20ème dimanche C
« … les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi”.»
Cet encouragement nous a été adressé aujourd'hui dans la deuxième lecture de la Lettre aux Hébreux.
Des paroles qui nous invitent à regarder dans nos vies, sinon toujours, du moins très souvent, vers le Christ, qui est pour les chrétiens le meilleur exemple de foi en Dieu.
Nous savons pertinemment que le Christ est Dieu et qu'il est venu sur terre pour nous sauver ; c'était là le but principal qu'il devait accomplir.
Par son enseignement, sa vie terrestre, au contact de ses disciples, mais aussi des pharisiens, des scribes et même des foules, il nous a montré à maintes reprises comment être croyants, comment faire pour que la foi dont le Christ a tant parlé soit forte, si forte que personne ne puisse la détruire ou l'affaiblir en nous.
Il y a eu un moment dans notre vie où cette petite graine de foi a été semée en nous ; ce fut le moment de notre saint baptême.
Et plus tard, grâce à nos parents qui nous ont appris à faire le premier signe de croix et grâce aux catéchistes qui nous ont inculqué les principales vérités de la vie chrétienne, nous avons pu approfondir notre foi.
On pourrait dire qu'aujourd'hui, notre foi ayant mûri avec nous, nous en sommes nous-mêmes responsables devant Dieu.
Il est de notre responsabilité aujourd'hui de veiller à ce que le feu de notre foi ne s'éteigne pas en nous, mais, au contraire, qu'il brûle toujours plus fort, nous rapprochant de Dieu.
Et comme nous l'avons entendu dans la liturgie, nous avons un merveilleux guide sur le chemin de cette foi : Jésus-Christ lui-même.
En 2012, Leonardo Mondadori est décédé. Il était président d'une grande maison d'édition, propriétaire de nombreuses imprimeries et de quarante-neuf journaux en Italie.
Il savourait pleinement les joies de la vie. Il était catholique, mais sa foi chrétienne n'avait aucune influence sur son comportement. Il s'est marié deux fois et a divorcé deux fois.
Il recherchait le bonheur dans les aventures sans lendemain, un style de vie fastueux et la satisfaction de tous ses caprices. Il s'est même acheté un avion. Mais rien de tout cela ne lui apportait une joie totale.
Le tournant s'est produit lorsque sa maison d'édition a reçu la commande d'imprimer un petit livre intitulé Le Chemin, écrit par un prêtre espagnol, aujourd'hui saint Josémaria Escrivá.
Léonard le lut et, à partir de ce moment, quelque chose changea en lui. Il fallut plusieurs mois pour que sa foi endormie se réveille et que le Saint-Esprit commence à agir. Léonard, abandonné enfant, se confessa et fit l'expérience profonde du péché et de la dignité d'enfant de Dieu.
La joie qui s'était emparée de son cœur se révéla à l'extérieur : « Quand je sors du confessionnal, j'ai envie de siffler de joie », disait-il.
C'est ainsi qu'écrit un homme qui a eu maintes occasions de goûter aux charmes de ce monde. Ce n'est qu'après sa conversion qu'il découvrit la source de la vraie joie, celle de la foi.
Il rencontra un jour sa première femme. Voyant son visage souriant, elle lui demanda : « Que t'est-il arrivé ? Aurais-tu par hasard eu recours à la chirurgie esthétique ?»
Il répondit : « Tu as raison, j'ai fait de la chirurgie esthétique, pas sur mon visage, mais sur mon âme.»
Chères frères et soeurs!
Cette conversion spectaculaire de Leonardo Mondadori est un merveilleux exemple pour nous permettre d'incarner dans nos vies l'immense joie de la
foi, qui, entre autres, nous a conduits jusqu'ici.
Nous avons la chance d'avoir la foi, et grâce à elle, nous pouvons rencontrer notre Seigneur et Dieu, même quotidiennement.
Mais nous devons nous rappeler de cultiver constamment la foi dans nos vies afin de ne jamais nous dire : « Cette foi me suffit, car d'autres n'ont même pas cette foi. »
Ce serait une grave erreur de notre part à l'égard du Saint-Esprit, qui nous aide continuellement à approfondir notre foi, si, bien sûr, nous le laissons faire.
Efforçons-nous d'allumer constamment en nous ce feu de la foi en Dieu, non seulement le dimanche à l'Eucharistie, non seulement lorsque nous nous confessons, mais aussi lorsque nous nous agenouillons pour la prière quotidienne.
Cultivons notre foi en méditant les textes de l'Écriture Sainte, en lisant des livres religieux et en utilisant les portails catholiques sur Internet, sans lesquels certains d'entre nous ne pourraient probablement plus imaginer la vie.
Nous avons véritablement de nombreuses occasions d'approfondir notre foi. Saisissons donc chaque occasion, en nous rappelant, comme l'auteur de la Lettre aux Hébreux nous y encourageait : « Regardez à Jésus, qui est notre guide et notre consommateur dans la foi. »
P. Ryszard