Sainte nuit de Pâques

Quel mystérieux moment que cette nuit de Pâques où la terre tremble de joie et se trouve éclairée comme une création nouvelle par l’Ange qui annonce la résurrection de Christ

Quel merveilleux moment que cette grande nuit de Pâques,

•    où les femmes tremblantes et toutes joyeuses, courent porter la nouvelle de la résurrection du Christ aux disciples ;
•    où tout est retourné, renversé, rendu à la vie.

Quel merveilleux moment que cette grande nuit de Pâques à l’aurore de laquelle, salué par le chant des oiseaux,

•    le Christ se révèle ressuscité dans l’intimité de l’amitié qui le lie aux femmes fidèles venues honorer son tombeau.

•    Les larmes s’arrêtent. Les pas pesants se mettent à courir, Les portes s’ouvrent, les cœurs retrouvent la joie, un temps nouveau est inauguré, un homme nouveau renaît.

 

Nous sommes frères et sœurs au sommet des sommets, nous sommes à l’Everest de l’histoire du Salut et de notre année liturgique ? Nous sommes au plus important et au plus incroyable moment de notre humanité... Et ce moment nous est donné dans le calme de l’aurore, dans l’intimité du matin, dans le mystère d’un nouveau jour naissant prometteur d’un monde parfait.

Ce jour ? C’est le premier jour de l’Eternité où Jésus sort vainqueur de la mort. Et par sa mort,

•    Il est allé au plus profond des enfers sauver notre frère Adam de son péché et l’emmener au paradis ;
•    Il est allé au plus bas, de notre condition humaine, au plus bas de la dégradation, pour nous sauver de la mort éternelle.
•    Il est allé au plus intime, au plus dramatique du notre humanité pour nous offrir sa condition divine, pour nous élever à son rang de fils de Dieu, pour nous déifier.
•    Il a accepté toutes les humiliations de notre humanité pour lui dire Je t’aime. Et ce je t’aime nous ouvre la vie éternelle…

Que tu es bon Seigneur !

Et cette merveilleuse nouvelle, c’est à ses amies fidèles que Jésus la réserve. Comme si ces femmes devenaient les Eve nouvelles chargées de porter, elles aussi, les premières, la nouvelle de la Vie. Quelle délicatesse ! Permettre à celles qui enfantent de porter au monde la nouvelle de la vie Eternelle !!!

Que tu es bon Seigneur !

Pas de tambours, pas de trompettes, Jésus se révèle ressuscité dans l’intimité de la fidélité. Et, comme il l’a fait pour Marie-Madeleine et l’autre Marie,

•    Il vient à nous dans l’intimité de nos vies fidèles à sa parole et à son amour,
•    Il nous laisse le toucher, comme on touche une personne, comme on touche un cœur aimant (Jésus nous aime tous) ;
•    Il nous dit : « «  Je te salue. » (Shalom – la paix soit avec toi)  « Sois sans crainte » Oui j’ai vaincu la mort pour toi, tu ne risques plus rien, tu es libre, libre d’annoncer cette bonne nouvelle « à mes frères ». »

Frères et sœurs, fermons un instant nos yeux, fermons les réellement (Attention de ne pas s’endormir) et rappelons-nous tous les « je t’aime » que Dieu nous a dit cette nuit ;

•    « Nuit où Il tira de l’Egypte les enfants d’Israël, et leur a fait passer la Mer Rouge à pied sec ;
•    Nuit où le feu de la Nuée lumineuse a repoussé les ténèbres du Péché ;
•    Nuit qui nous rend à la grâce et nous ouvre la communion des saints ;
•    Nuit où le Christ, brisant les liens de la mort, s’est relevé victorieux des enfers. »
•    Nuit qui nous conduit dans le Jardin de la Vie éternelle.

Voilà ce que Jésus nous demande d’annoncer au carrefour des nations, nos Galilée d’aujourd’hui.

Il nous dit : « vas annoncer la bonne nouvelle de ma résurrection. Vas annoncer que :

•    Nos peines, nos misères sont vaincues par la victoire du Christ sur le mal,
•    La vie a vaincu la mort
•    Le pardon règne sur le péché
•    L’amour a vaincu la haine
•    L’éternité de la joie, de la paix, de l’amour est née cette nuit
•    Dieu nous offre sa divinité…

Et que cela change tout dans une vie

Et avant de rouvrir nos yeux, écoutons les oiseaux du ciel que chantent  à tut tête : « Le christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité, à ceux qui sont dans les tombeaux il a donné la vie ! » Voilà la bonne nouvelle que nous devons, nous aussi, chanter au monde.

Voilà la bonne nouvelle que vous aussi chers Julie, Sybellia, Pierre et Karim, allez devoir annoncer au monde !

Amen.

Jean-Marie Blondel, diacre