’hui.

 

Nous sommes de nouveau au ciel. Un ange apparaît, puissant, vêtu de nuée (= Esprit Saint), gloire nimbant son front ( = le cercle de lumière entourant les visages des saints.)  Il tient un petit livre ouvert : une révélation proche (v. 2) puis le message est proféré solennellement (main droite levée, jure par Dieu et toute sa création) :plus de délai: quand sonnera la 7ème trompette, ce sera l’accomplissement du mystère de Dieu. (v. 6- 7) 

 

v. 8 : Jean est invité à manger le petit livre comme autrefois le prophète Ezéchiel (Ez.2/8-3/4 le texte ici est tout proche). C’est comme le commencement d’un envoi en mission. Comme toujours l’Apocalypse contracte toute la révélation : cette action demandée à Ezéchiel prépare celle demandée à Jean et les deux personnages sont rassemblés au-delà de l’histoire, en une unique action de révélation prophétique.

 

v. 9 : « doux à la bouche amer aux entrailles ». Ce petit livre, c’est le texte de l’Apocalypse que nous avons entre les mains. C’est ce qui est dit aussi à Ezéchiel 3/3. Pour aider le peuple, Ezéchiel et Jean reçoivent d’en-haut le sens des événements mais tout cela passe par leur chair.

Cela nous est dit à nous aussi : cela nous enseigne combien il est bon de méditer la Parole de Dieu (Jr 15/16), en recevant la lumière d’en-haut, pour être en mesure de comprendre (les choses cachées : comprendre et voir comment Dieu agit dans le monde); mais combien est difficile aussi la « digestion » des vérités contemplées (voir comment les hommes refusent Dieu qui veut les sauver) mais aussi… recevoir et mettre en pratique ce que Dieu demande.

 

v. 10 : expérience de manger. La Parole de Dieu se mange… et même au propre dans l’Eucharistie !

 

v. 11 : ce texte reçu, mangé et digéré concerne tous les païens et leurs rois. Jésus enverra les apôtres jusqu’aux extrémités de la terre.

Église Saint Géréon (1).jpeg

Le Livre et le Livre scellé, église Saint Géréon, Cologne

Église Saint Géréon.jpeg

 

Méditation du soir

 

Evangile de Jésus Christ selon St Luc 19/45-48

 

Jésus a rencontré Zachée puis a commencé sa montée vers Jérusalem. A Bethphagé, il a reçu un ânon et il est entré dans Jérusalem acclamé comme Messie… avant de pleurer sur le refus de la ville et sa destruction future. Aujourd’hui, il entre dans le Temple.

 

La scène est plus douce que dans les autres versions de l’Evangile. Jésus chasse les vendeurs, les accusant d’avoir fait de la maison de prière qu’est le Temple (et non de sacrifices !), une caverne de voleurs.

Puis Jésus se sert du temple pour enseigner ! (v47)… et désormais tous les jours où il est à Jérusalem.

Ce comportement exaspère les responsables à la fois politiques et religieux… (v.47)… sans savoir quoi faire. Pourquoi ?

Le v. 48 nous le dit : « tout le peuple était suspendu à ses lèvres en l’entendant… comme nous encore aujourd’hui !

Commentaires

  • Nous sommes devant le livre ouvert
    libéré de ses 7 sceaux
    par celui qui en a la Clé depuis toujours,
    le Christ Roi !
    Donne nous ,Esprit de Dieu l
    La persévérance et l'assiduité dans l'approche du Pain
    de la Parole...
    Doux à la bouche
    Mais amer aux entrailles :
    Véritable Combat spirituel
    À mener ,
    vêtement lavé
    Et blanchi dans l'Agneau immolé,
    Mais au final , bain qui purifie et illumine.

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