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Exode 6ème temps 

Prière


podcast

« A la 3ème heure du jour, Seigneur tout Puissant

Sur tes apôtres, Tu envoyas le Saint Esprit.

Fais, en Ta bonté, qu’Il ne s’éloigne pas de nous !

Mais qu’Il renouvelle et illumine nos cœurs.

 

Pose sur nous Ton regard, pénètre-nous de Ta splendeur.

Que Ton Esprit nous fasse goûter ce qui est droit,

Qu’il redresse ce qui dévie,

Qu’il réunisse Ton peuple dispersé par le péché.

 

Car Tu es venu, Seigneur Jésus, pour nous sauver en Ton Amour,

Toi qui enduras la mort au milieu du jour

Et par Ta résurrection, as tout rempli de Gloire,

Avec le Père et le Saint Esprit, nous Te louons. »

 

Temps de silence.

Lecture attentive du texte.

 

Lecture du commentaire.

 

 

 

Chapitres 12/1-20 et 13/3-16

 

Remarquons tout de suite l’ordre de ces chapitres : au chapitre 12, on parle des rituels de la Pâque : repas pascal et fête des Azymes. Puis aux chapitres 13 et 14, le récit de la sortie d’Egypte et du passage de la Mer. Le rituel pascal anticipe les événements de la Pâque et ensuite, après l’événement, permet de la célébrer et de continuer chaque année, en accomplissant à nouveau le rituel,  d’en éprouver tous les effets divins de liberté, d’identité, de force et de fidélité au Dieu Unique.

 

De la même manière, le Christ instaurera le repas pascal chrétien le jeudi saint au soir, annonçant et interprétant les événements du lendemain et du matin de Pâque, afin que les chrétiens puissent célébrer ce rituel « en mémoire du Christ » revivant la Pâque du Seigneur dans toute son efficacité et anticipant sa venue glorieuse avec le Royaume. Jésus lui-même célébrera ce repas, après Pâques, avec les pèlerins d’Emmaüs et pendant 40 jours, avec les apôtres, avant son ascension.

 

 

- v.1-2 : verset solennel : un ordonnancement du calendrier ; le mois de la Pâque sera le premier mois de l’année dont il s’agira de guetter l’apparition de la lune au début de la lunaison, « alors que la lune ne laisse apparaître qu’un filet de lumière, ce qui marque le 1er jour du mois. » (D. Saada p. 212). C’est dire l’importance de l’événement qui se prépare : il sera chaque année le départ de l’année nouvelle ! « La fixation du calendrier (un calendrier à lui, plus un égyptien) est la première manifestation de la liberté recouvrée du peuple d’Israël. » (Saada p. 213)

 

Le calendrier juif est lunaire. Pourquoi ? Le Père Jacques Fontaine  La Bible sur le terrain II p. 51 répond : « Avec le soleil très régulier, on risque de s’habituer. La lune au contraire est extrêmement fantaisiste… On ne sait jamais quand elle se lève ou se couche, elle est là en plein midi… On l’attend le soir mais on ne la trouve pas. Bref, on ne peut pas s’habituer à la lune ! 

Les hébreux ont choisi le calendrier lunaire « parce qu’ils ne veulent pas s’habituer…Ils élaborent une cérémonie très curieuse au début du mois, au Rosh Hodesh : hodesh vient de hadash qui veut dire nouveau… il y a des témoins qui guettent la nouvelle lune, ce n’est pas toujours facile, un petit filament. Dès qu’ils l’ont vue, ils vont en témoigner solennellement devant le sanhédrin qui envoie aussitôt des émissaires vers le mont des Oliviers où un bûcher a été préparé. On met le feu au bûcher et du Sartabé qui est en communication, dès qu’on voit la flamme s’élever du Mont des Oliviers, on allume le bûcher qui a été préparé. Et ensuite, un feu est allumé sur le Koha Ha Yarden - la forteresse de Belvoir -, entre la trouée de Beit Shéan et le sud du lac. C’est la néoménie qui a son centre à Jérusalem comme tout en Israël. Cette cérémonie – complétée d’un repas festif -  fête la nouvelle lune pour ne pas s’habituer à la venue de la lumière, chaque jour si régulière et fidèle et pour rendre grâce. 

