Exode 5ème temps

Prière

Viens Esprit Saint, illumine nos cœurs, Emplis-nous de ta Paix, en nous murmure : » Abba » !

 

 

- Tu es notre Vie, ô Dieu, 

Toi notre joie, Feu de tendresse.

 

- Tu es notre Paix, ô Dieu

Toi notre force, vraie Source de Vie.

 

Temps de silence.

Lecture attentive du texte.

 

 

Temps de silence

Lecture du texte du jour

Chapitres 6/29 à 7/25 et 10/21-11/10

 

 

Lecture du commentaire.

 

Chapitres 6/29-7/25

 

- v. 6/29 à 7/7 : Dieu confirme une nouvelle fois à Moïse et à Aaron leurs vocations personnelles et leurs missions spécifiques. On nous précise l’âge des deux hommes : 80 ans pour Moïse et 83 pour Aaron. Pour les grandes choses, Dieu choisit souvent des personnes d’un certain âge : Abraham et Sarah, Moïse et Aaron … A méditer à notre époque qui idolâtre la jeunesse !

 

En 7/5, Dieu annonce « les coups » qu’il va porter à l’Egypte : c’est ainsi que Dieu appelle ce que nous nommons « les plaies » d’Egypte. Ces coups ont deux objectifs : « la délivrance des enfants d’Israël mais également la connaissance par les Egyptiens du Tétragramme. » (D.Saada p.196) 

Cette connaissance est nécessaire en Egypte où le polythéisme était très répandu. Si ces événements se passent durant la période où le pharaon lutte pour instaurer le monothéisme dans son pays (voir chronologie dite longue), c’est donc un moment de grâce pour les deux peuples, hélas sans lendemain chez les Egyptiens.

 

Dieu l’Unique, le Tout Puissant va faire découvrir à Pharaon qui se croit et se déclare dieu, qu’il n’est qu’un homme !

- v.8-13 : Les 10 plaies commencent. Elles sont entre les 10 Paroles créatrices du récit de la Genèse et les 10 Paroles de Vie données sur le Sinaï. Le texte nous apprend « que les 10 Paroles créatrices avaient besoin d’être « réparées » et que cette réparation conduit aux 10 Commandements du Sinaï » (p. 203). 

L’Egypte est alors la puissance politique et culturelle majeure dans l’histoire de l’humanité connue.

 

Expliquons davantage les Dix Plaies : L’homme est créé à la 10^ème des Paroles créatrices. « Il est la résultante de toutes les étapes qui l’ont précédé. Il inclut en lui tous les mondes et a donc le pouvoir d’exercer sur eux une influence positive ou négative. La faute d’Adam accentuée, amplifiée par les générations qui lui ont succédé, a exercé sur l’ensemble de la Création un effet dommageable … par l’éloignement de la Présence divine, un affaiblissement de la « vitalité » et l’introduction au cœur de l’être, de la souffrance et de la mort… un monde qui a perdu la conscience de l’Unicité divine… C’est le monde où « l’ego-tout » est la valeur première. L’être se constitue comme un écran opaque, fermé à la Présence divine… La faute d’Adam a fait régresser la Création… L’Egypte, haut lieu de l’idolâtrie, de la magie, était l’endroit du monde où cette régression spirituelle avait atteint un point extrême, un rétrécissement de la stature spirituelle de l’homme… » (D. Saada p. 203-204) 

 

« En dépit de manifestations extérieurement brillantes », l’Egypte était devenue le symbole « du cul de sac de l’humanité, où les opacités » du chaos primitif « étaient particulièrement épaisses.  Les plaies en visant l’anéantissement de l’« ego-tout » du Pharaon, cherchaient à briser les opacités séparant l’homme de Dieu (YHVH)… Dix plaies pour libérer de leur occultation les 10 Paroles du commencement… Ainsi la sortie d’Egypte, n’est pas seulement le moment historique de la naissance du peuple d‘Israël … mais aussi un événement de portée universelle. Le monde détérioré a été engagé dès ce moment, dans un processus de renouvellement, de libération de la vitalité de la Création  toute entière… Mais ce renouvellement ne suffit pas, il faut le préserver,  le protéger contre les régressions éventuelles… La sauvegarde des acquis de la sortie d’Egypte, c’est la Torah, dans les dix énoncés du Sinaï… Les commandements de la Torah relient l’homme en permanence à la Présence divine et empêchent les opacités de reprendre une vigueur excessive… Alors que les plaies libèrent des forces régressives par la destruction, la Torah parachève la libération par le développement des forces de progrès moral et spirituel, jusqu’à la réalisation ultime du Projet divin. 

