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6ème dimanche C

„Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance”.

 

La liturgie de la Parole d’aujourd’hui était pleine de mots : béni, heureux, maudit et malheur.

Des mots qui louent la vie dans la pauvreté, dans la tristesse et les larmes, dans la faim et l’échec.

En même temps, des mots qui critiquent ceux qui sont riches, rassasiés, dont la vie peut être décrite comme prospère et idyllique.

Après avoir écouté les lectures de la messe d'aujourd'hui, un doute peut surgir en nous : Dieu veut-il du mal pour nous ? Dieu est-il un sadique qui attend que nous soyons pauvres, tristes, affamés et méprisés par les autres ?

Pourquoi notre Seigneur loue-t-il ce qui n’est pas agréable à l’homme et l’appelle-t-il même une grande bénédiction ?

 

Saint François de Sales, grand évêque de Genève au XVIIe siècle, a dit : « Réjouissez-vous de chaque perte que vous subissez, car elle vous rend pauvre. »

Je pense que c’est un très bon commentaire sur les lectures d’aujourd’hui.

Dieu est amour et ne veut pas de mal, de tristesse, de souffrance, de faim ou d’autres difficultés pour l’homme.

Après tout, lorsqu’Il ​​a créé le monde, Il l’a donné à l’homme pour qu’il puisse le transformer et, comme nous l’avons écrit dans la Bible, pour qu’il puisse « soumettre la terre ».

Par conséquent, la richesse, le bonheur, la prospérité ne sont pas quelque chose de mauvais, au contraire, ils sont une bénédiction de Dieu.

Le mal, ou le « malheur » du Christ dans l’Évangile d’aujourd’hui, est la mauvaise approche de l’homme envers ce que nous appelons généralement « le succès dans la vie ».

La richesse, le bonheur et la prospérité sont mauvais pour une personne s’ils l'aveuglent au point que cette dernière ne voit plus Dieu au-delà d'eux, si elle ne voit pas une autre personne qu'elle peut aider, si la seule chose qui compte est l'état de son compte en banque, ce qui lui fait perdre sa sensibilité de cœur et d'esprit.

La richesse est un danger pour l'homme, c'est pourquoi le poète allemand Goethe a averti : « Rien n'est plus difficile à supporter qu'une série de bons jours. »

Je pense que beaucoup d’entre nous pourraient témoigner aujourd’hui que nous avons ressenti le plus la présence du Seigneur Dieu lorsque la vie n’était pas douce avec nous, 

lorsque diverses difficultés survenaient, lorsque nous ne savions pas quoi faire pour nous aider même un peu.

C’est de cela dont parle le Christ aujourd’hui dans l’Évangile. C'est alors que nous sommes les destinataires du mot « bienheureux ».

Après tout, c'est Lui, Jésus-Christ, qui nous a donné le premier exemple de la manière de supporter la pauvreté, car il n'avait même pas un endroit où reposer sa tête, comme nous l'avons écrit dans l'Évangile selon saint Matthieu.

C'est Lui qui nous a montré comment gérer le rejet, comme le montre bien Son procès devant Pilate et ces paroles cruelles : « Crucifie-le ! »

C’est Jésus-Christ qui a montré le plus clairement comment accepter la souffrance qui affecte de nombreuses personnes. Lorsqu’il a accepté la souffrance et la croix, il a voulu nous fortifier afin que nous n’ayons pas peur de l’adversité que nous rencontrons dans la vie.

Jésus-Christ, en qui nous croyons, aime chaque personne sans exception, mais nous pouvons dire qu’Il est particulièrement proche de ceux qu’il appelle « bienheureux » aujourd’hui.

Il est avec ceux qui sont pauvres, qui pleurent, qui n’ont pas de toit et de nourriture, avec ceux qui ont soif de justice, qui sont miséricordieux, qui souffrent, etc.

Jésus embrasse tous ces gens avec son amour et on peut dire qu’il les aime d’une manière spéciale. Ils sont très proches de 

Lui parce qu’ils vivent les mêmes choses que Lui avant sa mort.

 

Chers!

Aujourd’hui, nous avons une leçon spéciale à tirer : ne pas avoir peur d’accepter dans nos vies les différents types d’échecs et de situations difficiles que nous rencontrerons.

Rappelons-nous que nous ne sommes pas seuls dans tout cela, que ce sont eux qui nous poussent à ouvrir les yeux sur ce qui est le plus important dans la vie, l’amour pour le Christ et pour les autres.

Dans ces moments difficiles, que le Christ, qui a lui-même vécu cette expérience et qui sait parfaitement comment nous aider, soit notre réconfort.

Laissons-nous avertir par un beau proverbe africain qui contient une pointe d’humour, mais qui résume avec justesse le sens de la réflexion d’aujourd’hui :

 

„Celui qui est ivre de vin deviendra sobre,

Mais celui qui est ivre de richesse

ne sera jamais sobre”.

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