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Messe de minuit

„Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli”.

 

En une seule phrase, l'évangéliste saint Luc annonce l'un des plus grands événements de l'histoire du monde : la venue de Dieu lui-même sur terre. Il naît dans une humble étable, lui qui est Seigneur du ciel et de la terre.

Aucune religion ne relate un événement aussi spectaculaire : Dieu s'est incarné pour se rapprocher des hommes.

Si cela se produisait aujourd'hui, toutes les chaînes de télévision du monde diffuseraient probablement chaque étape de l'histoire de Marie et Joseph, et elles engageraient les meilleures cliniques de maternité, les plus réputées pour Marie.

 

Présidents, premiers ministres et têtes couronnées enverraient des lettres de félicitations pour se réjouir, ne serait-ce qu'un instant, de la gloire du Fils de Dieu.

Pourtant, Dieu, connaissant toute l'histoire de l'humanité, a choisi le moment le plus opportun pour venir au monde et se révéler à tous ceux qui le désiraient.

Et il continue d'agir ainsi dans le monde moderne, comme en témoigne notre présence à l'église en cette soirée solennelle de Noël.

Dieu aime l’humilité.

C'est pourquoi toute la vie du Christ s'en est inspirée. Il n'était pas l'homme de spectacle que notre monde contemporain affectionne. Il ne cherchait pas à plaire aux puissants de ce monde, ce qui lui aurait valu leur approbation et leur protection.

Dieu, venu au monde en chair et en os, se souciait peu de la popularité dans sa Palestine bien-aimée. Même lorsqu'il accomplissait des miracles spectaculaires, il demandait à ceux qui étaient guéris de diverses maladies de garder le silence.

 

Bruno Ferrero, dans un de ses livres, raconte une histoire ; écoutons-la :

« Un petit garçon et son ami jouaient au prêtre sur les marches de leur maison.» Tout se passait bien jusqu’à ce que son petit ami, lassé d’être enfant de chœur, monte une marche et se mette à prêcher.

Bien sûr, son ami le réprimanda aussitôt sèchement :

« Il n’y a que moi qui puisse prêcher ! Toi, tu ne peux pas prêcher ! Maintenant, c’est mon tour ! Tu n’es pas gentil et tu ne sais pas jouer.»

La mère, alertée par ces cris, fit remarquer à son fils qu’en tant qu’hôte, il ne devait pas s’offusquer si son invité prêchait lui aussi.

En entendant cela, le garçon s'inquiéta un instant, puis monta une marche et dit : « Très bien, vous pouvez prêcher, mais alors je serai Dieu. » 

Et comme le précise Bruno Ferrero : « Et pourtant, Dieu est descendu sur terre… »

 

Chers frères et soeurs !

 

Cet exemple de deux garçons qui jouent illustre à quel point l'humilité est impopulaire.

On le constate partout. Nombreux sont ceux qui se croient infaillibles. Gare à celui qui critique quelqu'un, car il est déjà considéré comme un raté et condamné par cette personne. Ils scrutent le moindre de nos gestes et relèvent la moindre erreur pour flatter leur ego et nous prouver que nous ne valons pas mieux.

Et malheur à celui qui critique un enfant ou un jeune en toute bonne foi, car les parents s'indigneront aussitôt qu'on ose faire la leçon à leurs enfants. C'est devenu monnaie courante dans les écoles.

 

De nos jours, on est incapable, ou plutôt réticent, à se remettre en question lorsqu'on fait une erreur ; on préfère de loin s'en prendre à son conjoint, à ses professeurs, à son prêtre, à son directeur ou à ses amis.

Or, Dieu, né aujourd'hui dans une étable à Bethléem, nous offre un magnifique exemple d'humilité, depuis sa naissance jusqu'à sa mort, où il s'est laissé mourir par le mal, mais où, dans son humilité, il l'a vaincu.

Saint Bonaventure a si bien parlé de l'humilité :

« Comme l'eau s'accumule dans les vallées, ainsi la grâce du Saint-Esprit s'accumule dans le cœur des humbles. »

 

Bien-aimés !

 

Efforcez-vous d'être humbles en toutes circonstances.

N'ayons pas peur de l'humilité, sachant que certains pourraient se moquer de nous, ou ne pas la comprendre. Mais cela n'a pas d'importance, car nul ne nous jugera au jour du jugement.

Soyons humbles envers Dieu, car Il l'appréciera, Il le remarquera. Nous savons qu'Il est venu sur terre pour bénir, soutenir, fortifier et protéger ses brebis, parmi lesquelles nous sommes.

Que l'humilité soit notre force, une force qui nous ouvre toujours à la lumière et à la sagesse de Dieu.

Celle-ci ouvrira nos cœurs à nos voisins, si nombreux autour de nous.

 

 

Frères et sœurs,

 

Permettez-moi de vous adresser mes vœux les plus sincères pour les fêtes.

Je souhaite que vous n'oubliez jamais de vivre dans l'humilité, car elle nous rapproche infiniment de Jésus-Christ, qui nous a si magnifiquement montré comment vivre chaque jour avec cette qualité.

Je souhaite que vous sachiez accepter toute critique, qu'elle soit bienveillante ou hostile.

Je souhaite que l'humilité guide tous les aspects de votre vie : à la maison, au travail, à l'université ou à l'école.

Je souhaite que vous ne vous inquiétiez plus des épreuves de la vie, mais que vous vous en remettiez entièrement au Maître de l'humilité, Jésus-Christ.

Je souhaite également que l'humble Enfant Jésus vous accorde une bonne santé, la joie au quotidien et la réussite.

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