28ème dimanche C

„Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu!”.

 

Aujourd'hui, tous les textes liturgiques nous invitent à réfléchir à ce qui est si important dans notre foi : la gratitude envers Dieu et envers les autres.

Le Christ fut sans aucun doute peiné de voir que des dix lépreux, un seul revint à lui, le remerciant pour la grâce de la guérison. De plus, il était Samaritain et, par conséquent, comme on dirait dans le langage des Israélites de l'époque, l'un des plus grands ennemis de leur religion.

 

Samaritains et Juifs n'avaient aucune relation entre eux, s'accusant mutuellement d'infidélité envers Dieu.

Et aujourd'hui, dans l'Évangile, cet étranger vient remercier le Christ et, par la même occasion, inculque une belle leçon que notre Seigneur utilise immédiatement pour enseigner à ses disciples comment vivre leur vie spirituelle.

Le Samaritain entendit les belles paroles de notre Maître : « Lève-toi, va, ta foi t'a sauvé.»On pourrait dire que la plupart des croyants en Christ, et pas seulement en Lui, sont des spécialistes de la prière de demande. Si quelque chose nous préoccupe, si nous avons un problème, nous sommes très doués pour demander à Dieu toutes les grâces qu’Il ​​peut nous accorder.

Nous pouvons prier Dieu à maintes reprises, même avec zèle, pour lui rappeler de ne pas nous oublier, car nous ne pouvons imaginer qu'il ne nous accorde pas ce que nous demandons.

Et pourtant, une fois le bien désiré reçu, notre gratitude envers Dieu varie. Combien de fois ressemblons-nous à ces neuf lépreux qui, certes, se sont présentés à Dieu pour être purifiés, mais n'ont plus pu revenir s'agenouiller pour remercier Dieu de sa générosité et de sa bonté ?

Quelqu'un l'a très bien exprimé : « Seigneur, notre Seigneur, pourquoi, alors que nous avons tant reçu de toi et que nous devrions t'en être reconnaissants, ne disons-nous rien ? Mais lorsque nous avons besoin de quelque chose, tu es le premier à le savoir ! »

 

Chers frères et sœurs !

Nous avons tant d'occasions de remercier Dieu pour les divers dons, pour les diverses grâces qui nous sont accordées grâce à sa grande bonté.

Mais il est utile de se demander aujourd'hui si et comment nous remercions Dieu pour son amour incroyablement profond pour tous, manifesté par sa bonté et sa générosité envers nous, nos proches et toute notre famille.

Sommes-nous comme le Samaritain de l'Évangile d'aujourd'hui, qui, « voyant sa guérison, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce » ?

N'avons-nous pas parfois le sentiment d'avoir droit à tout cela, de le mériter parce que nous sommes si bons, que nous allons à l'église, que nous prions, que nous soutenons parfois les pauvres, que nous méditons la Bible. Alors, Seigneur Dieu, qu'attends-tu ?

 

Chers frères et soeurs !

Nous avons reçu un beau don de Dieu : notre vie. Nous sommes en bonne santé, nous avons de quoi manger, un endroit où vivre et un travail, nous sommes entourés de personnes qui nous aiment – ​​peut-être nos parents, nos enfants, de bons voisins, de merveilleux amis.

Nous avons aussi de nombreux dons spirituels, comme la possibilité de participer à la messe, les sacrements que nous pouvons utiliser à volonté et de nombreuses occasions de prier et de faire le bien.

Et souvent, nous attendons toujours plus de Dieu. Pourtant, il suffirait de dire à Dieu ce pour quoi nous le remercions, et, conscients de ses immenses dons, nous n'aurions même pas le courage de lever les yeux, conscients de toutes les bénédictions qu'il nous a accordées.

 

Que les paroles de saint Thomas a Kempis deviennent la devise de nos vies :

« Soyez reconnaissants pour le plus petit don, et vous serez dignes d'en recevoir de plus grands. »

P. Ryszard