De la création du monde à l’Egypte pharaonique, le monde a subi un processus de rétrécissement spirituel. A partir de la sortie d’Egypte et du don de la Torah, qui était sa suite nécessaire, la Création connaît une dynamique <d’élargissement> irréversible vers l’accomplissement ultime du projet du Nom. » (p. 205-206)

 

 

- v. 8-13 : le bâton de Moïse transformé en serpent.

- v. 14-25 : l’eau changée en sang.

 

Viennent ensuite au chapitres 8, 9 et 10: les grenouilles, les moustiques, les taons, la mortalité du bétail, les ulcères, la grêle et les sauterelles.

 

 

Chapitres 10/21- 11/10

 

- v.21-27 : la plaie des ténèbres.

C’est comme une visualisation de la réalité : l’Egypte, par son auto-adoration, est dans les ténèbres. 

Cette plaie paraît plus terrible aux Egyptiens que les autres… au point que Pharaon fait appeler Moïse et Aaron pour les autoriser à partir pour aller sacrifier au désert… mais par peur de non retour, il interdit au peuple d’emporter ses biens, en particulier son bétail !... Devant la protestation israélite, il ne cède pas… et se renforçant dans sa colère, il les chasse et leur promet la mort s’ils reparaissent devant lui. La rupture est consommée.

 

v.29 : Moïse fait de ce renvoi une prophétie : oui, tu as raison, nous ne nous présenterons plus devant toi… sauf à la dernière plaie, celle de la mort des 1^ers nés.

 

- v.11/1-10 : la mort des premiers-nés. Vous avez noté que l’ordre des plaies est référé à celui de la création, avec comme seul déplacement, le rapprochement du 1^er jour (lumière/ténèbres) et du 6^ème jour (création de l’homme). Ce texte est complexe car il semble composé de différents éléments pas toujours conciliables et conciliés !

 

- v.1 : on notera que le texte annonce que la sortie d’Egypte se fera par expulsion sur ordre de pharaon. Le Pharaon qui refusait de laisser partir Israël sera obligé  de forcer le peuple à partir ! Mais cela paraît en contradiction avec les versets de la fin du chapitre v.9 et 10.

 

- v.2-3 : curieusement, cela commence par un « dépouillement » d’égyptiens qui font des dons d’objets précieux aux israélites. (évoqué à nouveau en 12/35-36)

 

- v. 4-6 : Moïse annonce – on ne sait à qui, on saura un peu plus loin – au nom du Dieu (YHVH), ce qui va se passer : l’anéantissement des premiers-nés, ceux des hommes comme ceux du bétail.

 

- v. 7- 8 : il semble que Moïse s’adresse à Pharaon… qui à nouveau, chasse les israélites par ses serviteurs … « Après quoi je partirai » : qui est ce « je » ? Ce pourrait être le « je » divin, qui partira d’Egypte à la tête de son peuple. Le verset 8 nous montre Moïse sortir de chez Pharaon dans la colère.

 

- v. 9-10 : une annonce par Dieu que Pharaon refusera quoi que ce soit, même après cette plaie.

 

Cette plaie sera réalisée et racontée seulement en 12/29-36. On parlera encore de ses conséquences dans la vie du peuple d’Israël en 13/1-2 et 11-16.

 

 

 

Ces plaies sont racontées dans le Psaume 104 qui raconte longuement cette expérience de la délivrance d’Egypte.

Alors, Israël entre en Égypte,
Jacob émigre au pays de Cham.(= autre nom de l’Egypte)

Dieu rend son peuple nombreux
et plus puissant que tous ses adversaires ;
Ceux-là, il les fait se raviser,
haïr son peuple et tromper ses serviteurs.

« Mais il envoie son serviteur, Moïse,
avec un homme de son choix, Aaron,
pour annoncer des signes prodigieux,
des miracles au pays de Cham.

Il envoie les ténèbres, tout devient ténèbres :
nul ne résiste à sa parole ;
il change les eaux en sang
et fait périr les poissons.

Des grenouilles envahissent le pays
jusque dans les chambres du roi.
Il parle, et la vermine arrive :
des moustiques, sur toute la contrée.

Au lieu de la pluie, il donne la grêle,
des éclairs qui incendient les champs ;
il frappe les vignes et les figuiers,
il brise les arbres du pays.

Il parle, et les sauterelles arrivent,
des insectes en nombre infini
qui mangent toute l'herbe du pays,
qui mangent le fruit de leur sol. 

Il frappe les fils aînés du pays,
toute la fleur de la race ;
il fait sortir les siens chargés d'argent et d'or ;
pas un n'a flanché dans leurs tribus !

Et l'Égypte se réjouit de leur départ,
car ils l'avaient terrorisée.

Rendons gloire au Père tout puissant,
à son fils Jésus Christ le Seigneur,
à l'Esprit qui habite en nos cœurs,
pour les siècles des siècles. Amen. »