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Jean de Gorze

curé et moine

(saint du diocèse de Nancy et Toul)

Jean de Gorze, parfois appelé Jean de Vandières, né vers 900 à Vandières, fut d'abord curé puis abbé de Gorze. Sa fête est le 27 février

Né dans une famille paysanne riche et pieuse, il reçoit une éducation soignée à Metz puis au monastère bénédictin de Saint-Mihiel. À la mort de son père, il revient assurer la gestion du domaine familial, puis le comte Ricuin lui donne en bénéfice l'église Saint-Pierre de Vandières ; de la même façon, un noble du nom de Warnier lui offre l'église Saint Laurent de Fontenoy-sur-Moselle près de Toul. La proximité de Toul lui permit de rencontrer Ainold, archidiacre de la ville qui exerça sur lui une profonde  influence.

Jean de Vandières, au milieu même de son activité pastorale, aspire à une vie d'ascèse et cherche sa voie. Il se rend en Italie et visite des monastères. De retour en Lorraine, il recherche comment vivre : Il entend parler d'un reclus de Verdun, un certain Humbert. Il se rend près de lui, reste avec lui, partage ses austérités et sa prière. Puis, il apprend l'existence d'un autre solitaire dans la vallée de l'Argonne : il s'agit de Lambert, homme simple, une sorte de fou du Christ. Jean va passer quelque temps avec lui.

Puis il part en pèlerinage à Rome avec quelques compagnons. Arrivés à Rome, ils vénèrent le tombeau de St Pierre et les autres sanctuaires, puis, ils décident de partir plus loin et d'aller au Mont Gargan où l'on dit que St Michel est apparu. De passage au Mont Cassin, Jean s'informe. À son retour en Lorraine, Jean reprend sa vie d'ermite auprès d'Humbert et de Ainold, ancien archidiacre de Toul. Tous trois, ne trouvant pas dans le pays de monastères aptes à mener une vie régulière, décident de s'expatrier. Ils veulent aller vivre en Italie, du travail de leurs mains, à l'exemple de l'Apôtre St Paul et des premiers moines de l'antiquité.

Mais l'évêque de Metz Adalbéron, mis au courant de leur projet, leur propose de réaliser leur vœu à Gorze. C'est ainsi qu'en 934, Jean de Vandières et ses amis entrent à l'abbaye de Gorze qui est proche de la ruine. Ils vont réformer le monastère et établir la règle bénédictine, permettant bientôt à l'abbaye de devenir le fer de lance d'une réforme monastique qui s'étendra à tout le Saint Empire

En 953 ou 954, il accepte de conduire une ambassade au nom de l'empereur du Saint Empire Otton Ier soucieux du sort des Chrétiens en terre sous domination musulmane,  auprès du calife de Cordoue, Abd al-Rahman III, mission qui n'était pas sans danger. Jean attendit trois ans avant d'être reçu par le calife. Sans doute s'était-il établi dans une communauté chrétienne où il put compléter ses connaissances en sciences profanes. Après avoir remarqué sa ténacité et son courage, le calife lui accorda une entrevue qui se déroula apparemment fort bien. On lui ordonna de se présenter devant le calife en tenue de gala. On lui remit dix livres de numéraire pour lui permettre de se procurer le nécessaire. Jean remercia le calife de sa munificence. Puis, il lui fit cette réponse digne d'un moine : "Je ne méprise pas les dons du roi, néanmoins je ne m'habillerai pas autrement que ma profession ne me le permet".Ceci ayant été rapporté au calife, "Je reconnais bien là, dit ce dernier, la fermeté de son caractère. Qu'il vienne couvert d'un sac, s'il veut. Je le recevrai volontiers, il me plaira d'autant plus. Donc, ni burnous, ni rien qui soit d'une autre couleur que le noir."

A son retour, il devint abbé de Gorze en 967, abbé de la communauté et principal animateur du mouvement de réforme issu de Gorze, pénétrant dans plus de 70 monastères.

Cest un homme de prière. Il connaît par cœur les psaumes qu'il rumine tout au long des veilles. Son biographe nous rapporte "qu'il parcourt point par point le plus souvent possible les Moralia de St Grégoire, en retient de mémoire presque tout le contenu de sentences, au point que dans les échanges et les discussions qu'il a avec ses confrères, tout son discours découle de cet ouvrage. » Il ne lit pas moins Augustin, Ambroise, Jérôme et tout auteur ancien qui lui tombe entre les mains... Il est attiré également par l'exemple des premiers moines, tels qu'Antoine, Paul, Hilarion, Macaire, Pacôme et les autres amateurs de désert comme St Martin et St Germain d'Auxerre." Il voudrait bien les égaler. Il sait par cœur la vie d'un saint oriental, Jean l'Aumônier, jadis patriarche d'Alexandrie. »

Il meurt le 7 mars 974, ayant dépassé l'âge de 70 ans.

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Otton Ier et le pape Jean XII

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