 

C’est aussi pour « lever les yeux vers le ciel » et pas toujours regarder la terre. Le grand danger est de s’habituer et de perdre l’action de grâces. » (p. 42-43 et 54)

 

- v. 3-11 : le texte nous donne le contenu du rituel du repas pascal.

L’Agneau pascal : son choix, le nombre de convives, un mâle sans tare d’un an. Il est choisi au début du mois et immolé au crépuscule (littéralement « entre les deux soirs » c’est-à-dire entre le déclin et le coucher du soleil) le 14ème jour.

On met le sang sur les montants et le linteau des portes (explication du sens au v. 13)

On le mange rôti au feu et on brûle ce qui reste. Rien ne doit subsister.

On le mange avec des Azymes (pain sans levain) et des herbes amères (car l’esclavage fut amer)

On le mange reins ceints, sandales aux pieds, bâton à la main, en un mot, prêt au départ. Et en toute hâte !

Ce rituel est très ancien, lié à la vie nomade et à l’élevage des troupeaux. C’est peut-être ce sacrifice que les Hébreux veulent aller célébrer au désert en 3/18 et 5/1

 

- v. 11-14 : « c’est la Pâque du Seigneur ».

« Pâque » ? L’étymologie du mot est assez difficile et controversée. Habituellement, on rapproche le mot « pesah » (Pâque) du verbe « pasah » qui signifie passer, sauter par-dessus, épargner. 

Cela évoquerait non pas le passage de la Mer mais le passage de Dieu : au v.13 : « Le sang vous servira de signe sur les maison où vous serez. Je verrai le sang, je passerai par-dessus vous et le fléau destructeur ne vous atteindra pas. »

 

Il est fort possible que le rituel de la Pâque réunisse deux rituels beaucoup plus anciens, l’un des bergers (l’agneau et le sang répandu sur les piquets des tentes pour écarter les épidémies au moment de l’agnelage) et celui des paysans (les pains sans levain, liée à la germination de l’orge et au cycle agraire annuel; avec l’idée de recommencer à neuf alors que d’habitude, durant l’année, on se sert du levain ancien pour faire à nouveau du pain.) 

 

Mais c’est l’événement historique de la sortie d’Egypte qui transforme la fête en « fête des hauts faits de Dieu » et non plus en fête seulement agricole. D’ailleurs toutes les fêtes juives sont des fêtes des hauts faits historiques de Dieu sauvant son peuple. Il en est de même des fêtes chrétiennes qui ne célèbrent pas des idées mais les hauts de Dieu, les merveilles de Dieu accomplies en et par le Christ.

 

- v.14 : « Ce jour-là vous servira de mémorial. Vous en ferez une fête de pèlerinage et d’âge en âge – loi immuable – vous le fêterez ».

Ce qui est toujours vrai aujourd’hui dans la communauté juive bien sûr mais aussi dans la communauté chrétienne : si le mot « Pâque » - au singulier chez les juifs et au pluriel chez les chrétiens -, c’est que nous fêtons les deux Pâques : celle de la sortie d’Egypte qui s’accomplit pleinement dans la Pâque du Christ. 

 

Et cette fête est mobile car elle suit le calendrier lunaire comme Israël !

 

 

Un mot à expliquer : « mémorial ».

 

Pour un français un mémorial, c’est un monument qui fait penser à un événement important : le mémorial de la bataille de Verdun par exemple. Ce monument fait penser à ce fait passé.

 

Pour la Bible, 

le mémorial rend présent l’événement dont on se souvient ou si l’on veut, le mémorial biblique nous rend présent ou contemporain à l’événement commémoré. 

Le mémorial actualise véritablement les hauts faits fondateurs de l’Alliance.

 

Exemple : au repas pascal, quand l’enfant demande à son père, pourquoi on fait ces rites, le père répondra en 2021 : « Quand Dieu m’a fait sortir d’Egypte ». La célébration du seder pascal fait vivre la Sortie d’Egypte.  « C’est de cette manière qu’Israël comprend sa libération d’Égypte : chaque fois qu’est célébrée la Pâque, les événements de l’Exode sont rendus présents à la mémoire des croyants afin qu’ils y conforment leur vie » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1363).

