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Saint Bernard 3

« Aimer le Christ sous la conduite de St Bernard »

 

Bien chers amis,

 

Nous poursuivons notre étude de St Bernard.

La dernière fois, nous avons  médité sur la première étape du chemin pour aimer le Christ qui était de se regarder comme des « pécheurs pardonnés » préférant louer Dieu pour les pardons accordés que de se lamenter sans fin sur nos péchés.

 

 

Aujourd’hui nous abordons la seconde étape selon St Bernard. Je vous redonne le texte de présentation sur ce point :

 

« St Bernard regarde et contemple Jésus le Sauveur : 

En Lui la miséricorde a rejoint la misère humaine. En Lui, « Miséricorde et vérité se sont rencontrées, justice et paix se sont embrassées » écrit St Bernard.

 

Le Christ est pour St Bernard la parfaite réalisation de ce que l’homme doit être en présence de Dieu et en communion avec Lui. Il est la forme à laquelle l’homme « déformé » doit être « conformé » pour être « réformé ». D’où chez St Bernard, un grand amour de « la sainte humanité de Jésus » et du mystère de l’Incarnation : le Verbe s’est incarné pour révéler le Père – et son immense miséricorde - et donner l’Esprit mais aussi pour montrer à l’homme la voie par laquelle il peut retourner au Père dans l’Esprit. D’où aussi chez St Bernard, un  grand amour de la fête de l’Ascension.

Cette spiritualité de l’incarnation fait que chez St Bernard, le corps est en haute estime autant chez le chrétien que chez le Christ.

 

L’homme doit donc imiter le Christ mais attention ! imiter le Christ repose sur la communion eucharistique et sur le mystère du Christ vécu dans la liturgie. Imiter le Christ, c’est le faire entrer dans tout notre être, notre pensée, notre affection, notre activité, notre corps. C’est dit St Bernard « lui ouvrir toutes nos cachettes ». En  vivant ainsi dans le Christ reçu à la liturgie, nous goûtons déjà notre « futur » dans le Royaume, « c’est le souvenir du futur » dit St Bernard.

 

Ainsi dans la pensée de St Bernard, il y a une grande importance accordée aux sacrements qui donnent « réellement » le Christ qui évite à la dévotion de n’être que sentimentale et à l’imitation de n’être que morale, effort humain illusoire.

 

L’eucharistie, épanouie dans la prière personnelle et dans l’effort moral, assure en l’homme l’habitation de Dieu, purifie la mémoire de l’homme en l’unissant à Dieu, rectifie dans la droiture ses intentions, fortifie sa foi, sa volonté, illumine son esprit et lui confère le gage de la résurrection future. »

 

Je vous invite vivement à bien méditer cet enseignement de St Bernard. Pour les plus anciens d’entre nous, ce n’est pas ainsi que nous avons été formés. On ne voyait que l’imitation morale de Jésus… et ce n’est pas étranger à l’enseignement de l’Imitation de Jésus Christ… qui place la partie sur les sacrements (rajoutés par après d’ailleurs !) après l’imitation morale faisant de l’eucharistie comme la récompense d’une vie morale accomplie alors que les sacrements en sont la base : en les recevant, on se donne à Dieu, on s’offre à Lui pour qu’Il agisse en nous. C’est Lui qui l’auteur de notre sainteté avec notre collaboration,  mais lui seul fait de nous des saints.

 

Bonne lecture. Père Jacques Bombardier.

 

Les textes à télécharger et imprimer ICI

 

Commentaires

  • En lisant une première fois , je comprends déjà mieux que retourner au Père que Jésus nous révèle ,dans l'Esprit ,que Jésus nous a livré, ça me fait passer automatiquement , par la case "incarnation "du Christ pour mieux connaître sa sainté humanité.
    Comme l'enseigne st Bernard à travers les propos du Père B. , ça passe par la communion eucharistique et le mystère du Christ dans la liturgie.
    Dans l'Eucharistie il entre dans" tout moi" jusque dans mes cachettes , si je lui ouvre,pour les sanctifier, et moi dans "Tout Lui...
    Ce qu''il y a de nouveau pour moi , surtout ,c'est le moyen que la liturgie me donne pour entrer dans son mystère.
    Et ,encore un plus, pour moi du moins, c'est que ces 2 moyens "donnent réellement le Christ ,"comme objectivement , "ce qui évite à la dévotion de n'être que sentimentale."

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