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33ème dimanche C

Depuis toujours, l’homme sait faire de belles choses grâce aux dons que Dieu lui a donnés. N’a-t-il pas la vocation d'être le gérant de la Création, afin d'accomplir son travail au service de Dieu et de son prochain ? Depuis la nuit des temps, il a construit des édifices magnifiques pour honorer son Dieu. Et c’est justement devant la beauté du Temple que les disciples s’émerveillent et qu’ils poussent Jésus à les remettre face à une réalité humaine hélas incontournable. Si en effet l’homme est capable de construire des cités, d’édifier des monuments magnifiques comme celui du temple avec toutes ses décorations architecturales, et pour nous aujourd’hui, s’il est capable de mettre au point tant de belles technologies qui potentiellement peuvent améliorer nos vies, il est aussi capable du pire. Et Jésus d’évoquer la destruction du Temple et les conflits qui ne cessent, même depuis sa venue, de déchirer le monde.

 

Oui, l’homme est capable d’imposer sa loi avec une violence inouïe, jusqu’à exterminer ceux qui s’y opposent d’une façon ou d’une autre. C’est toute l’histoire qui le montre aussi bien avant la venue de Jésus, depuis Caïn et Abel, jusqu’à aujourd’hui et ce jusqu’à la fin du monde et, aujourd’hui comme hier, nous ne sommes pas à l’abri de conflits mondiaux avec des armes de plus en plus destructrices. Il suffit de se tourner vers l’Ukraine ou vers la pauvre Terre Sainte pour constater ce navrant appétit de l’homme pour la destruction et la violence.

Il suffit aussi de regarder notre société pour constater que la valeur de la vie, le respect de la vie sont réduits à peu de choses, à cause de lois mortifères et non respectueuses de la dimension sacrée de la vie, oubliant que l’homme est le temple d’une âme qui le relie à Dieu.

Et le Christ d’avertir ses disciples, dont nous faisons partie : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer ». Jésus sait tout ce que l’homme est capable de faire et jusqu’où il est capable d’aller dans le mal. Mal qu’il subira Lui-même de la façon la plus extrême. C’est pourquoi il le dénonce clairement. Il ne cherche pas à nous endormir mais au contraire souhaite que nous restions en éveil face aux réalités de notre monde, aux épreuves que nous traversons ou que nous aurons à traverser. Et Il nous demande de tenir bon et demeurer dans la foi et la confiance : « Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés ».

Réponse qui vient remuer nos consciences… Ne pas nous laisser égarer en ce monde où l’homme semble tout pouvoir maîtriser… Tout prédire… Jusqu’à renier l’existence même de Dieu ou à rêver se faire dieu lui-même. Ne pas être terrifiés parce que nous voyons ou pouvons subir mais témoigner de la Vérité.

Comme je suis étonné par toutes ces personnes qui se font leur religion… Prenant pour repère un gourou, un coach, ou tout simplement ce qui les arrangent le mieux pour se donner bonne conscience : Mœurs ; fin de vie ; avortement ; euthanasie… Chacun cherche à justifier son point de vue en fonction de ses croyances ou plutôt de ce qui l’arrange, de ce qui lui permet de cacher ses limites, les occultant derrière de fausses théories, de fausses croyances, parfois même un syncrétisme affligeant. Mais tout cela n’est que tentation et le Christ nous en avertit : « Ne marchez pas derrière eux ! »
Comme je suis consterné par ces jeunes qui ne procréent plus par peur de l’avenir, et ceci pour des raisons écologiques. Par ces personnes qui ne savent plus se projeter vers l’avenir de peur des potentielles épreuves qu’elles devront subir.
Pourtant bien d’autres ont connu des situations plus difficiles et ils n’ont pas baissé les bras… Pourtant, qu’on le veuille ou pas, chacun de nous a, à son niveau, à vivre des moments de lutte, de guerres intérieures, de vraies guerres, qui nous placent face à nos responsabilités et nous amènent à nous poser la question clé : « On y croit ou on n’y croit pas à cette Bonne Nouvelle ? » Faut-il abandonner ? Vu ce que je vis, tout est-il foutu ? Face à toutes les tentations de ce monde, faut-il baisser les bras et se précipiter vers la désespérance, vers l’égoïsme, vers le repli sur soi ?

Et Jésus de nous répondre aujourd’hui : toutes ces difficultés que vous vivons ou que vous vivrez doivent vous pousser à témoigner de votre foi dans la confiance en ma Parole : « Cela vous amènera à rendre témoignage. (…)  C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. »

Conseil, exhortation qui doit nous fait tenir dans l’adversité même si trop souvent nous paraissons marginalisés car ne partageant pas les points de vue du monde ? ». Mais, rappelons-nous que nous ne sommes pas de ce monde et que dans un monde qui semble à la dérive, notre Seigneur est venu rejoindre les hommes pour les appeler à la vie, la vie en Dieu, et nous sommes les messagers de cette bonne nouvelle.

C’est ainsi que le Christ nous donne à nous, ses disciples des temps modernes, la mission « de rendre témoignage », quoi qu’il en soit, de ce Dieu qui se révèle être le Maître de la vie et de la mort. C’est en lui que nous devons mettre toute notre foi, notre confiance : « C’est par votre persévérance que vous garderez la vie » nous dit-il aujourd’hui, Lui qui promet de nous conduire à Dieu et donc de nous faire accéder à la vie éternelle.

Le suivre c’est aussi, par toute notre vie, témoigner de sa résurrection, témoigner de ce don de la vie qu’il nous fait. C’est lui et lui seul qu’il faut suivre, quelques soient les oppositions que nous pouvons rencontrer, car c’est par lui, avec lui et en lui que nous pouvons espérer bâtir un monde meilleur.

Et si les mots nous manquent pour annoncer la Vérité, c’est au travers de notre amour pour notre prochain, qu’on reconnaîtra la Vérité en nous.
Amen

Jean-Marie Blondel, diacre

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