Il peut en être ainsi parce que c’est Dieu l’Eternel qui nous donne les rites pour entrer dans l’événement fêté, éternellement présent pour Lui. 

 

Pour nous chrétiens, c’est possible car le Christ Ressuscité – toujours vivant – nous est présent à tout instant avec tout son mystère – « la richesse insondable du Christ » dit St Paul – et nous pouvons vivre ces différents événements par communion liturgique avec Lui. 

D’où le mot qui revient souvent dans les oraisons : « Aujourd’hui, ton Fils naît… Aujourd’hui les apôtres reçoivent l’Esprit Saint … Aujourd’hui ». 

Par les rites voulus par Dieu, l’énergie divine de la fête nous est communiquée. Par le mémorial judéo-chrétien, Dieu agit en nous et nous transforme. Le Sacrifice du Christ « se rend présent, se perpétuant sacramentellement, dans chaque communauté qui l’offre par les mains du ministre consacré » (Jean-Paul II, encyclique L’Église vite de l’Eucharistie, n° 12).

 

Dans le mémorial païen, c’est nous qui pensons à une chose passée, c’est nous qui agissons et c’est purement en pensée.

 

Enfin « le mémorial biblique a 2 dimensions fondamentales :

- l’actualisation d’un passé dans le présent,

- le souvenir de Dieu qui donne la force de cheminer vers l’avenir et de construire le royaume qui est présent et qui vient » (Mgr D. Le Tourneau).

 

 

« Voici le pain des Anges
devenu la nourriture des hommes voyageurs ici-bas,
le vrai pain des enfants
qui ne doit pas être jeté aux chiens.

 

Il fut annoncé en figure
par le sacrifice d'Isaac,
par l'immolation de l'agneau pascal,
et par la manne donnée à nos pères.

 

Bon pasteur, pain véritable,
Jésus, ayez pitié de nous ;
soyez notre nourriture et notre soutien,
faites-nous jouir des vrais biens,
dans la terre des vivants.

 

Vous qui êtes notre nourriture ici-bas,
daignez nous recevoir à votre banquet des cieux, à l'héritage et à la société de saints. Amen »

 

(extraits du Lauda Sion poème de la Fête Dieu. St Thomas d’Aquin en est l’auteur)

 

VOUS QUI RECEVEZ LE CORPS ET LE SANG DU SEIGNEUR, 

CÉLÉBREZ DANS LA JOIE LA PÂQUE IMMORTELLE

 

Il leur a donné un pain céleste,

et l’homme a mangé le pain des Anges ;

nous avons pris un pain de bénédiction : 

le Corps immaculé du Christ Sauveur !

 

Il leur a donné le vin de l’immortalité

et l’homme a bu le breuvage du salut ;

nous avons goûté à la coupe de bénédiction :

le Sang précieux du Christ Sauveur !

 

Nous te rendons grâce ô Christ notre Dieu :

Tu as daigné nous donner part à ton Corps et à ton Sang ;

tu as su conquérir nos coeurs en venant nous visiter ;

aussi avec les Anges, nous célébrons ta victoire sur la mort.

Commentaires

  • Béni sois tu Seigneur ,
    Soleil de justice , béni sois tu pour
    Frère Soleil , un peu caché aujourd'hui,
    Mais si présent, exact et fidèle,
    Bénis sois tu aussi pour notre sœur la lune,
    Plus fantaisiste, dérangeant notre rituel ,
    Obligeant à regarder le Ciel :
    Les hauts faits de Dieu,
    Mort et ressuscité en sa Pâque, sang vivifiant de l'Agneau,
    Pain nouveau et véritable,
    Exempt de levure ancienne !
    ..................
    ~Jésus tu as su conquérir nos cœurs en venant nous visiter .Bon Pasteur , fais nous jouir des vrais biens sur la terre des vivants!
    ~Prions aussi pour les malades ,hospitalisés ou non.
    .....................
    J'ai une question:
    *Marie dans le livre de l'Apocalypse, est représentée couronnée d'étoiles,revêtue du soleil, la lune sous ses pieds: Comment comprendre cette image de la lune "dominée" ainsi par la Vierge.?

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